Pour une histoire de mouton qui a mal tourné : Pape Yoro Ba plante son couteau au cou et au poumon de sa victime


C’est dans la consternation que les habitants de Yeumbeul ont décelé le 20 octobre 2011 un corps sans vie. Informés, les éléments de la police ont découvert un corps ensanglanté et un couteau posé à ses côtés avec un certain nombre de gadgets. Une enquête dans le voisinage a permis de révéler auprès de la dame Ndoye que la nuit des faits, elle avait entendu l’accusé, Pape Yoro Ba crier à tu tête qu’il était l’auteur d’un meurtre. C’est ainsi que les éléments enquêteurs ont mis la main, 23 jours après, sur l’accusé. Soumis à une interrogation, il a commencé par nier les faits. 
Selon le certificat médical, la mort est survenue suite à des coups répétitifs au niveau du cou et du poumon. Une perforation du poumon et des vaisseaux du cou dû à une arme blanche pointue et tranchante.
Les éléments enquêteurs ont découvert que l’accusé qui disait être absent des lieux était en réalité présent le jour des faits.
Pape Yoro Bâ pour se disculper a indiqué que c’est Abdoulaye Polane qui lui avait administré un coup de couteau lors d’une bagarre et c’est sept ans plus tard qu’il a pris sa revanche.
« Quand on s’est bagarré je n’avais pas de couteau. Il s’est réfugié chez les voisins. J’ai récupéré un couteau qu’il avait et je lui en ai administré un coup. Je suis allé à la police pour les informer que je venais de commettre un crime. La police n’a pas voulu m'arrêter parce qu’on me prenait pour un fou. Je suis allé à Kaolack par la suite où je suis resté deux semaines ».
Moustapha Bâ, témoin et frère de l’accusé a indiqué que les deux hommes se prenaient souvent la tête.
Le parquet s’est dit soulagé que l’accusé ait déclaré à la barre qu’il est l’auteur des faits.
« Il est constant qu’il y a un homicide qui a été commis sur la personne d’Abdoulaye Polane et l’accusé en est l’auteur. Il est constant aussi que la victime a reçu plusieurs coups et la région du corps visée montre l’intention de donner la mort. S’il s’agissait de dissuader une personne qui nous attaque, un seul coup dissuasif aurait suffi. Quand on riposte à une attaque on n’a pas besoin de crier à tort à travers qu’on a tué une personne. Il a fui aussitôt après les faits. L’intention coupable est établie » a dit le parquetier.
Il a demandé de condamner l’accusé à 20 ans de travaux forcés et 10 ans d’interdiction de séjour.
 
La Défense quant à elle a plaidé pour la folie de son client. Il a demandé au juge de disqualifier les faits en coups et blessures ayant entrainé la mort sans intention de la donner.
Délibéré le 7 novembre 2017
 
Mardi 12 Septembre 2017
Dakar actu




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