LES EXPLICATIONS TECHNIQUES DE LA PANNE
«C’est une pièce de jonction qui a cassé. Cela est arrivé des dizaines de fois sur le réseau. Seulement cette fois-ci, le problème est survenu sur une grosse conduite. La complexité de la panne est liée au fait que la pièce défectueuse est en acier. Ce qui a nécessité une soudure qui n’est pas faite en atelier, dans des conditions optimales, mais une soudure faite à deux mètres de profondeur, dans un endroit très humide. Ce qui a entraîné un prolongement dans le temps, aggravé par une récidive. La panne, une fois réparée et remise en service, est suivie d’une fuite qui s’est déclarée sur un autre point, sur la même pièce, avec une ampleur telle qu’il n’était pas possible de la réparer dans 24 heures ou 48 heures.»
LA PIECE DEFECTUEUSE
«La pièce n’a pas un nom particulier, elle a cependant une forme particulière qu’on peut décrire. C’est une pièce en «Y», autrement appelée en assainissement, une pilote. Elle est assez spéciale et est fabriquée sur mesure, parfois pour favoriser l’hydraulicité, parfois pour répondre à des contraintes de configuration locale. Son absence en stock s’explique par le fait qu’on ne la retrouve pas dans les grandes unités de fabrique de pièces de réseaux. Elle a été fabriquée sur mesure par l’assemblage de deux tuyaux en acier : Une de diamètre 1 200 millimètres et une autre de diamètre 800 millimètres.»
LES ETAPES DU PROCESSUS DE REPARATION
«La première panne s’est déclarée le 12 septembre dernier. Mais comme ce n’était pas la première panne notée sur le réseau, nous avions donc l’habitude de ce type de réparation qui nous prenait entre 24 et 36 heures. Fort de ces expériences, nous avons avancé un premier délai. Après avoir réparé la panne une première fois en restant dans les délais, il y a eu une casse de la pièce, causant une seconde panne beaucoup plus importante, puisque la pièce à 1 200 millimètres de diamètre s’est fendue sur son demi-périmètre et la pièce de 800 millimètres de diamètre s’est cassée sur presque 3 mètres.
A partir de là, s’est posé un problème lié à la gestion des délais. La difficulté de tenir les promesses tenues sur les délais avancés était liée au fait que la Sde est souvent amenée en pareil cas, à donner des délais prévisionnels, contractuels de 24 heures, 7 jours, 15 jours…, pour édifier les populations. Il y a eu par la suite le dernier acte qui a permis de venir à bout de la panne et qui a consisté à la confection d’une pièce de remplacement intégral, faite en deux phases, dès la nuit de la première panne. La Sde et ses partenaires avaient alors convenu de confectionner deux pièces : Une en fonte, parce que les conduites étaient disponibles et qu’il fallait juste les assembler et une autre en acier parce qu’il fallait prendre des taules et les confectionner dans les entreprises métallurgiques de la place : Dakar-Nav, Soccocim, Cma… La première solution intégrale en fonte n’a pas tenu, elle a explosé et causé plusieurs blessés. C’est la seconde solution en acier qui a finalement été mise en place et qui a permis le retour à la normale.»
MUTUALISATION DES FORCES ENTRE LA SDE, LA SONES, L’ETAT ET AFD
«La contribution de la Sde est des plus évidentes, parce qu’étant la société d’exploitation, mais la Sde a travaillé en intelligence avec la Sones qui, lorsqu’elle a été requise, a pris le libre arbitre de se joindre à la Sde par devoir de solidarité. La Sde a également travaillé en étroite collaboration avec d’autres partenaires que sont : La Direction de l’entretien et de la maintenance pour la partie assistance, avec la réquisition des camions. L’Agence française de développement (Afd) est venue s’enquérir de l’ampleur du problème, pour comprendre ce qui s’est passé, asseoir sa propre analyse et rendre compte au gouvernement français. Concrètement, la Sde a aussi mobilisé, dès les premiers jours de la panne, une cinquantaine de camions citernes et d’avantage lorsque le problème s’est accentué. L’Etat a mobilisé tout ce qu’il y avait comme camions citernes à sa portée, ainsi que les corps constitués à savoir les sapeurs-pompiers, la gendarmerie, la police et une partie de l’armée. Il faut cependant préciser que 40% de ressources en eau qui n’arrivaient pas à Dakar équivalent, au bas mot, à 1 million d’individus qui sont impactés. Et ce pourcentage de 40% n’est pas sous-estimé, en ce sens que Dakar consomme entre 300 000 et 350 000 m3 d’eau par jour.»
«BROUILLE» ENTRE LA SDE ET LA SONES
«En un moment donné, il y a eu quelques casses survenues au mois de mars. La Sde a avisé la Sones qui est propriétaire de ce patrimoine qu’il arrivera un moment où la panne ne sera plus réparable dans des conditions normales. La Sones a répondu en indiquant qu’elle a pris bonne note et qu’elle va visiter la pièce et prendre les mesures qui s’imposent. Sauf que le sort a voulu que la conduite se casse avant même que cette visite ne soit effectuée. Face à la situation et face aux exigences du peuple, chaque entité a senti le devoir de dire la vérité à la population.»
SOLUTIONS DURABLES
«Il est constant que nous faisons face à une crise de croissance du secteur de l’hydraulique. Depuis 40 ans, l’option était de faire parvenir l’eau depuis le lac de Guiers. A l’époque, la population de Dakar était d’environ 500 000 habitants, aujourd’hui, ce chiffre plafonne autour de 3 millions d’habitants. Les besoins en eau sont plus importantes, tout comme l’énergie pour la convoyer à Dakar. Du coup, la solution apportée il y a 40 ans s’est essoufflée. Des solutions à apporter figure le dessalement de l’eau de mer et dans le même temps, il urge de créer dans le périmètre de Dakar, des unités de production d’énergies alternatives, (photovoltaïque ou éolienne).»
L'Observateur
«C’est une pièce de jonction qui a cassé. Cela est arrivé des dizaines de fois sur le réseau. Seulement cette fois-ci, le problème est survenu sur une grosse conduite. La complexité de la panne est liée au fait que la pièce défectueuse est en acier. Ce qui a nécessité une soudure qui n’est pas faite en atelier, dans des conditions optimales, mais une soudure faite à deux mètres de profondeur, dans un endroit très humide. Ce qui a entraîné un prolongement dans le temps, aggravé par une récidive. La panne, une fois réparée et remise en service, est suivie d’une fuite qui s’est déclarée sur un autre point, sur la même pièce, avec une ampleur telle qu’il n’était pas possible de la réparer dans 24 heures ou 48 heures.»
LA PIECE DEFECTUEUSE
«La pièce n’a pas un nom particulier, elle a cependant une forme particulière qu’on peut décrire. C’est une pièce en «Y», autrement appelée en assainissement, une pilote. Elle est assez spéciale et est fabriquée sur mesure, parfois pour favoriser l’hydraulicité, parfois pour répondre à des contraintes de configuration locale. Son absence en stock s’explique par le fait qu’on ne la retrouve pas dans les grandes unités de fabrique de pièces de réseaux. Elle a été fabriquée sur mesure par l’assemblage de deux tuyaux en acier : Une de diamètre 1 200 millimètres et une autre de diamètre 800 millimètres.»
LES ETAPES DU PROCESSUS DE REPARATION
«La première panne s’est déclarée le 12 septembre dernier. Mais comme ce n’était pas la première panne notée sur le réseau, nous avions donc l’habitude de ce type de réparation qui nous prenait entre 24 et 36 heures. Fort de ces expériences, nous avons avancé un premier délai. Après avoir réparé la panne une première fois en restant dans les délais, il y a eu une casse de la pièce, causant une seconde panne beaucoup plus importante, puisque la pièce à 1 200 millimètres de diamètre s’est fendue sur son demi-périmètre et la pièce de 800 millimètres de diamètre s’est cassée sur presque 3 mètres.
A partir de là, s’est posé un problème lié à la gestion des délais. La difficulté de tenir les promesses tenues sur les délais avancés était liée au fait que la Sde est souvent amenée en pareil cas, à donner des délais prévisionnels, contractuels de 24 heures, 7 jours, 15 jours…, pour édifier les populations. Il y a eu par la suite le dernier acte qui a permis de venir à bout de la panne et qui a consisté à la confection d’une pièce de remplacement intégral, faite en deux phases, dès la nuit de la première panne. La Sde et ses partenaires avaient alors convenu de confectionner deux pièces : Une en fonte, parce que les conduites étaient disponibles et qu’il fallait juste les assembler et une autre en acier parce qu’il fallait prendre des taules et les confectionner dans les entreprises métallurgiques de la place : Dakar-Nav, Soccocim, Cma… La première solution intégrale en fonte n’a pas tenu, elle a explosé et causé plusieurs blessés. C’est la seconde solution en acier qui a finalement été mise en place et qui a permis le retour à la normale.»
MUTUALISATION DES FORCES ENTRE LA SDE, LA SONES, L’ETAT ET AFD
«La contribution de la Sde est des plus évidentes, parce qu’étant la société d’exploitation, mais la Sde a travaillé en intelligence avec la Sones qui, lorsqu’elle a été requise, a pris le libre arbitre de se joindre à la Sde par devoir de solidarité. La Sde a également travaillé en étroite collaboration avec d’autres partenaires que sont : La Direction de l’entretien et de la maintenance pour la partie assistance, avec la réquisition des camions. L’Agence française de développement (Afd) est venue s’enquérir de l’ampleur du problème, pour comprendre ce qui s’est passé, asseoir sa propre analyse et rendre compte au gouvernement français. Concrètement, la Sde a aussi mobilisé, dès les premiers jours de la panne, une cinquantaine de camions citernes et d’avantage lorsque le problème s’est accentué. L’Etat a mobilisé tout ce qu’il y avait comme camions citernes à sa portée, ainsi que les corps constitués à savoir les sapeurs-pompiers, la gendarmerie, la police et une partie de l’armée. Il faut cependant préciser que 40% de ressources en eau qui n’arrivaient pas à Dakar équivalent, au bas mot, à 1 million d’individus qui sont impactés. Et ce pourcentage de 40% n’est pas sous-estimé, en ce sens que Dakar consomme entre 300 000 et 350 000 m3 d’eau par jour.»
«BROUILLE» ENTRE LA SDE ET LA SONES
«En un moment donné, il y a eu quelques casses survenues au mois de mars. La Sde a avisé la Sones qui est propriétaire de ce patrimoine qu’il arrivera un moment où la panne ne sera plus réparable dans des conditions normales. La Sones a répondu en indiquant qu’elle a pris bonne note et qu’elle va visiter la pièce et prendre les mesures qui s’imposent. Sauf que le sort a voulu que la conduite se casse avant même que cette visite ne soit effectuée. Face à la situation et face aux exigences du peuple, chaque entité a senti le devoir de dire la vérité à la population.»
SOLUTIONS DURABLES
«Il est constant que nous faisons face à une crise de croissance du secteur de l’hydraulique. Depuis 40 ans, l’option était de faire parvenir l’eau depuis le lac de Guiers. A l’époque, la population de Dakar était d’environ 500 000 habitants, aujourd’hui, ce chiffre plafonne autour de 3 millions d’habitants. Les besoins en eau sont plus importantes, tout comme l’énergie pour la convoyer à Dakar. Du coup, la solution apportée il y a 40 ans s’est essoufflée. Des solutions à apporter figure le dessalement de l’eau de mer et dans le même temps, il urge de créer dans le périmètre de Dakar, des unités de production d’énergies alternatives, (photovoltaïque ou éolienne).»
L'Observateur
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