Page Facebook de Abdou Khadre LO / LA LEÇON GRECQUE : Ils sont où nos Tsipras à nous ?


Page Facebook de Abdou Khadre LO / LA LEÇON GRECQUE : Ils sont où nos Tsipras à nous ?
Le référendum organisé par le gouvernement d’Alexis Tsipras sur le plan d’aide des créanciers de la Grèce est une belle leçon de démocratie et de reprise de l’affirmation de la prééminence du pouvoir politique sur le pouvoir économique. Tsipras a défié la puissante « troïka » (la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fond monétaire international) et les a mis « 4 appuis », comme on dit dans l’arène sénégalaise. Le PM grec et son ministre des finances (habillé d’un simple tee-shirt lors de son point de presse) se sont retroussés les manches. A bout de souffle, face au trio infernal (UE, BCE et FMI), on peut résumer leur idée de génie comme suit: « Stop. Demandons aux Grecs ceux qu’ils pensent de votre plan de réformes et des conditions que vous imposez pour injecter de l’argent frais». Aujourd’hui les Grecs ont majoritairement appuyé leur gouvernement dans sa position. La troïka est bien embêtée maintenant et Merkel et Hollande sont dos au mur.
 
Bref, tout ceci m’amène à imaginer un référendum des pays de la zone franc pour savoir si on continue - Oui ou Non- :
1- A accepter les conditions de remboursement de notre dette ?
2- A accepter les conditions de contrôle / garantie du F CFA par la Banque de France ?
 
Officiellement le F CFA de chaque zone (qui n’est pas interchangeable avec celui d’une autre zone CFA) est géré par la banque centrale de ladite région, et chaque banque centrale est libre dans la prise de ses décisions. Dans la réalité, la France exerce un contrôle sur ces Banques centrales :
- En Afrique de l’ouest le conseil d’administration de la banque centrale (BCEAO) compte 16 membres, dont 2 français désignés par la France. Et les statuts de la BCEAO stipulent que pour que des décisions soient prises au conseil d’administration elles « doivent recueillir l’UNANIMITE des membres du conseil d’administration ».
- En Afrique centrale, le conseil d’administration de la banque centrale (BEAC) est constitué de 13 membres, dont 3 français désignés par la France. Et ce conseil d’administration « délibère valablement lorsque au moins 1 administrateur par Etat membre et 1 ADMINISTRATEUR FRANCAIS sont présents ou représentés ».
- Aux Comores le conseil d’administration de la banque centrale comorienne (BCC) est constitué de 8 membres, dont 4 français désignés par la France. Et le conseil « délibère valablement lorsque au moins six de ses membres sont présents ou représentés. Les délibérations doivent être adoptées par 5 AU MOINS des membres présents ou représentés ».
De facto, la France dispose par ce système d’un droit de veto dans chacune des 3 banques centrales. Mieux (ou pire) les pays de la zone franc sont obligés de laisser en dépôt en France, 50 % de leurs recettes d'exportation appelées « réserves de change ». Ceci constitue la condition sine qua non pour garantir la stabilité de leur monnaie.
 
Je ne connais pas un pays développé ou émergent qui n’a pas le contrôle de sa propre monnaie. Il est donc important que nous soyons en mesure de mener une politique monétaire qui réponde à nos attentes. Mais pour cela, il faudrait que nous disposions de Tsipras locaux qui prennent le taureau par les cornes.
 
Lundi 6 Juillet 2015




1.Posté par ndiaga le 06/07/2015 04:49
En résumé nous devons tous dire NON A LA COLONISATION FRANCAISE par la langue et la monnaie qui sont les leviers du developpement. Dites moi un pays dans le monde qui s est développé par la LANGUE et la MONNAIE d un autre pays.

2.Posté par Medoune le 06/07/2015 05:12
Vous êtes un génie Abdou Khadre. Je suis impressionné par votre capacité d'analyse. Le Sénégal est fier de vous.

3.Posté par REBATASSE le 06/07/2015 07:41
TU AS RAISON MON CHER, MAIS CE N'EST PAS DEMAIN QUE L'ON VERRA DES TSIPRAS SOUS NOS TROPIQUES. CEUX QUI NOUS GOUVERNENT SONT AU CONTRAIRE ENCLIN A ALLER S'AGENOUILLER A 4 PATTES POUR QUEMANDER LEUR OBOLE A CETTE FRANCE COLONISATRICE, RACISTE ET PREDATRICE. ILS SONT PRETS A TUER LEURS CONCITOYENS POUR FAIRE PLAISIR A LA FRANCE. MACKY EST UN EXEMPLE VIVANT, PUISQU'IL A ETE ADOUBE PAR LE CAPITAL FRANçAIS POUR ARRIVER AU POUVOIR. QUE PENSEZ D'IDY, QUI PASSE PLUS DE TEMPS A ST JAMES QU'A THIES. ON NE PEUT RIEN ATTENDRE DE CES ENERGUMENES. ALORS LA RIEN DU TOUT.

4.Posté par analyse le 06/07/2015 08:00
Merci beaucoup on devrait beaucoup plus parler de ca et on le fait on peut pas se developper tant quonbne controlera pas notre monnaie

5.Posté par Amoul Yakar Badji le 06/07/2015 08:05
Conclusion hâtive mon cher. La Grèce n'est pas la zone CFA. Le non du peuple grec concerne seulement le plan d'aide de la troïka et non une sortie de l'euro. Au contraire les grecs veulent plus que jamais rester dans l'euro. Le fond du problème est que les grecs ont refusé de payer leurs impôts depuis des décennies préférant vivre de l'endettement. Maintenant que les créanciers réclament leur argent ils sont en situation de faillite du fait que les caisses de l'états sont vides et qu'ils sont dans l’incapacité d'honorer leur engagement. C'est le comble de l’ironie que de voire ces gens bomber le torse et se présenter comme victime du système. Ils sont responsables au premier chef de ce qui leur arrive. S'ils sont si dignes comme ils le proclament par ce vote ubuesque, ils doivent se regarder en face et se dire qu'il est temps pour eux de payer normalement leurs impôts. Lorsque qu'on a vécu à crédit pendant longtemps, le moment viendra de rembourser la dette. Mr Tsipras n'est rien d'autre qu'un populiste, démagogue qui tente de faire croire au monde que son peuple est victime du système capitaliste. La logique serai qu'ils aillent jusqu'à la sortie de l'euro. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

6.Posté par SAALLDEMBA le 06/07/2015 09:30
Je comprends vos préoccupations mais il faut prendre garde de ceci : si on laisse chaque pays de gérer sa propre monnaie je vous assure que un an après on aura des monnaies de singes et les Economies de ces pays seront dans le gouffre . Soyez prudent il faut pas avoir un orgueil déplacé. Prenez la Gambie, la Mauritanie .... ces pays ont leur monnaie et après . Ces monnaies perdent toujours de la valeur et c 'est le CFA leur devise qui du reste tres convoité

7.Posté par corro le 06/07/2015 09:51
Tsipras un homme politique charismatique avec une vision net de la ou il veut mener son peuple, un homme dont le courage et le don de soit doivent être méditer par nos hommes politiques.

8.Posté par Debat le 06/07/2015 15:02
Monsieur Lo, cette fois ci khana koor gui da fa la japp,autant la grece a besoin de l’Europe, autant l'europe a besoin de la grece. Cette victoire du non montre qu'ils avaient menti a leurs creanciers pour profiter de leur argent ce qui n'est pas bon parce que voulant désormais prendre en charge leur propres destinées en mains.
Pour l’Afrique, il y a des préalables a honorer avant de pouvoir voler de ses propres ailes. Il nous faut révolutionner nos mentalités et comportements,il nous faut le culte du travail, l’intégrité et la rigueur. En Europe les milliardaires travaillent au même rythme que leurs employés chez nous c'est le serlou ou la belle vie donc a mon humble avis il faut comparer ce qui est comparable. Une idée coquine mais qui parait vraisemblable,tous les européens en Afrique et tous les africains en Europe, l’Afrique va décoller et l’Europe tout droit vers le déclin. Donc ce n'est pas une histoire d'avoir sa monnaie ou pas,regardez la cote d'ivoire,même avec les guerres fratricides, elle a la meilleure croissance en Afrique de l'Ouest.

9.Posté par tspras le 06/07/2015 18:34
C'est triste qu'à ce niveau on n'écrit des contre vérités. Travail facile voilà où on est. Le 1er ministre grec ne fait pas comme vous. Aller au moins sur le site de la bceao et consulter les statuts et vous lirez : 27 Article 80 Le Conseil d’Administration comprend : --le Gouverneur de la Banque Centrale, un membre nommé par chacun des Gouvernements des Etats membres de l’UMOA, un membre nommé par l’Etat assurant la garantie de la convertibilité de la monnaie commune. Les membres du Conseil d’Administration perçoivent une indemnité dont le montant est fixé par le Conseil des Ministres de l’UMOA. Article 81 Le Conseil d’Administration est présidé par le Gouverneur de la Banque Centrale et, en cas d’absence ou d’empêchement de celui-ci, par le Vice-Gouverneur désigné à cet effet par le Gouverneur. Il se réunit sur convocation de son Président, au moins deux fois par an. Chaque membre du Conseil d’Administration a le droit de vote et dispose à cet effet d’une voix. Article 82 Les décisions du Conseil d’Administration sont prises à la majorité simple des suffrages exprimés par les membres. En cas d’égalité dans le partage des voix, celle du Président est prépondérante.

10.Posté par Nit dafay nité le 06/07/2015 23:45
Ma grand mère disait : si tu lèves une main pour dire je peux me passer des autres , lèves l'autre main pour dire
les autres peuvent se passer de moi . La liberté à un prix il faut la préparer et acquérir le prix à payer avant de s'affranchir.



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