Page Facebook de Abdou Khadre LO : LA GRANDE MASCARADE


Il y a des jours comme cela où on est dégouté par la marche du monde.

 

Au Sénégal, nous allons procéder ce dimanche à l’élection des « hauts conseillers ». Ces 150 membres du Haut conseil des collectivités locales (HCCT) dont 70 seront choisis par le chef de l’Etat. Pour être bref, ma conviction est que le HCCT est un machin qui ne sert qu’à caser une clientèle politique et renforcer les positions du président et ses alliés. Tout le reste est littérature.

 

Au Gabon, comme il fallait s’y attendre, le président sortant Ali Bongo a truqué le résultat des votes pour se maintenir au pouvoir. Le casse, il l’a réalisé dans son fief à l’est du pays où il dit avoir obtenu 95,46 % des votes pour près de 100 % de participation. Ce qui serait une première mondiale. Malgré ce braquage en règle, Bongo ne devance sont rival que de 5 594 voix. Ce qui veut dire qu’il a très clairement perdu les élections. 

Mais le plus symptomatique dans tout cela, c’est le silence assourdissant des institutions africaines, l’Union africaine en tête. L’Union européenne, les USA et le France « exigent » le recomptage des voix, les pairs africains d’Ali Bongo se terrent. Normal, ils sont dans leur écrasante majorité des braqueurs comme lui. Et c'est connu, en Afrique à l'exception de quelques pays (Sénégal, Bénin, Ghana, Cap-Vert, Maurice...), on n'organise pas des élections pour les perdre.

Les brigands ont donc l’habitude. Il suffit de courber l’échine et de laisser passer l’orage pendant quelques semaines ou quelques mois au maximum avant de pouvoir se pavaner à nouveau dans les palais du monde. Parce que tout cela n’est qu’un cirque. Le grand perdant, pour le moment, de cette mascarade électorale - Jean Ping, ex-baron du régime des Bongo - n’est pas crédible lorsqu’il prétend mettre fin au règne de la famille à laquelle il est plus que lié.

 

Au Brésil, le nouveau président Michel Temer, après avoir destitué Dilma Roussef, promet une nouvelle ère. Doit-on en rire ou en pleurer ? La droite brésilienne vient d’arracher le pouvoir à la gauche qui dirigeait le pays ces 13 dernières années. Au-delà de cette confiscation « légalisée », c’est le profil de ces autres braqueurs qui fait tomber des nues. Temer est en tête de gondole des corrompus et est mouillé jusqu’au cou dans les scandales financiers du Brésil. Plusieurs fois cité par des inculpés dans le scandale Petrobras, c’est ce monsieur qui vient d’évincer Dilma Roussef pour corruption.

 

Enfin, l’autre « oncle d’Amérique » n’a pas peur de demander aux Mexicains de construire le mur qu’il veut ériger entre les deux pays s’il est élu. Mais lui, c’est un cas particulier. Lorsqu’on est raciste, misogyne et inculte on n’a pas de limite dans la bêtise.

Jeudi 1 Septembre 2016




1.Posté par Elimane Wade le 01/09/2016 16:54
tres vrai les dirigeants africains tous complices ..



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