POUR AVOIR SÉQUESTRÉ ET VIOLÉ UNE DÉFICIENTE MENTALE PENDANT DEUX JOURS : M. Ndoye encourt 15 ans de prison ferme

15 ans de prison ferme ! Telle est la peine qu’encourt M. Ndoye qui a comparu, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour les faits de viol et séquestration. Il est accusé d’avoir séquestré et violé pendant deux jours une déficiente mentale. Il sera fixé sur son sort le mercredi prochain.


POUR AVOIR SÉQUESTRÉ ET VIOLÉ UNE DÉFICIENTE MENTALE PENDANT DEUX JOURS : M. Ndoye encourt 15 ans de prison ferme
Le sieur M.Ndiaye risque gros. Il doit, derrière les barreaux de la prison de Rebeuss, où il croupit depuis quelques mois, redoubler ses efforts afin que le juge du tribunal des flagrants délits ne suive pas à la lettre les réquisitions du maitre des poursuites. Alors que la peine maximale en matière de viol est de 10 ans de prison ferme, le représentant du ministère public a requis, hier, contre lui, 15 ans de prison ferme pour les délits de viol et séquestration sur une déficiente mentale.
En effet, les faits de l'espèce remontent au lendemain de la Korité. Ce jour-là, le mis en cause a appelé la victime en lui disant qu’il allait lui offrir un téléphone portable. Ils s’étaient donné rendez-vous devant le studio du quartier. «Une fois devant le studio, M. Ndoye a d’abord cherché dans ses poches avant de me dire qu’il avait oublié le téléphone chez lui. Il m’a demandé qu’on y aille ensemble afin qu’il me le remette. J’avais, dans un premier temps, refusé. Mais il m'avait promis de raccompagner après jusqu'à chez moi» a déclaré la victime.
Avant d’ajouter : «Il m’a amené chez lui et quand on est rentrés dans la chambre, M. Ndoye a fermé la porte à clé. Il a entretenu des rapports sexuels avec moi. Je voulais rentrer mais il m’avait demandé de passer la nuit car, il faisait tard dans la nuit et je n’avais pas un sou pour payer le transport. Le lendemain matin, il m’avait encore enfermé à clé dans la chambre et est parti avant de revenir m’apporter à déjeuner vers 12 heures. Pendant deux jours, il m’avait séquestré dans sa chambre et m’obligeait à entretenir des rapports sexuels avec lui.»
Les déclarations de la victime ont été battues en brèche par le prévenu. Selon ce dernier, la victime est venue de son propre gré chez lui et a décidé d’y passer la nuit sans contrainte.
«Elle est venue chez moi de son propre gré et m’a dit qu’elle voulait y passer la nuit. Ce que j’avais refusé mais, sur insistance je l’ai laissé. Mais, on n’a pas entretenu de rapport sexuels», a raconté le mis en cause qui, pourtant, à l’enquête préliminaire, avait reconnu les faits. L’avocat de la défense a plaidé la relaxe pure et simple.
L’affaire est mise en délibéré au 27 juillet prochain.
Mardi 26 Juillet 2016




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