PANNE D’AGUÈNE ET DE DIAMBONE : L’ETAT INVITÉ À DES "RÉPARATIONS MINUTIEUSES"


PANNE D’AGUÈNE ET DE DIAMBONE : L’ETAT INVITÉ À DES "RÉPARATIONS MINUTIEUSES"
 Le président de l’Association nationale des familles des victimes du bateau Le Joola, Moussa Cissokho a invité les autorités à procéder à des "réparations minutieuses et sans précipitation" des bateaux Aguène et Diambone tombés en panne.
 

"Cette panne d’Aguène et de Diambone nous rappelle le Joola qui était en panne, mais dans la précipitation et sous la pression des populations, les gens ont bricolé et mis le navire à flot. C’est ce qui a abouti à cette catastrophe", a insisté M. Cissokho, appelant à éviter "la même légèreté".

Moussa Cissokho animait, dimanche, une conférence de presse à Ziguinchor qui célèbre ce 26 septembre le 14ème anniversaire de la commémoration du naufrage du bateau le Joola dans un contexte où les deux bateaux Aguène et Diambone sont en panne technique depuis quelques jours.
 
"Nous demandons à l’Etat de procéder à des réparations minutieuses, sérieuses et sans précipitation en se donnant tout le temps nécessaire pour que les deux bateaux soient de retour dans des conditions de navigabilité favorables", a plaidé Moussa Cissokho dont la structure a inscrire cette doléance dans le mémorandum remis aux autorités.
 
L’Association des familles des victimes n’arrive pas à "comprendre" que deux bateaux neufs qui, après quelques rotations en moins d’une année, tombent en panne. "C’est grave et incompréhensible", s’est étonné Moussa Cissokho.
 
"Si les bateaux étaient vraiment neufs, ils ne seraient pas tombés en panne après seulement quelques rotations", a-t-il estimé.
 
"Nous n’allons pas mettre la pression sur l’Etat en disant qu’il faut désenclaver ou les populations sont fatiguées parce que les bateaux sont en panne. Ce sont ces genres de pression qui vont pousser les autorités à remettre les bateaux dans le circuit, alors qu’ils ne sont pas complètement rétablis", a poursuivi Moussa Cissokho.
 
Il a demandé à l’Etat de "prendre tout le temps nécessaire" pour réparer les bateaux et de trouver une solution transitoire.
 
"A l’époque du Joola, nous avions le Wilis comme solution transitoire (…) nous devons surtout éviter cette ruée vers Aline Sitoé Diatta que nous constatons pour ne pas connaître cette légèreté que nous avions connue sur le Joola en termes de surcharge de passagers et de fret", a préconisé Moussa Cissokho.
 
Le bateau le Joola, l’unique embarcation qui reliait, à l’époque, Ziguinchor, au sud du Sénégal à Dakar avait chaviré le 26 septembre 2002 au large du fleuve Gambie.
 
La catastrophe avait fait 1 863 morts et disparus selon le bilan officiel et plus de 2000 pour les associations des victimes. Seules 65 personnes avaient survécu. 

APS
Lundi 26 Septembre 2016
Dakar actu




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