Mouammar Kadhafi : "Nous ne sommes pas des femmes"


Mouammar Kadhafi : "Nous ne sommes pas des femmes"
Alors que la communauté internationale se retrouve jeudi à Paris pour engager la transition démocratique de la "Libye libre", Mouammar Kadhafi est introuvable. Ce jeudi, il a vivement exhorté ses partisans à "poursuivre la résistance" dans un message sonore, diffusé par la chaîne syrienne Arrai.

Par ailleurs, les insurgés ont décidé jeudi de prolonger d'une semaine l'ultimatum menaçant les soldats fidèles au "guide" d'opérations militaires s'ils n'abandonnaient pas les combats. Initialement la date était fixée à samedi.
L'ex-dirigeant libyen : "Si la Libye brûle qui pourra la gouverner?". "Nous ne nous rendrons pas. Nous ne sommes pas des femmes et nous allons poursuivre le combat", a indiqué Muammar Kadhadi, selon des extraits diffusés en bandeau jeudi après-midi par la chaîne satellitaire syrienne Arrai. "Même si vous n'entendez pas ma voix, poursuivez la résistance", a déclaré l'ancien dirigeant libyen. "Il y a des divergences entre l'Alliance de l'agression (l'Otan) et ses agents (les rebelles)", a-t-il ajouté selon la chaîne. Dans un extrait sonore cette fois, l'ex-dirigeant libyen a lancé : "S'ils veulent une longue bataille, qu'elle soit longue. Si la Libye brûle qui pourra la gouverner? Qu'elle brûle". "Ils (les impérialistes, ndlr) savent que ma voix représente un danger pour eux", a-t-il poursuivi en direct sur la chaîne syrienne. "Ce discours est désespéré et misérable. La révolution a gagné et la plus grande preuve en a été la présence de plus d'un million de personnes lors de la prière de l'Aïd sur la place Verte mercredi", a réagi le "ministre" du CNT, Ahmed Darrat.
Où est Muammar Kadhafi ? A 1 heure ce matin, selon les informations du Parisien.fr, le "guide" libyen négociait à Ghadamès son entrée sur le territoire algérien avec les autorités. D'après Jalal al-Deghili, le "ministre" de la Défense au sein du bureau exécutif du Conseil national de transition (CNT), Mouammar Kadhafi n'est en tout cas pas à Syrte, son ancien bastion : "C'est d'ici que vient sa tribu. Mais nous ne croyons pas qu'il se cache parmi les siens".
Le vice-président du CNT, Abdel Hafiz Ghoga, a déclaré jeudi que Kadhafi pourrait se trouver à Bani Walid depuis deux jours, mais que ces informations n'étaient pas encore confirmées. Bani Walid, considérée comme un bastion du colonel Kadhafi, est située dans le district de Misrata. C'est l'un des fiefs de la tribu des Warfalla, une des plus puissantes du pays et qui compte environ un million de personnes. Ce jeudi des combats ont lieu près de cette ville. D'après les rebelles, "Kadhafi aurait un millier d'hommes là-bas".


L'ultimatum prolongé. "Nous donnons aux loyalistes une semaine supplémentaire" pour se rendre "sous peine d'opérations militaires". "Syrte n'est pas un objectif assez stratégique pour justifier la précipitation", a déclaré jeudi Mohammed Zawawi, un porte-parole du Conseil national de transition (CNT). «Ce nouveau délai d'une semaine prendra effet à compter de samedi», a-t-il ajouté en précisant que l'ultimatum concerne également les régions du sud et du centre du pays. "Nous voulons nous donner le temps de faire progresser les négociations (...) Nous préférons les forcer à se rendre en coupant leur approvisionnement en eau et en électricité", a-t-il poursuivi. Le «ministre» de la Défense du CNT, Jalal al-Deghili, a confirmé : "Il n'y aura pas d'attaque sur Syrte pour le moment". "Les leaders tribaux sont d'accord avec nous qu'il ne faut pas mener la guerre dans la ville", a déclaré le commandant rebelle Younès El-Abderi, se disant «très optimiste», même si «certaines unités (de l'armée de Kadhafi, ndlr) ne veulent toujours pas se rendre".

 ( Sources AFP )
Jeudi 1 Septembre 2011




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