Mort du Sénégalais Lamine Ndour, vendeur à la sauvette à Paris: Un reportage de TF1 recadre et corrige un reportage de TF1


Mort du Sénégalais Lamine Ndour, vendeur à la sauvette à Paris: Un reportage de TF1 recadre et corrige un reportage de TF1
Le reportage de fond qui prend le temps d'enquêter l'emporte sur le reportage à  la sauvette qui ne fait que répéter le discours policier et d’un Etat qui ne veut plus des Sénégalais après être libéré bien sûr de l’occupation allemande.
D’un coup de rabot contre une odieuse niche fiscale annoncé par la journaliste de TF1, Laurence Ferrari prés de la tour Eiffel portant sur l’arrestation d’une cinquantaine de vendeurs à la sauvette par la police à l’économie d’un petit bizness.  Les reportages se passent de commentaires. Lisez par vous-même !
 
«Deux cents hommes étaient mobilisés sur le terrain », poursuivait Laurence Ferrari, oubliant que les forces de l’ordre sont aussi féminines. « Bilan : une cinquantaine d’interpellations et des centaines de colifichets saisis », précisait le reporter. Vous imaginez le manque à gagner pour l’Etat si tous ces « colifichets » avaient été vendus sous le manteau ? « Presque de la routine dans un quartier où des centaines de revendeurs venus d’Afrique ou du Pakistan causent un sérieux préjudice aux commerçants ». Jean-Luc Mercier, rien moins que « directeur territorial adjoint de la sécurité de proximité de Paris », détaillait devant les micros les enjeux de l’opération. « On est présents de manière importante, ça justifie leur agressivité, le fait qu’ils s’en prennent maintenant aux fonctionnaires de police et aux touristes. Donc ça justifie aussi le fait qu’aujourd’hui on fasse une petite opération pour les interpeller de manière importante. » Si je comprends bien, c’est la présence policière qui justifie la présence policière de manière importante.
 
« Approvisionnés en tours Eiffel made in China par des commerçants asiatiques ayant pignon sur rue, les revendeurs risquent six mois de prison et 3750 euros d’amende, expliqua le commentaire. Dans la pratique, la plupart d’entre eux écopent d’un rappel à la loi, sauf les clandestins qui risquent l’expulsion. » Quoi ? Ils ne subissent même pas un redressement fiscal ? Quel laxisme ! Alors, forcément, « rien pour l’instant ne semble enrayer le phénomène. Les plus chanceux de ces camelots peuvent gagner des centaines d’euros par jour. » Des centaines d’euros par jour ?!? Mais c’est énorme ! Si ces revenus étaient soumis à l’impôt, François Fillon n'aurait pas besoin d'imposer son plan de réduction des déficits publics…
 
Changement de décor. Dimanche soir, dans Sept à Huit, toujours sur TF1. Harry Roselmack lance un nouveau reportage consacré à cette gigantesque escroquerie au fisc. « On compte près de 400 vendeurs à la sauvette sur Paris et sa région. Si on vous parle d’eux, c’est que leur activité, illégale, est de plus en plus combattue par la police. La tension, déjà palpable, est montée d’un cran depuis le grave accident dont a été victime un jeune Sénégalais qui tentait de fuir un contrôle. » Une tension palpable. Je me demande à quel cran. Mais quelle est cette histoire de « grave accident » d’un Sénégalais alors que, dans le reportage précédent, ce sont les vendeurs à la sauvette qui « s’en prennent maintenant aux fonctionnaires de police » ?
 
Le reportage est cette fois signé Pauline Liétard et Wassila Kamli pour le compte d’Elephant et Compagnie, la société d’Emmanuel Chain qui produit Sept à Huit. Il démarre « sous les jupes de la Dame de Fer, où se joue un curieux manège. Des vendeurs ambulants arpentent le parvis les bras chargés de souvenirs. Mais combien leur rapporte ce petit bizness ? » Pour le savoir, le journaliste aborde en caméra cachée quelques marchands. « En quelques secondes, les prix peuvent baisser de façon vertigineuse : les deux porte-clés pour 1 euro passent rapidement à cinq pour 1 euro. » D’après les informations fournies par le précédent reportage, il faudrait donc que le vendeur écoule quotidiennement 2500 porte-clés pour parvenir à un revenu de « quelques centaines d’euros par jour ». Facile.
 
«Ils gagnent de 20 à 100 euros par jour », conclut le reporter au terme de sa petite enquête. Quoi ? Les « quelques centaines » du lundi précédent sont devenus quelques dizaines… Avec des bénéfices divisés par dix, la tour Eiffel en plastoc n’est plus une affaire en or. D’autant que la concurrence s’accroît. « Ces vendeurs à la sauvette n’étaient qu’une trentaine dans les années 80, principalement des Sénagalais. Mais depuis trois ans, des Indiens viennent leur disputer ce territoire. » Je croyais que c’était des Pakistanais… Il n’empêche que, Pakistanais ou Indiens, ces maudits Asiatiques viennent manger le pain de nos Sénégalais.
 
« Leur nombre a explosé. Alors cet été, la police a décidé de multiplier ses interventions. » C’est parti pour la séquence action avec descente de la BAC, policiers en repérage à bord de « motos civiles » et course-poursuite à pied sur les quais. « Les interpellations vont s’enchaîner toute la matinée. Les policiers vont arrêter trois autres “sauvettes”, comme ils les appellent. Deux autres vendeurs de souvenirs et un vendeur de bouteilles d’eau. » Un dealer de bouteilles d’eau !? Dans un endroit où les familles se promènent en famille ? C’est criminel ! 
« Mais la partie ne s’arrête pas là (…), c’est le début d’une chasse au trésor. » Le reporter accompagne les forces de l’ordre dans la recherche des caches où les « sauvettes » stockent leur matériel. Un millier de tours Eiffel sont saisies. Tania, policière : « Il faut toucher là où ça fait mal. Le nerf de la guerre c’est l’argent, s’ils n’ont plus de matériel à vendre on ose espérer qu’on va endiguer le phénomène. » Au mépris de l’environnement, « les saisies partent automatiquement à la destruction », alors que l’on pourrait facilement recycler toutes ces tours Eiffel en Mont-Saint-Michel.
 
Le reporter rejoint le commissariat où il suit l’audition d’un Indien de 22 ans « en situation irrégulière » depuis quatre ans en France et « déjà arrêté une dizaine de fois ». « On voit les mêmes personnes revenir presque tous les jours », constate la fonctionnaire qui interroge le gardé à vue. « Chaque semaine, cette brigade arrête une cinquantaine de vendeurs, reprend le commentaire. La justice débordée renonce souvent à poursuivre ce genre de petit délit et même à expulser ces vendeurs. » Alors, le cache-cache continue, « un cache-cache qui, malheureusement, peut aboutir à des drames ».
 
« Il est tombé là. » Les vendeurs qui, depuis le début du reportage, fuyaient les journalistes et leur caméra, les prennent maintenant à partie et les emmènent dans le métro. « Une heure plus tôt, un vendeur à la sauvette poursuivi par les policiers a reçu une décharge électrique en tombant sur les rails. 750 volts qui l’ont envoyé directement à l’hôpital. » Il s’appelle Lamine. A l’hôpital où il est en réanimation, les reporters rencontrent Aminata, « sa tante, sa seule famille en France ».
 
Nouveau changement de décor – ou plutôt, de point de vue. Le reportage semblait se contenter d’être « embedded » avec les policiers quand « ce drame a bouleversé les vendeurs sénégalais et nous a ouvert les portes de cette communauté ». Dans le studio de Lamine, ses colocataires parlent de leur vie et de leur ami. « Vendeur à la sauvette, c’est un métier qu’on fait quand on n’a pas d’autre choix. Vaut mieux vendre à la sauvette que faire des bêtises, voler le portefeuille des autres. »
 
Les reporters recueillent aussi les confidences, le chagrin d’Aminata. Au fil de ces témoignages, le vendeur à la sauvette anonyme et flouté des policiers – et du 20 heures de TF1 – devient un être humain, avec une histoire, des craintes, des espoirs. En l’espèce, « un garçon sympa, gentil, posé. » Marié et père de deux enfants, Lamine a quitté le Sénégal parce son métier de tailleur ne lui permettait plus de faire vivre sa famille et s’est trouvé contraint de devenir vendeur à la sauvette, n’ayant pas de papiers pour trouver d’autre travail. « Lui-même m’a dit qu’il était fatigué et que ça ne pouvait pas continuer, se souvient Aminata. Il avait peur de la police, il voulait trouver du travail comme tailleur. Ce sont les dernières paroles que Lamine m’a adressée, quelques jours avant son accident. »
 
«  Lamine est mort une semaine plus tard, le 26 août. Les vendeurs se sont cotisés pour faire rapatrier son corps au Sénégal. » Ils ont aussi manifesté pour dénoncer le harcèlement policier. D’où « l’agressivité » dont les accusait Jean-Luc Mercier, « directeur territorial adjoint de la sécurité de proximité de Paris ». D’où l’« opération coup de poing » relatée dans le 20 heures du 30 août. Mais les reporters du JT, ce jour-là, n’avaient pas le temps de remonter le temps. Pas même pour évoquer une mort intervenue quatre jours plus tôt. Ils ont fait du journalisme à la sauvette.
Mardi 6 Septembre 2011




1.Posté par Am le 06/09/2011 16:33
triste fin pour ce jeune homme

2.Posté par kebe le 06/09/2011 17:23
tous les francais sont des fils de putes.........
ils tuent les Libyens, les Sénégalais, les Ivoiriens.....à qui le tour.
j'en appelle à la vengeance.
Mort à ces imbéciles

3.Posté par benawaay le 07/09/2011 14:28
C'EST DES FRANÇAIS,UNE RACE EN VOIE DE DISPARUTION AVEC SA POLICE DE CONS.

4.Posté par Pm le 07/09/2011 20:20
Bonjour à Toutes et à tous,

Il est vrai qu'il y a deux poids deux mesures. L'injustice dont toutes les personnes françaises ou pas sont victimes dès lors qu'elles ne sont pas blanches sont légion en France et dans bien d'autres pays occidentaux. A répondre par des insultes, nous continuerons à recevoir des critiques, à entendre que nous sommes vulgaires.

J'en appelle à mes compatriotes où qu'ils soient de toujours chercher à devenir meilleurs, d'être les meilleurs dans leur domaine, de partager leurs expériences avec les siens, de travailler sans rien attendre en retour à former une nation forte autour de valeurs créatrices de richesses et d'espoir. La Chine aussi grande soit elle a été envahi pendant longtemps par un "petit" pays comme le Japon. Le qualificatif "petit" n'a d'égard à ce propos que la superficie et la population du pays. Les japonais n'ont pu arriver à leurs fins que parce qu'ils avaient une armée bien formée, bien équipée, des moyens logistiques implacables, une stratégie guerrière sans faille et un amour pour leur pays sans mesure.

Chers compatriote, si nous voulons nous faire respecter, nous devons être respectueux des lois et règlements où que nous nous trouvons, nous améliorer sans cesse pour devenir les meilleurs pour finir dans le temps à imposer ce que personne d'autre ne saurait faire mieux que nous. La réalité du moment est ce que nous vivons malheureusement. A nous de travailler à inverser un jour la tendance. Ce ne sera pas de tout repos. Certains auront plus de prédispositions que d'autres. Beaucoup d'entre nous jetterons l'éponge, beaucoup penserons que le temps nécessaire est trop long. Détrompons nous, rien se s'acquiert dans la légèreté si ce n'est dans les vices. Le chemin sera long mais nous pouvons avoir notre destin en main.

Vous m'excuserez mais c'est ce en quoi je crois.



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