Mort du PDG de TOTAL : le point sur l’enquête, avancées et zones d’ombre


Mort du PDG de TOTAL : le point sur l’enquête, avancées et zones d’ombre
Des avancées et des zones d’ombre. Au lendemain de la mort de Christophe de Margerie, le PDG du géant pétrolier Total, ainsi que de trois membres d’équipage, dans le crash d’un jet privé à Moscou, l’enquête progresse d’heure en heure. Que sait-on sur les circonstances du drame ?
Selon les premiers éléments de l’enquête, le drame s’est produit peu avant minuit, heure locale, lundi 20 octobre. Peu après le décollage de l’avion dans lequel se trouvait Christophe de Margerie ainsi que trois membres d’équipage (un pilote, un copilote et un personnel de cabine), l’aile gauche de l’appareil aurait heurté une déneigeuse présente sur la piste. L’avion s’écrase alors sur le dos, puis explose, tuant les quatre occupants.
Très vite, c’est le conducteur de la déneigeuse présente sur la piste qui est pointé du doigt. L’homme, âgé de 60 ans, est placé en garde à vue pour 48 heures. Les enquêteurs affirment que ce dernier était ivre au moment de l’accident. Des accusations démenties par les proches et l’avocat de l’individu en question, Vladimir M. .Selon eux, il boit très rarement, en raison de problèmes de santé. Il souffrirait en effet d’insuffisance cardiaque chronique. L’avocat du conducteur du chasse-neige a en outre déclaré que ce dernier "considère qu’il n’est pas coupable car il a suivi toutes les instructions de l’employé" en charge de la régulation de la circulation des pistes.
Après le conducteur de la déneigeuse, l’enquête s’oriente désormais vers le personnel de l’aéroport Vnukovo, en particulier vers les aiguilleurs du ciel présents au moment du drame. Ces derniers vont être interrogés et des analyses vont être réalisées pour détecter une éventuelle présence d’alcool ou de psychotropes. L’aéroport où a eu lieu l’accident est l’un des trois aérodromes modernes de Moscou. Il a été récemment réaménagé. Plusieurs questions restent en suspens : pourquoi le chasse-neige se trouvait sur la piste au moment du décollage d’un avion ? Y-a-t-il eu des problèmes de coordination ou de communication entre les différents services ? Une chose est sûre : les enquêteurs ont d’ores et déjà accusé l’aéroport de "négligence criminelle".
A part une erreur des aiguilleurs et les actes du conducteur de la déneigeuse, d’autres hypothèses sont envisagées par les enquêteurs : les mauvaises conditions climatiques et une erreur de pilotage. Un témoin de l’accident, un pilote français interrogé par Le Parisien, assure que la météo était normale pour la saison : "il faisait 1°C et il pleuvait, mais il n’y avait pas de vent ni de brouillard et la vue était dégagée sur 500 m". Les boîtes noires de l’appareil ont été retrouvées, ce qui pourrait aider les enquêteurs dans leur travail.
Le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a envoyé trois enquêteurs français à Moscou, pour aider les policiers locaux. Par ailleurs, le parquet de Paris a ouvert, mardi 21 octobre, une enquête pour "homicides involontaires". Elle a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens.
Source : M6 info
 
Mercredi 22 Octobre 2014




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