Mor N'gom : "Je ne ferai jamais de fronde visant à attaquer Macky Sall (...) Je n'ai pas été battu aux locales (...) Je ne connais N'dèye N'dack ni d'Adam ni d’Ève!"

Ministre conseiller personnel du président de la République, Mor Ngom s'ouvre à Dakarcatu. Sa première sortie depuis qu'il a quitté le gouvernement après les locales du 29 juin dernier. Le maire de Nangalma revient sur ses relations avec l'actuel président de la République Macky Sall, les élections locales, les attaques sur sa privée et politique et les querelles au sein de l'APR. Entretien!


Mor N'gom : "Je ne ferai jamais de fronde visant à attaquer Macky Sall (...) Je n'ai pas été battu aux locales (...) Je ne connais N'dèye N'dack ni d'Adam ni d’Ève!"
DAKARACTU Monsieur le ministre, parlez-nous un peu de vous et de vos liens avec le président Macky Sall ?
 
C’est très difficile de parler de soi. Je crois que ce qui intéresse les sénégalais c’est plus ma fonction politique et administrative qu'autre chose, comme nous avons l’habitude de le souligner, nous autres du Baol, pour ne pas dire "baol-baol" (rires)...

Mes liens avec le président Macky  Sall ont été tissés depuis fort longtemps. Ils ont commencé par une amitié pour aboutir au compagnonnage politique en 1998.

Déjà, dans les années 2000, avec son beau frère Mansour Faye,  dans le cadre de notre mobilisation politique dans le Pds, nous avions enclenché une dynamique dont la finalité était la mise en place d’un vaste Mouvement dénommé WAD que nous comptions implanter sur l’ensemble du territoire. 
Nos liens se sont davantage consolidés tout au cours de sa trajectoire politique, lorsqu’il fut, tour à tour, Président de la Cis, Premier Ministre, N.2 du Pds, puis Président de l’Assemblée Nationale. J’étais avec d’autres rares camarades, à ses côtés, dans sa bataille pour préserver et son honneur et celui de l’Assemblée Nationale, voire de la Démocratie et de l’Etat de Droit.
Ce fut durant cette même année, en 2008 précisément, que j’eus l’honneur et l’immense privilège, de faire partie du Groupe restreint que le Président Macky Sall avait mis en place pour réfléchir sur les bases de la création de l’Apr. Une page nouvelle s’ouvrait pour moi sur le plan politique. Car, suite à la naissance de l’Apr dont je suis un des fondateurs, le 1er Décembre 2008,  et sans aucune forme d’hésitation, je m’étais imposé l’obligation de massifier mon nouveau Parti dans le Baol.
Nous n’étions pas nombreux, en majorité une jeunesse vaillante que je salue ici, pour leur engagement et leur détermination.
Pour réussir une telle entreprise, celle d'aller aux Elections Locales du 22 Mars 2009 avec la coalition « Dekkal Ngor », nous n’étions pas plus d’une demi-dizaine au Siège du Parti à devoir parachever les listes : régionales, communales et rurales.
Et au bout de ce travail, nous avions pu contrôler près d’une vingtaine de Collectivités Locales et disposer d'un peu plus de 700 élus lors de ces dites Elections, après à peine 3 mois seulement d’existence.
Cette expérience, nous l'avons continuée en nous faisant une place dans Benno Siggil Sénégal où j’ai eu à représenter le parti tous les jeudis dans le salon de Amath Dansokho où nous étions plus d’une quarantaine; mais quelle leçon de politique ai-je tiré de ces rencontres politiques ! Ce qui retentit encore dans ma mémoire c’est le premier séminaire organisé pour définir les axes programmatiques de Benno en vue des élections de 2012 à N'gor Diarama.
C’est de là  que nous avions clairement et officiellement, confirmé et  proclamé haut et fort, que nous n’étions pas d’accord pour la candidature unique. Je ne pourrai pas passer sous silence l’Icr où nous étions une douzaine de partis, réfléchissant, parallèlement avec la coalition Bss, sur l’avenir de la nation.
Mais je crois que ce qui, à tout jamais, meublera ma conscience politique, c’est le Mouvement M23 dans lequel j’ai eu à assumer la fonction de Président de Commission Nationale d’Organisation.
C’est un mouvement qui a su mettre en symbiose, en synergie, toutes les organisations, tant politiques, syndicales que de la Société Civile et le peuple sénégalais. Je me rappelle encore mes présences à 6h du matin à la place de l’Obélisque avec 2 ou 3 membres pour prendre les dispositions relatives à l’organisation des différentes manifestations. Excusez - moi d'être traversé par un léger coup d'émotion en pensant pieusement à la mémoire de feu Mamadou Diop écrasé par ce démon de camion sous mes yeux.
Pour rappel, nous avions très souvent été bousculés par des nervis de l’ancien système, injuriés et des fois même aidés par certains éléments de la police dans le but de nous intimider. Mais c’était peine perdue, car nous étions déterminés. Je peux me permettre de saluer le courage et la détermination de tous ceux qui se reconnaîtront à travers ces mots.
En gros, pour dire que j’ai eu un vécu politique qui s’est progressivement enrichi dans une opposition responsable mais intelligente, car fondée sur la prise de position, la proposition, la mobilisation et la solidarité dans l’action politique. C’est l'ensemble des actions et des efforts de toutes les forces regroupées dans une Coalition originale qui a valu au président Macky Sall son élection avec 65% des voix. C’est une occasion pour moi de féliciter tous ceux se sont donnés corps et âme pour la réussite de ce combat. Il en existe même certains dont le contact est perdu et d’autres qui nous ont quittés et pour lesquels je prie pour le repos de leur âme.
Alors l’Apr, pour ainsi dire, c’est notre bébé que nous avons vu naître et que nous garderons toujours cette responsabilité de la voir grandir et se massifier. 
 
 
DAKARACTU Le président de la République a reçu les délégués des facultés de l’université Cheikh Anta Diop après les confrontations qui ont occasionné la mort de l’étudiant Bassirou faye.  Il a pris des mesures qui, si on les respecte, pourraient régler définitivement le problème de l’Ucad. Quelle est votre appréciation de cette nouvelle donne?

Permettez moi d’abord de présenter mes condoléances à la famille de Bassirou Faye et de prier pour le repos de son âme.
Je crois que ce que nous avons vécu ces derniers temps à l’université est une répétition de l’histoire. Je me rappelle de l’IUT où j’ai eu moi –même à diriger des grèves. Et déjà à l'époque, nous avions les mêmes problèmes et posions les mêmes questions, sans jamais recevoir de réponses structurelles.
Le Chef de l'Etat absent du pays au moment des faits, a pris toutes les dispositions même bien avant son retour et en bon responsable, il a agi en toute sérénité pour gérer cette question. C’est dans cette optique qu’il a tendu la main à l’ensemble des parties prenantes que sont les enseignants, les étudiants et leurs parents.  
Avec toutes les dispositions prises, je crois que nous nous acheminons vers la porte de sortie qui va régler, je ne dirai pas définitivement, mais en grande partie, certaines des grandes difficultés avec lesquelles notre Université est confrontée. En effet, la certitude que certaines questions telles que le paiement des bourses, les logements avec la construction de pavillons et la création d’autres universités pour désengorger Dakar, seront réglées dans les plus brefs délais.
Je ne vais pas trop avancer sur le problème très sensible. Mais je sais que le Ministre de l'Enseignement Supérieur dont je salue au passage l’engagement et la détermination à régler les problèmes posés, sera à la hauteur des défis. Il est en train de prendre le taureau par les cornes et, bien évidemment, est appuyé par tous ceux qui œuvrent pour la paix dans l’université.
Ce pour conclure, je peux affirmer  que la question de l’Université tient à cœur le Président de la République Macky Sall qui ne ménage et ne ménagera aucun effort pour régler les problèmes qui s’y posent. Il est important, par conséquent, que ceux qui veulent politiser la question comprennent que leurs manœuvres irresponsables et anti – patriotiques,  ne passeront pas. Il ne faut jamais profiter de situation malheureuse pour vouloir embraser le pays au simple motif de valoriser des plans funestes et satisfaire des ego surdimensionnés.
 
 
Le Sénégal a enregistré son premier cas importé du virus Ebola. Quel est votre avis sur la situation et sur les mesures de riposte prises par le ministère de la santé ?

C’est une situation préoccupante. Préoccupante dans la mesure où c’est presque toute la sous région Ouest africaine qui est concernée par cette maladie. Mais en interrogeant l’histoire, déjà en 1976 il y avait la maladie. Nous l’avons suivie jusqu’aux années 80 en Afrique centrale et aujourd’hui elle a frappé à nos portes. Le Sénégal avait déjà pris toutes les dispositions pour la sauvegarde et la prévoyance de nos populations.
Malheureusement, ce qu’on a, c’est un « cas importé ». Et pourtant nous avions déjà observé le cas d’un de nos compatriotes spécialiste de l’OMS atteint de ce virus, hors du territoire national, par la suite évacué en Allemagne pour des traitements. Pourtant on ne parle pas de cas Ebola en Allemagne. On ne parle pas non plus d’Ebola aux USA malgré les deux sujets atteints et qui sont rentrés chez eux pour être soignés. Mais nous au Sénégal, avons reçu un cas qu’on a accepté avec la plus grande responsabilité. Pour cela, je tiens à saluer le courage, l’honnêteté et la maturité du Président Macky Sall en traitant la question avec la plus grande transparence. Mais aussi féliciter et saluer l’attitude d’Eva Marie Coll Seck qui a su faire front et mener dès le début ce combat et montrer son courage et sa disponibilité sur toutes les questions. Toutes les mesures prises visant à informer, rassurer et à sensibiliser les populations sont à saluer. Ce qui nous reste à faire c’est de suivre rigoureusement les consignes sanitaires et les règles d’hygiène et tous ensemble, nous battre pour chasser cette épidémie hors de chez nous.
 
 
Parlons des élections locales. Vous avez été battu, ce qui vous a valu d’être évincé du gouvernement.  Quel bilan personnel et collectif tirez-vous de ces élections?
 
D’abord,  personnellement, je n’ai pas été battu. Je suis le Maire de la Commune de Dangalma dans le département de Bambey où j’ai eu à diriger la tête de liste majoritaire. Après cette victoire, j’ai été élu à l’unanimité par les 56 conseillers de la commune de Dangalma.
Pour parler de cette commune de Dangalma, très souvent, on pense que c’est un petit village, c'est tout à fait le contraire. Elle est constituée par 37 villages et dispose de 38 500 Habitants.
Pour précision : je suis responsable départemental de l’Apr dans le Bambey depuis la création du Parti. Cette responsabilité départementale, ce n’est pas le chef de parti qui en a décidé, mais c'est du fait des responsables de la localité. Pour rappel, lors de notre dernière réunion à l’hôtel Ngor Diarama dans le cadre de la préparation des locales, les responsables politiques et cadres de la localité ont confirmé cette station.
Malheureusement nous avons perdu Bambey parce que nous étions divisés.
Avec l'analyse des résultats, Benno Bokk Yakaar pour l'élection de la mairie de Bambey dirigée par le ministre Pape Diouf comme tête de liste proportionnelle et Mame Abdoulaye Fall tête de liste majoritaire ont obtenu 2331 voix, Benno Defar Bambey du député APR  Pape M'bodj a eu 1 411 voix contre 2662 pour le Pds. Vous voyez que si nous étions réunis et soudés, nous aurions 3742 voix. Ce qui aurait assuré la victoire absolue.
Pour le Département, le ministre Pape Diouf,  alors tête de liste proportionnelle de Benno Bokk Yakaar au niveau communal, a créé à ma grande surprise, une liste départementale qui n’avait rien à voir avec ce qui a été prévu dans notre coalition… Je vous laisse imaginer les dégâts.
Au finish, pour les résultats départementaux, le Pds a eu 17 811 voix contre 16 013 voix de Benno Bokk Yakaar que je dirigeais et Pape Diouf dans sa nouvelle liste a eu 6 439 voix.
Si Pape Diouf n’était pas parti contre nous, Bby aurait 22 462 voix. Contre 17 811 voix du Pds. Et sur ces 17 811 voix, un militant Apr de la coalition du député séparatiste a fait un appel à la radio communautaire de sa sœur Aida M'bodj que je félicite au passage, en faveur du parti démocratique sénégalais. Nos amis du PS aussi sont allés voter pour le Pds. Vous voyez le schéma...
A N'goye, certains Apéristes ont quitté Benno Bokk Yakaar pour aller faire des listes ailleurs et ou appeler à voter pour notre adversaire.
C’est pour vous dire que si nous étions soudés, nous aurions tout raflé.  En ce qui me concerne, malgré toutes les tentatives de me combattre, je suis sorti vainqueur des locales dans ma commune et j’en profite pour remercier toute la population de Dangalma qui m’a soutenu contre vents et marées. 
Le département de Bambey est le creuset de la recherche dans le domaine de l’agriculture, du CNRA à l'ISRA sans oublier l'ENCR devenu un institut, mais il est toujours cité parmi les plus pauvres.
Nous avons les moyens de développer notre agriculture, mais nous devons avec les 12 collectivités locales du département, travailler main dans la main pour faire avancer les choses. C’est le message lancé à tous ceux qui sont intéressés par le développement de notre département.
 
 
Les querelles dans votre parti se font ressentir tous les jours. Quel est le véritable problème de l’Apr et quelle solution proposez-vous pour éviter le chaos dans votre parti ?
 
L’Apr est le parti qui nous a permis d’être là où nous sommes actuellement. Le peuple sénégalais a été très responsable et  nous a fait confiance pour conduire les destinés du pays. Je voudrais d’abord les féliciter tous tant qu’ils sont. Il faut le dire, chacun dans le parti et dans ce pays en profondeur, a fait de son mieux pour construire cette victoire tant méritée. Après 3 mois d’existence, nous avons été aux locales de 2009 et 3 ans et demi après, avons pris le pouvoir; c’est le travail d'hommes déterminés et dévoués. Mais vous savez, très souvent, on est rattrapé par les maux vécus généralement, par toutes les organisations politiques ou de masse.
Les comités qui ont été formés par nos responsables ont tous participé à cette victoire. Mais nous devons comprendre que nous avons un parti et nous devons le construire.  Et que, pour le bâtir, il faut passer inexorablement par une massification. Déjà en 2012, au premier tour, nous n’avions que 27% à peine. Ce pourcentage doit aujourd’hui se transformer et progresser au moins à 52% pour que le Président Sall puisse passer au premier tour et se maintenir au pouvoir.  Et pour atteindre cet objectif, il nous faut massifier et élargir les bases de l’Apr.
Pour arriver à cela, il faut que nous ayons l’humilité de nous ouvrir au peuple sénégalais. On doit être à l’écoute des citoyens qui veulent faire de la politique autrement.
Les responsables de l’Apr doivent se battre pour asseoir le parti dans tout le pays. La force pénétrante de l’Apr doit se faire ressentir partout au Sénégal. Nous devons être présents partout et créer une formidable proximité avec les populations. Nous devons rester soudés et ne pas permettre aux intrus de nous diviser.  L’Apr est la cible de beaucoup de forces politiques, parce que nous sommes le parti leader. C’est nous qui avons le pouvoir, alors toutes les tentatives de nous perturber afin de créer la zizanie entre nous seront faites par des mal intentionnés.
L’Apr doit être la tête de gondole du centre commercial. Tous les responsables doivent se battre pour que nous soyons devant et gagner les prochaines joutes électorales. 
Nous devons en toute responsabilité ouvrir nos portes à ceux qui souhaitent venir grossir nos rangs par notre sens du devoir, notre humilité et surtout notre simplicité.
Nous devons changer notre manière de faire de la politique. On doit se battre pour que les sénégalais ne voient plus les hommes politiques comme des êtres qui ne savent que mentir et indignes sur toute la ligne. Nous devons leur dire la vérité et tenter toujours de tenir nos promesses. Faire ce que nous disons et dire ce que nous faisons et pas plus et c'est bien possible.
En tout cas moi, je refuse d’être ce genre de politicien qui vient raconter sa vie et partir sans croyance aucune.
Alors en gros, pour éviter de tomber dans le piège, nous devons être responsables, nous devons être humbles et devons aussi être à l’écoute des populations. Nous devons être la voix de ceux qui n’ont pas de voix. Nous devons arrêter ces guerres internes, cela ne fait que nous retarder.
Pour finir sur ce registre, je vais vous révéler ce que le président de la République Macky Sall, lors du premier conseil des ministres en  2012 disait : vous êtes un gouvernement de mission, vous avez la responsabilité de vos charges, mais ayez aussi l‘humilité d’hommes d’Etat. Nous devons le garder en mémoire pour aller de l’avant, nous rapprocher des populations pour mettre ce pays sur les rampes de l'émergence.       
 
 
Monsieur le ministre vous êtes attaqué de toutes parts. Tant dans votre vie privée que votre vie politique, en vous accusant d’orchestrer une fronde visant à attaquer votre chef de parti, Macky Sall. Quelle est votre réaction à tout cela?
 
Vous savez, je ne compte pas réagir à ces attaques. Comme je l'ai toujours dit à l'époque, je pardonne tous ceux qui parlent de moi en mal .Pour le premier cas cité, tout ce que je peux vous dire, c’est que je le jure sur le saint Coran que la personne en question, je ne la connais ni d’Adam, ni d’Ève. Je ne l’ai jamais rencontrée de ma vie. Mais retenez que j’ai mal, autant pour elle que pour moi, mais aussi pour tous ceux qui nous aiment, c’est à dire nos familles et nos proches. Ceux qui l'ont fomenté assumeront leurs responsabilités le moment venu. Je n’ai jamais voulu en parler et je ne le ferai point.
Pour l’autre cas,  je vous ai dit à l’entame de mes propos qu'avec le président Macky Sall, nous partageons un lien plus important que la politique et les nominations à des postes. C’est mon ami et une amitié que nous assumons tous les deux.
Je crois que ceux qui disent que je suis en train d’orchestrer une fronde visant à attaquer Macky Sall se sont trompés de nom et de cible.  Jamais je n’attaquerai le président Macky Sall pour quoi que ce soit. C’est un responsable avec qui j’ai cheminé fort longtemps et avec qui j’ai des rapports bien gardés. Alors, ce ne sont pas ces calculs politiciens et ces comportements d’irresponsable qui pourront m'atteindre. J’ai toujours assumé mes prises de position. Quand j'ai opté de faire de la politique aux côtés du président Macky Sall, j’étais alors président de la Haute Autorité de l’Aéroport. J’ai toujours assumé ce choix, malgré la volonté de mes différents patrons qui furent, Habib Sy, Farba Senghor et le tout puissant Karim Wade, du parti démocratique sénégalais (PDS) et ou de la génération du concret (G C).
Jamais, je ne trahirai mes amis.
 
Le procès de Karim Wade poursuit son bonhomme de chemin avec des révélations les unes plus graves que les autres. Quel est votre avis sur la traque des biens mal acquis et le procès de Karim Wade ?
 
Vous savez, quand je vois maintenant certains sénégalais dire que Karim Wade doit être libéré, je me pose beaucoup de questions et interroge le passé simple. Je me rappelle des rencontres à la place de l’Obélisque, l’arrestation de Karim Wade était à la une de la demande sociale.

J’ai été de ce ministère sous le tout puissant Karim Wade. J’ai assisté à des choses. Je ne vais pas accuser car je n’en ai pas le droit, mais en tout cas, j’ai vécu des situations pas du tout catholiques dans ce département. J’avais une responsabilité qui me permettait de savoir ce qui s’y faisait, alors si j’entends certains parler, je dirais c'est choquant de vouloir effacer de nos mémoires les promenades en jet privé; les diktats sur les avoirs de l'ancienne Air Afrique pour ne citer que cela.
Je ne suis ni juriste, ni juge, mais je peux dire que la justice de notre pays est indépendante et la vérité finira par éclater.
 
Restons toujours dans la traque des biens mal acquis pour parler d’Aboulaye Baldé qui a été placé sous contrôle judiciaire. Mamadou Bassène, un chef traditionnel de Ziguinchor avait dénoncé sur Dakaractu la non présence d’un ministre ziguinchorois dans le gouvernement. Ne pensez-vous pas que le fait de mettre le maire de la ville sous contrôle judiciaire ne va pas être un obstacle pour le processus de paix engagé en Casamance ?

Je ne le pense pas parce que la Casamance est une partie intégrante du Sénégal. C’est d’abord étonnant que la question soit posée de cette manière, car à ce que je sache, le ministre de la fonction publique est originaire de la Casamance.
Mais mieux, je crois que le fait qu’un des fils de la Casamance soit mêlé dans la traque démontre que les casamançais sont des citoyens sénégalais à part entière, comme nous autres sérères du Baol.
Alors, nous devons faire en sorte que toutes nos démarches et actions puissent de manière inclusive servir à faire avancer le développement économique et social du Sénégal et parachever en même temps sa démocratie. Dans d'autres pays du monde, les citoyens essaient d’être ensemble pour construire de grands blocs, alors pourquoi pas nous ? Nous avons besoin de cette paix, agissons et cultivons la.
 
 
 
Le président Macky Sall est attaqué par l’opposition tous les jours. Que pensez-vous de ces attaques des fois jugées offensantes et le silence des alliés ?

Pour le silence des alliés, je n’ai pas grand chose à dire, car chacun sait ce qu’il doit faire et ce qui nous lie, alors que chacun assume sa part de responsabilité.
Mais pour les attaques contre le président Macky sall qui ne finissent pas et  qui dépassent même des fois les limites de la tolérance. Je ne voulais pas le citer, mais Idrissa Seck doit arrêter d’attaquer le président Macky Sall, sous la forme irrespectueuse et anti – républicaine qu’il utilise.  Macky Sall n'a rien fait personnellement au malheureux candidat de 2012. S’il n’est pas content, il devrait s’en prendre à lui-même et au peuple sénégalais.  Le président Macky Sall a été choisi par le peuple sénégalais avec 65% des suffrages. Alors si le "fourth president" n’est pas content, il doit se plaindre des sénégalais qui ne l’ont pas choisi. Il s’était auto - déclaré 4eme président de la République avant les élections, ce qui ne fut pas fait. Alors, il n’en qu’à s’en prendre à Dieu et au peuple.  Il devrait aller dans le sens de la critique constructive et non de la critique destructive. En plus, je ne sais pas si c’est de la poisse ou pas, il a parlé en faisant du tort à Macky Sall en l’assimilant à Ebola, quelque temps après on a un cas importé. Mais bien après cela, il est venu tenir un discours pour apaiser avec des règles d’hygiène. Je lui reporte cela dans sa propre conscience. Il doit se taire!  S’il a des arguments, qu’il les fasse prévaloir. S’il est intelligent et a des idées prospectives, il doit les utiliser pour le développement du Sénégal, mais non de vouloir tout détruire. Il avait promis de se ranger derrière quiconque gagnerait les élections, il a pris un autre chemin, nous l’acceptons, alors qu’il nous laisse travailler en paix et en toute quiétude.
Pour certains clans du Pds, je leur dirai juste de se calmer. Parlant des élections locales, sur 600 collectivités, les 500 ont été remportées par l’Apr et la coalition Benno Bokk Yakaar. Alors ils doivent se remettre en question au lieu de nous attaquer ou de faire circuler de fausses informations.
L’ancien président Wade, pour qui j’ai beaucoup de respect, devrait aller se reposer après tout ce qu’il a fait. Il doit mériter son statut d’ancien président. Ce n’est plus son rôle de descendre encore dans l’arène politique avec son âge avancé.
Il doit se mettre au service de ce pays pour et par son expérience et son vécu et non de vouloir le mettre en feu.
N’oublions jamais les immortels conseils du Président John KENNEDY : "Nous devons toujours nous demander ce que nous pouvons faire pour notre pays et pas ce que le pays peut faire pour nous."
Mardi 9 Septembre 2014




1.Posté par Ibras le 10/09/2014 05:10
Un homme accessible et reconnaissant a la fois. Dieu va lui payer tout ce qu il a fait de bon pour les citoyens.du courage m.le ministre.

2.Posté par makhou diagne le 11/09/2014 16:12
Suite à l’article de Mr Mor NGOM, ministre paru dans le journal DAKARACTU du 9/9/2014, en tant que militant de la première heure de l APR, je me dois de rétablir les contres vérités qui s’y apparaissent ; Avec tous les militants de notre tendance.
En effet, un mois avant les élections, certains cadres de l APR ont été convoqués à l’hôtel Ngor Diarama par le Commissaire Abdoulaye TIMBO pour arrondir les angles entre les tendances du département.
Ce jour la, tous nos frères militants présents avaient dit qu’ils ne contestent pas le fait que Mr Mor NGOM soit désigné par Macky SALL comme le coordonateur provisoire ; ils ne pouvaient pas faire autrement compte tenu du fait qu’ils doivent aller ensemble aux élections. Et le temps presse. Il faut cependant noter que certains cadres non moins importants étaient absents. Mr Mor NGOM depuis que l’Apr a gagné les élections présidentielles a complètement changé : À chaque occasion, il essaie d’écraser les cadres qui n’approuvent pas ses idées où qui ne courbent pas l’échine devant lui.
Dans toutes les collectivités locales, il a crée des animosités entre les militants: c’est ainsi qu’à Gawane il a ramé contre le candidat de la majorité. A thiakhar également ce fut le même scenario. A Ndondol idem. A Bambey il a toujours juré que Mr Pape MBODJ ne représentera rien tant qu’il restera aux commandes du parti dans le département. A Baba-Garage il a crée les mêmes problèmes.
C est à Ngoye, la plus peuplée des collectivités locales du département de Bambey où Mr Mor NGOM a excellé dans ses méthodes d’exclusions. En effet, il a toujours combattu l’ancien Sénateur Ousmane NDIAYE. Il a préféré choisir comme candidat aux élections communales un homme qui se réclame avoir connu le Président Macky SALL depuis longtemps. Prétextant qu’Ousmane est proche de son ennemi Pape MBODJ. Or c’est Ousmane qui est le premier cadre à représenter DEKKAL NGOR aux dernières élections régionales dans la commune de Bambey. C’est encore lui qui a vendu le premier les cartes de l’APR à Ngoye et au marché du port de Dakar. D’ailleurs, les commerçants de ce marché, à chaque fois que le Président passe, applaudissent et brandissent les photos du Président qu’Ousmane les a remises.
Ou était Mr Mor NGOM en ce moment là ?
Je parle sous le contrôle de Serigne Moustapha MBACKE Conseiller Economique, Social et Environnemental qu’Ousmane a fait adhérer au parti. Le Candidat de Mr Mor NGOM n’a jamais fait l’unanimité à NGOYE. Il n’est ni instruit en français, ni en arabe encore moins en coran. Il a plusieurs fois eu des problèmes avec certaines autorités locales et avec la population. D’ailleurs quant il est en réunion politique, il porte toujours par devers lui un coupe-coupe et un couteau. Sous le regard du mandataire désigné par Abdoulaye TIMBO, le fils de son candidat, lors d’une réunion du comité électoral a failli par un jet de pierre tué la militante Asmaou DIAW. C’est ce candidat que Mr Mor NGOM a préféré à Ousmane NDIAYE pour diriger l’Apr et la Liste majoritaire. À deux jours du dépôt des listes, Mr NGOM a fait déposer à notre insu le récépissé de l’Apr à la sous-préfecture par un militant de la commune de Bambey. À la veille du dépôt des listes, il a convoqué Ousmane à l’hôtel King Fahd pour l’endormir et le tromper.
Pour le moment nous tairons ce que Mr NGOM a dis à Ousmane ce jour là ; pour le berner afin que sa liste soit forclose.
Le BENNO BOKK YAKAAR auquel Mr NGOM fait allusion à NGOYE n’est que de nom ; puisque le Ps et L’AFP sont partis ensemble, ne pouvant pas supporter le fait que le candidat de Mor doit diriger obligatoirement la liste majoritaire. En effet ce candidat a dit clairement à Dakar devant Mr TIMBO et tous les cadres de l’Apr de NGOYE lors d’une réunion (ce jour là il était d’accord pour que je dirige la liste majoritaire) que madame Aida MBODJ lui a promis le vote de « ses militants » de NGOYE pour les élections communales. Je vous laisse deviner la suite.
Dans tous les cas, comme nous sentions un parfum d’arnaque nous avons préparé un plan B. le lendemain, date de dépôt des listes, non seulement Mr NGOM était absent du territoire mais la personne avec qui il nous avait mis en contact pour confectionner ensemble les listes avec son candidat était injoignable jusqu’a 19h00 ; Vers 19H30 nous avons pu la joindre. Sa réponse a été laconique : « le candidat de Mr NGOM a déjà confectionné sa liste ; nous n’avons plus de solution ».
C’est à partir de ce moment- là que nous n’avions plus que le choix du récépissé de l’alliance 2014(plan B), un parti de la mouvance présidentielle pour élaborer nos listes.
Il faut noter qu’au cours de la campagne électorale que nous avons faite avec nos propres moyens, messieurs NGOM et Pape DIOUF ont battu campagne contre nous à NGOYE.
Pour terminer, il faut noter qu’a la suite d’une journée d’analyse des résultats sortis des urnes dans le département de Bambey, une demande d’audience a été adressée à Mr Macky SALL par l’ensemble des cadres soucieux de l’union et de l’entente de tous les militants de l’Apr de Bambey pour une victoire éclatante lors des prochaines élections présidentielles.


Mr Makhou DIAGNE.
Porte parole des coordonateurs
de comités Apr de NGOYE.

3.Posté par makhou diagne le 11/09/2014 16:47
Suite à l’article de Mr Mor NGOM, ministre paru dans le journal DAKARACTU du 9/9/2014, en tant que militant de la première heure de l APR, je me dois de rétablir les contres vérités qui s’y apparaissent ; Avec tous les militants de notre tendance.
En effet, un mois avant les élections, certains cadres de l APR ont été convoqués à l’hôtel Ngor Diarama par le Commissaire Abdoulaye TIMBO pour arrondir les angles entre les tendances du département.
Ce jour la, tous nos frères militants présents avaient dit qu’ils ne contestent pas le fait que Mr Mor NGOM soit désigné par Macky SALL comme le coordonateur provisoire ; ils ne pouvaient pas faire autrement compte tenu du fait qu’ils doivent aller ensemble aux élections. Et le temps presse. Il faut cependant noter que certains cadres non moins importants étaient absents. Mr Mor NGOM depuis que l’Apr a gagné les élections présidentielles a complètement changé : À chaque occasion, il essaie d’écraser les cadres qui n’approuvent pas ses idées où qui ne courbent pas l’échine devant lui.
Dans toutes les collectivités locales, il a crée des animosités entre les militants: c’est ainsi qu’à Gawane il a ramé contre le candidat de la majorité. A thiakhar également ce fut le même scenario. A Ndondol idem. A Bambey il a toujours juré que Mr Pape MBODJ ne représentera rien tant qu’il restera aux commandes du parti dans le département. A Baba-Garage il a crée les mêmes problèmes.
C est à Ngoye, la plus peuplée des collectivités locales du département de Bambey où Mr Mor NGOM a excellé dans ses méthodes d’exclusions. En effet, il a toujours combattu l’ancien Sénateur Ousmane NDIAYE. Il a préféré choisir comme candidat aux élections communales un homme qui se réclame avoir connu le Président Macky SALL depuis longtemps. Prétextant qu’Ousmane est proche de son ennemi Pape MBODJ. Or c’est Ousmane qui est le premier cadre à représenter DEKKAL NGOR aux dernières élections régionales dans la commune de Bambey. C’est encore lui qui a vendu le premier les cartes de l’APR à Ngoye et au marché du port de Dakar. D’ailleurs, les commerçants de ce marché, à chaque fois que le Président passe, applaudissent et brandissent les photos du Président qu’Ousmane les a remises.
Ou était Mr Mor NGOM en ce moment là ?
Je parle sous le contrôle de Serigne Moustapha MBACKE Conseiller Economique, Social et Environnemental qu’Ousmane a fait adhérer au parti. Le Candidat de Mr Mor NGOM n’a jamais fait l’unanimité à NGOYE. Il n’est ni instruit en français, ni en arabe encore moins en coran. Il a plusieurs fois eu des problèmes avec certaines autorités locales et avec la population. D’ailleurs quant il est en réunion politique, il porte toujours par devers lui un coupe-coupe et un couteau. Sous le regard du mandataire désigné par Abdoulaye TIMBO, le fils de son candidat, lors d’une réunion du comité électoral a failli par un jet de pierre tué la militante Asmaou DIAW. C’est ce candidat que Mr Mor NGOM a préféré à Ousmane NDIAYE pour diriger l’Apr et la Liste majoritaire. À deux jours du dépôt des listes, Mr NGOM a fait déposer à notre insu le récépissé de l’Apr à la sous-préfecture par un militant de la commune de Bambey. À la veille du dépôt des listes, il a convoqué Ousmane à l’hôtel King Fahd pour l’endormir et le tromper.
Pour le moment nous tairons ce que Mr NGOM a dit à Ousmane ce jour là ; pour le berner afin que sa liste soit forclose.
Le BENNO BOKK YAKAAR auquel Mr NGOM fait allusion à NGOYE n’est que de nom ; puisque le Ps et L’AFP sont partis ensemble, ne pouvant pas supporter le fait que le candidat de Mor doit diriger obligatoirement la liste majoritaire. En effet ce candidat a dit clairement à Dakar devant Mr TIMBO et tous les cadres de l’Apr de NGOYE lors d’une réunion (ce jour là il était d’accord pour que Ousmane dirige la liste majoritaire) que madame Aida MBODJ lui a promis le vote de « ses militants » de NGOYE pour les élections communales. nous vous laissons deviner la suite.
Dans tous les cas, comme nous sentions un parfum d’arnaque nous avons préparé un plan B. le lendemain, date de dépôt des listes, non seulement Mr NGOM était absent du territoire mais la personne avec qui il nous avait mis en contact pour confectionner ensemble les listes avec son candidat était injoignable jusqu’a 19h00 ; Vers 19H30 nous avons pu la joindre. Sa réponse a été laconique : « le candidat de Mr NGOM a déjà confectionné sa liste ; nous n’avons plus de solution ».
C’est à partir de ce moment- là que nous n’avions plus que le choix du récépissé de l’alliance 2014(plan B), un parti de la mouvance présidentielle pour élaborer nos listes.
Il faut noter qu’au cours de la campagne électorale que nous avons faite avec nos propres moyens, messieurs NGOM et Pape DIOUF ont battu campagne contre nous à NGOYE.
Pour terminer, il faut noter qu’a la suite d’une journée d’analyse des résultats sortis des urnes dans le département de Bambey, une demande d’audience a été adressée à Mr Macky SALL par l’ensemble des cadres soucieux de l’union et de l’entente de tous les militants de l’Apr de Bambey pour une victoire éclatante lors des prochaines élections présidentielles.


Mr Makhou DIAGNE.
Porte parole des coordonateurs
de comités Apr de NGOYE.



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