DAKARACTU.COM Dans l’édition du lundi 23 mars 2015, un quotidien publie un article dans lequel il est prêté à M. Pape Samba Mboup, ancien Chef de Cabinet de l’ex-Président Abdoulaye Wade, les propos suivants : « entre les deux tours, M. Moustapha Niasse m’a demandé de dire à Abdoulaye Wade qu’il démissionne, pour lui permettre de battre Macky Sall au 2e tour ».
Loin de vouloir installer une quelconque polémique, il y a, tout de même, nécessité de rendre compte des faits.
M. Mboup ne sait, sans doute pas, que les dispositions de la Constitution de la République sont claires sur un tel sujet.
C’est la raison pour laquelle, comme d’habitude, ce qu’il déclare relève purement et simplement d’une affabulation maladroite et grossière.
Dans le cas d’une élection présidentielle, au sortir du 1er tour, si l’un des deux premiers qui doivent s’affronter au second tour décède ou démissionne, le candidat sorti 3e au 1er tour ne peut, en aucun cas, aller à la compétition avec l’un des deux premiers candidats sortis des urnes.
En effet, l’article 34 – alinéa 5 de la Constitution de la République du Sénégal dit clairement ceci : « En cas de décès, d’empêchement définitif ou de retrait d’un des candidats arrivés en tête selon les résultats provisoires du 2e tour, et avant la proclamation des résultats définitifs du 2e tour par le Conseil constitutionnel, le seul candidat restant est déclaré élu ».
Dans ces conditions, comment M. Moustapha Niasse, connaissant bien la Constitution de la République, peut-il envisager de demander, sous quelque forme que ce soit, à Abdoulaye Wade de se retirer, pour affronter l’autre candidat, M. Macky Sall, au second tour ?
Il y a lieu de rappeler qu’au lendemain de ce 1er tour, en février 2012, les leaders de Bennoo Siggil Senegaal se trouvaient en réunion, précisément dans le salon de M. Moustapha Niasse, à Fann-Résidence, pour organiser leur soutien à M. Macky Sall, au second tour, lorsqu’a été annoncé que M. Pape Samba Mboup était à l’entrée de la Villa, venu sans être attendu, porteur d’un message de M. Abdoulaye Wade.
Introduit dans le salon, par M. Chérif Bâ, Collaborateur de M. Moustapha Niasse, M. Mboup a eu la surprise de trouver 12 leaders politiques, réunis sur le soutien de Bennoo Siggil Senegaalà M. Macky Sall pour défaire le candidat Abdoulaye Wade au second tour.
Lorsque M. Mboup a exprimé le souhait de rencontrer M. Moustapha Niasse, en tête à tête, pour lui transmettre le message de M. Abdoulaye Wade, M. Niasse lui a dit qu’il était plus simple qu’il délivre le message en présence de tous les leaders politiques réunis ce jour-là.
Le contenu de ce message, qu’il a exposé, devant les leaders était le suivant : « M. le Président Abdoulaye Wade m’a envoyé pour vous demander de le soutenir au second tour de cette élection présidentielle et il prend l’engagement, s’il est réélu, il vous donnera le pouvoir à vous après trois années à la tête de l’Etat ».M. Moustapha Niasse a répondu : « Avec l’aide de Dieu et le suffrage des Sénégalais, M. Abdoulaye Wade sera battu, de manière irrémédiable, à l’issue du second tour ».« Et allez le lui dire ».
Puis, M. Moustapha Niasse a invité lesleaders présents à s’exprimer sur le contenu de ce message. Les leaders ont donné la même réponse à M. Mboup.
Aujourd’hui encore, MM. AmathDansokho et Abdoulaye Bathily, ainsi que d’autres peuvent témoigner de la véracité de cette réponse ferme, catégorique et sans ambiguïté.
Après quoi, M. Mboup a quitté la Résidence et jamais il n’a donné aucune nouvelle.
Voilà l’âpre vérité et la réalité des faits.
Il est vrai qu’en ces temps de troubles et de crispation maladive sur des intérêts personnels, l’on peut être amené à vouloir brouiller les pistes et à faire accroire ce qui relève de l’affabulation.
Quel peut être le mobile de cette insinuation blessante, sinon que l’on veut détruire une relation fondée sur la confiance, le respect, la volonté inébranlable de gagner le pari du développement ?
Si la démocratie est indissolublement liée à l’idée de liberté, elle véhicule, aussi, des valeurs, et la vérité en est une.
Pape ModyNiang
Membre du Bureau politique de l’AFP
Coordonnateur de l’Alliance
Nationale des Universitaires pour le Progrès
Loin de vouloir installer une quelconque polémique, il y a, tout de même, nécessité de rendre compte des faits.
M. Mboup ne sait, sans doute pas, que les dispositions de la Constitution de la République sont claires sur un tel sujet.
C’est la raison pour laquelle, comme d’habitude, ce qu’il déclare relève purement et simplement d’une affabulation maladroite et grossière.
Dans le cas d’une élection présidentielle, au sortir du 1er tour, si l’un des deux premiers qui doivent s’affronter au second tour décède ou démissionne, le candidat sorti 3e au 1er tour ne peut, en aucun cas, aller à la compétition avec l’un des deux premiers candidats sortis des urnes.
En effet, l’article 34 – alinéa 5 de la Constitution de la République du Sénégal dit clairement ceci : « En cas de décès, d’empêchement définitif ou de retrait d’un des candidats arrivés en tête selon les résultats provisoires du 2e tour, et avant la proclamation des résultats définitifs du 2e tour par le Conseil constitutionnel, le seul candidat restant est déclaré élu ».
Dans ces conditions, comment M. Moustapha Niasse, connaissant bien la Constitution de la République, peut-il envisager de demander, sous quelque forme que ce soit, à Abdoulaye Wade de se retirer, pour affronter l’autre candidat, M. Macky Sall, au second tour ?
Il y a lieu de rappeler qu’au lendemain de ce 1er tour, en février 2012, les leaders de Bennoo Siggil Senegaal se trouvaient en réunion, précisément dans le salon de M. Moustapha Niasse, à Fann-Résidence, pour organiser leur soutien à M. Macky Sall, au second tour, lorsqu’a été annoncé que M. Pape Samba Mboup était à l’entrée de la Villa, venu sans être attendu, porteur d’un message de M. Abdoulaye Wade.
Introduit dans le salon, par M. Chérif Bâ, Collaborateur de M. Moustapha Niasse, M. Mboup a eu la surprise de trouver 12 leaders politiques, réunis sur le soutien de Bennoo Siggil Senegaalà M. Macky Sall pour défaire le candidat Abdoulaye Wade au second tour.
Lorsque M. Mboup a exprimé le souhait de rencontrer M. Moustapha Niasse, en tête à tête, pour lui transmettre le message de M. Abdoulaye Wade, M. Niasse lui a dit qu’il était plus simple qu’il délivre le message en présence de tous les leaders politiques réunis ce jour-là.
Le contenu de ce message, qu’il a exposé, devant les leaders était le suivant : « M. le Président Abdoulaye Wade m’a envoyé pour vous demander de le soutenir au second tour de cette élection présidentielle et il prend l’engagement, s’il est réélu, il vous donnera le pouvoir à vous après trois années à la tête de l’Etat ».M. Moustapha Niasse a répondu : « Avec l’aide de Dieu et le suffrage des Sénégalais, M. Abdoulaye Wade sera battu, de manière irrémédiable, à l’issue du second tour ».« Et allez le lui dire ».
Puis, M. Moustapha Niasse a invité lesleaders présents à s’exprimer sur le contenu de ce message. Les leaders ont donné la même réponse à M. Mboup.
Aujourd’hui encore, MM. AmathDansokho et Abdoulaye Bathily, ainsi que d’autres peuvent témoigner de la véracité de cette réponse ferme, catégorique et sans ambiguïté.
Après quoi, M. Mboup a quitté la Résidence et jamais il n’a donné aucune nouvelle.
Voilà l’âpre vérité et la réalité des faits.
Il est vrai qu’en ces temps de troubles et de crispation maladive sur des intérêts personnels, l’on peut être amené à vouloir brouiller les pistes et à faire accroire ce qui relève de l’affabulation.
Quel peut être le mobile de cette insinuation blessante, sinon que l’on veut détruire une relation fondée sur la confiance, le respect, la volonté inébranlable de gagner le pari du développement ?
Si la démocratie est indissolublement liée à l’idée de liberté, elle véhicule, aussi, des valeurs, et la vérité en est une.
Pape ModyNiang
Membre du Bureau politique de l’AFP
Coordonnateur de l’Alliance
Nationale des Universitaires pour le Progrès
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