Menaces terroristes au Sénégal :"Nous avons surveillé l’activité de certains prêcheurs dans le nord du pays" (Macky Sall)

Le président du Sénégal, Macky Sall, recevra mercredi Barack Obama à Dakar. Du continent noir, le chef de la Maison-Blanche, de père kényan, n’avait jusqu’à présent visité que le Ghana. Extraits.


Menaces terroristes au Sénégal :"Nous avons surveillé l’activité de certains prêcheurs dans le nord du pays" (Macky Sall)
Est-ce qu’au Sahel, six mois après le début de l’opération Serval, le plus dur a été accompli?
Je ne remercierai jamais assez la France pour son engagement en faveur du Mali. Sans cela, le terrorisme aurait fait main basse sur un État à partir duquel il aurait poursuivi son expansion. Grâce à Dieu et à cette intervention, cet appareil terroriste qui devait déstabiliser toute la zone sahélienne a été déréglé. Le plus dur a été fait. Les terroristes ont gardé des capacités à faire sauter une bombe ici ou là mais ce sont des risques avec lesquels il faut apprendre à vivre.

Qu’est ce qui fait que le Sénégal n’est pas à l’abri de la menace terroriste?
Le Sénégal partage avec les autres pays du Sahel les mêmes peuples et les mêmes frontières perméables puisque nos accords régionaux prévoient la libre circulation. Un Malien qui veut venir au Sénégal n’a pas besoin de visa, ce qui complique la tâche de nos services de renseignement et comme certains de nos compatriotes ont été enrôlés par les terroristes, cela devient difficile.

Pouvez-vous confirmer qu’il y eu ces derniers mois des tentatives d’infiltration terroriste à Dakar, notamment auprès de la base militaire française?
Non. Mais il est exact que nous avons surveillé l’activité de certains prêcheurs dans le nord du pays. Je suis moi-même issu de cette région du Nord et notre islam est soufi, bâti sur neuf siècles de présence des confréries. C’est un islam pacifiste qui n’a rien à voir avec le djihadisme. Mais avec la crise et le rôle croissant des narcotrafiquants, il est plus facile de pénétrer les populations. Malgré tout, l’islam confrérique est un gage de stabilité et, en m’adressant aux leaders religieux, je m’engage à défendre le modèle islamique sénégalais, un modèle de tolérance et de cohabitation intelligente avec la petite minorité chrétienne.
Dimanche 23 Juin 2013
François Clemenceau - Le Journal du Dimanche




1.Posté par GUEYE le 23/06/2013 21:44
Les terroristes ne sont pas betes, les pauvres ne les interessent pas, soyons sérieux.



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