Me Mamadou Diop aux avocats de la défense : «Diabolisé par la presse, Karim voulait son groupe pour refaire son image...»

Me Mamadou Diop, Président du conseil d’administration (Pca) de Cd Média Group, a enfoncé le clou, hier, devant les avocats de la défense. Selon lui, Abdoulaye Wade pensait que son fils devait refaire son image, parce que diabolisé par la presse. Ainsi, il lui a demandé de l’aider à monter son propre groupe. Pour l’ex Pca de Cd Media Group, c’est aussi Karim Wade qui supportait les charges de l’entreprise qui n’avait pas de valeur financière en matière de recettes.


Me Mamadou Diop aux avocats de la défense : «Diabolisé par la presse, Karim voulait son groupe pour refaire son image...»
L'audience sur l’affaire Karim Wade & Cie a repris, hier, en début de semaine avec l’audition du président du conseil d’administration (pca) du groupe de presse cd Média Group. Me Mamadou Diop a passé au moins cinq tours d’horloge à répondre aux questions des avocats de la défense. D’un air tantôt hésitant, tantôt rassurant, il a été accablé par les avocats avec des échanges parfois houleux. Corroborant les propos de Cheikh Diallo, Me Diop d’imputer la paternité de l’entreprise à Karim Wade qui, dit-il, en est le propriétaire.
Répondant aux questions de Me Demba Ciré Bathily, il maintient avoir travaillé au niveau des phosphates de Thiès et que ses bureaux se trouvaient au Point E. A la question de savoir pourquoi Pape Diogoye Faye, chargé de la communication de Amar Holding, a attesté qu’il n’a jamais travaillé avec eux, il se réfère au contexte conflictuel entre Cheikh Amar et Serigne Mboup.
"L’avocat se réfère à un article de la presse pour me poser cette question. Ce quotidien en est à son dixième article sur moi et s’acharne sur tous les proches de Serigne Mboup depuis le début de son conflit avec Cheikh Amar. Tous ceux qui suivent la presse peuvent confirmer mes propos», s’est défendu le témoin.
Avant demander : «On me demande si je savais que le président Wade, à travers ses fonds politiques, aidait un nombre important de groupes de presse dont CD Media, mais je n’y sais absolument rien. Mieux, je n’ai jamais bénéficié de ça. Je ne suis pas un quémandeur. Cependant, en ma qualité de Président du conseil d’administration du groupe, je recevais un million de francs Cfa par mois en guise de salaire. La masse salariale du groupe et le fond de roulement, qui tournait autour de 6 millions F Cfa, provenaient de Karim Wade en sa qualité de promoteur».
Selon lui, financièrement, ‘’Le pays au quotidien’’ ainsi que le site ‘’Lesénégalais.net’’ étaient nuls et que l’ensemble des acteurs savaient qu’il leur fallait de l’argent extérieur pour supporter les charges. «La vente du journal et les quelques publicités qu’on avait ça et là ne pouvaient même pas supporter le tiers des charges. Il arrivait que l’imprimerie m’appelle pour faire part de retard de payement. Finalement, la valeur influente du journal était nulle, sa valeur résiduelle l’est aussi. Aujourd’hui, s’il devait être vendu, il ne vaudrait pas plus de 10 millions de F cfa», dit-il. Et d’ajouter : «Karim Wade est le propriétaire de l’entreprise même si je ne peux pas, sur la base de documents, le prouver. C’est lui qui m’a demandé de le monter pour lui».
Poursuivant son propos, Mamadou Diop de dire : «c’est Cheikh Amar qui lui a dit que le président Wade voudrait qu’il aide son fils à monter un groupe de presse et que ce dernier allait l’appeler. Quand Me Wade m’a reçu, il m’a fait comprendre que son fils était diabolisé par la presse et il lui fallait refaire son image à travers les mêmes canaux. C’est pourquoi, il lui fallait un groupe de presse». C’est ainsi que, poursuit-il, Karim l’avait reçu avant de joindre l’acte à la parole. «Le journal ‘’Le pays’’’ n’est pas une propriété de CD Media groupe, me dit-on. Moi, j’ai procédé à l’audition, Karim vous appelle dans son bureau, en tant que ministre d’Etat, vous demande de lui monter un groupe. Le mobilier de bureau est installé dans un local avec tout le matériel nécessaire. On ne peut que penser qu’il s’agit du groupe dont il vous parlait », insiste Me Diop.
Plaidant sa cause, il ajoute qu’il s’est ensuite rendu au bureau de la notaire Patricia Lake Diop pour signer les papiers à la demande de Karim Wade. Après les questions des avocats de la défense, le prévenu Karim Wade est appelé par la cour pour poser des questions à Me Mamadou Diop.
Le fils d’Abdoulaye Wade commencera par remercier la cour avant d’enchaîner : «Dans l’arrêt de renvoi, on me signifie que le groupe CD Media Group est en cours d’évaluation.
Karim s’emporte et traite la Cour de juges politiques
Aussi, je voudrai connaitre l’expert à qui la chose est confiée et avoir une idée du rapport définitif. C’est une question que je pose au parquet spécial via la Cour». Et, avant qu’HenrI Grégoire Diop ne lui signifie qu’il doit poser des questions au témoin et non au parquet spécial, Karim Wade d’ajouter : «c’est comme l’affaire Singapour. Il me faut des rapports complets dans les dossiers pour savoir quoi demander dans le cadre du procès politique que je subis». Suffisant pour que le président de la cour s’emporte : «ramenez-le à son box, il nous traite de juges politiques et attend à chaque fois ces moments pour glisser des propos. Qu’il respecte la Cour et la procédure. Vous êtes ses avocats, il vous revient de le lui dire».
Intervenant, Me Diagne d’expliquer que c’est la façon de comprendre la procédure qui est différente. «Il a insisté pour vous expliquer avec respect. Il est passé par la Cour pour demander le rapport au parquet spécial. Aussi, il ne dit pas que vous êtes des juges politiques, mais qu’il fait l’objet d’un procès politique», explique l’avocat. 
Mardi 28 Octobre 2014




1.Posté par B le 28/10/2014 11:33
donner a quelqu un 96 milliards de fond politiques. 8 milliards par AN
ce qui fait 21 millions 917.000.800 CFA par jour. et reclamer des societes qui font 10 millions de capital aux amis de son fils et qui ne font meme pas la moitie du budget journalier de wade vote par lassemble et mis sur son pouvoir discretionnaire cest a dire( tji sa tjobare) .

si vous vous rappelez de la conference de presse de Alioune ndao, il disait que le cas amineta niane ne intersse pas car cest un probleme de 100 millions et il cherche des miliards. depuis presque 3 semaines on nous fatigue avec une societe de 10 millions. ce qui veut dire il na pas trouve les milliards

karim a raison : on laccuse de 117 millirads, des les premiers jours du proces apres 6 mois denquete , prolongee encore de 6 mois. le procureur devait etre en mesure de monter des preuves au peuple mais rien.

comme la si bien dit Xeme:
Un procès, ce sont des pièces à conviction et non des paroles à conviction. La CREI n'a pas de pièces à conviction, malgré tous les milliards dépensés depuis deux ans, alors on n'est pas en procès, on est en meeting politique.

2.Posté par Le juriste le 28/10/2014 16:05
Ce karim mérite la prison,il insulte la justice,donc une institution de la république,ce gosse pense qu'il est intouchable,ton papa n'est plus président,il est devenu un sénégalais comme tout le monde.Sale voleur

3.Posté par djiby le 28/10/2014 20:10
mais pour qui il se prend c est un grand voleur et tjrs il cheche a se victimiser

4.Posté par Mata le 28/10/2014 19:08
Même si Karim est propriétaire de CD Média est ce vraiment de l'enrichissement illicite. Karim WADE n'a t-il pas le droit de créer une entreprise? La plupart des journaux sont la propriété ou financés par des hommes politiques. Le danger c'est que si on applique cette pratique pour assimiler création d'entreprise par un homme politique comme de l'enrichissement illicite, beaucoup de hauts fonctionnaires iraient en prison. Aller dans la zone de Bambylor, Niacourab, etc. toutes ces entreprises avicoles, agricoles appartiennent à de hauts fonctionnaires. Est ce de l'enrichissement illicite? Non!!!!!!!! Attention messieurs à ce que nous faisons.



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