Me Demba Ciré Bathily : "La traque est un piège politique qu'on a tendu au Président Macky Sall, en lui faisant croire que c'était une demande sociale (...)"


Me Demba Ciré Bathily : "La traque est un piège politique qu'on a tendu au Président Macky Sall, en lui faisant croire que c'était une demande sociale (...)"
Au seuil du délibéré relatif à la demande de mise en liberté provisoire introduit par le pool d'avocats de Karim Wade, nous avons accroché un des éminents défenseurs de ce dernier. Et, Me Demba Ciré Bathily de se soumettre au feu roulant de nos questions. Interview!

Dakaractu : Maître, nous sommes au seuil du nouvel An, quel bilan faites vous de l'année 2014? Je subodore déjà que vous évoquerez l'affaire de votre client Karim Wade, mais faites-nous une rétrospective des faits judiciaires marquants?

Me Demba Ciré Bathily : Le fait judiciaire marquant c'est l'arrêt rendu par le Conseil Constitutionnel qui dit que la loi sur la CREI est conforme à la constitution. C'est la consécration d'un recul de l'Etat de Droit et un rebours sur le chemin de la consolidation des droits et libertés individuels. 

Dakaractu: Que vous inspire en toute objectivité la fameuse traque des biens supposés mal acquis qui a été un des faits saillants de l'année?

Me Demba Ciré Bathily : La traque des biens mal acquis est un concept politique auquel on a trouvé un habillage judiciaire.C'est un piège politique qu'on a tendu au Président en lui faisant croire que c'était une demande sociale. Vous connaissez l'adage: Dieu protégez-moi de mes amis, je viendrai tout seul à bout de mes ennemis. 

Dakarctu : Maître, d'aucuns ont qualifié la traque de sélective. Les partisans de Karim Wade ont soutenu que leur mentor en était la cible. Partagez-vous leur avis?

Me Bathily : Vous savez tous que Karim Wade n'est pas poursuivi pour des manquements ou des détournements de deniers publics. D'ailleurs les audits disponibles sur sa gestion ne lui font aucun grief. Il fallait trouver un artifice pour l'atteindre, et on a, ce qui est toujours mon avis, violé la loi et le droit, mis en œuvre un artifice juridique pour l'arrêter . Vous comprendrez que je n'aie pas à insister sur ce que nous savons tous désormais.

Dakaractu : Venons en au limogeage du Procureur Spécial, Alioune N'dao. Les gens ont extrapolé, mais selon vous, qu'est ce qui l'a perdu?

Me Bathily :Je ne commente pas les nominations et affectations de magistrats. Nous étions opposés dans le cadre du procès, mais en dehors de cela, nous avons des relations fraternelles. Vous devriez plutôt poser la question au ministre de la justice. 

Dakaractu : Quelle image gardez-vous du Procureur N'dao? Un fait qui vous a marqué?

Me Bathily : Nous savons faire la part des choses entre les exigences de nos fonctions respectives qui peuvent déboucher sur des oppositions parfois violentes et nos relations personnelles. C'est le charme des gens de justice! 

Dakaractu : Et l'ex ministre de la justice promue Pm, Aminata Touré?

Me Bathily : Vous savez un premier ministre est un fusible qui finit toujours par sauter du fait des surtensions inhérentes au système tant qu'on ne fera pas chez nous autrement la politique. 

Dakaractu : Que pensez-vous alors de l'actuel garde des sceaux, ministre de la justice, et dans la foulée le nouveau Procureur Spécial, Cheikh Tidiane Mara?

Me Bathily : Je ne peux pas me permettre d'avoir des pensées sur les gens et quand c'est le cas, je ne l'exprime pas publiquement. J'ai le droit, en tant que citoyen, d'avoir un jugement sur les actes qu'ils posent et relevant d'une fonction publique. Mon attente est compte tenu de leur parcours réciproque et de leur connaissance des droits humains, qu'ils aillent dire au Président de la République que les règles de fonctionnement de la CREI violent les droits de l'homme et consacrent de ce fait un recul pour le Sénégal sous son magistère. On est en train d'écrire les pages les plus noires de l'histoire judiciaire du Sénégal, et que c'est un devoir pour tous ceux qui en sont conscients de se mobiliser pour mettre fin à cela.

Dakaractu : Maître, qu'est-ce qui explique ces remous souvent notés au sein de la famille judiciaire, je fais allusion au bras de fer entre le sytjust et la tutelle entre autres? Que préconisez-vous pour une solution définitive de ces récurrentes divergences?

Me Bathily : Ces remous tiennent au fait que nous ne donnons pas suffisamment de moyens à la justice, Elle manque de tout, pas assez de moyens matériels, les ressources humaines sont insuffisantes et les moyens financiers limités. Il faut à cela ajouter les conditions de travail et le niveau des salaires. Il faut instituer un cadre permanent de concertation avec les acteurs judiciaires. 

Dakaractu : Croyez-vous réellement à l'indépendance de la justice Sénégalaise?

Me Bathily : L'indépendance de la justice, cela ne veut rien dire. L'exécutif joue un rôle dans la nomination des magistrats aux postes de responsabilité, nous le savons aussi. Ce à quoi je crois et qui me semble être la chose la plus importante, c'est des juges indépendants dans l'exercice de leurs fonctions. C'est une question personnelle qui renvoie chaque juge à sa conscience et au respect de son serment, Et mon témoignage est que c'est la règle, même si malheureusement les exceptions existent. Ne sera indépendant que le juge qui veut, personne ne peut rendre sa décision à sa place et il ne doit à personne d'être juge. Sinon au delà de Dieu, ses efforts et son mérite personnel.  

Dakaractu: Votre commentaire sur les affaires Mittal et Petro Tim?

Me Bathily :J'ai choisi de ne pas me prononcer sur ces deux questions. Je préfère œuvrer pour un dialogue politique et un climat social apaisé.

Dakaractu : Lundi prochain sera décisif pour vous de la défense de Karim Wade, je fais allusion au verdict du délibéré de votre demande de mise en liberté provisoire  prévu ce jour. Croyez-vous vraiment  qu'il bénéficiera enfin d'une liberté provisoire après deux ans de détention préventive? 

Me Bathily : Nous serons édifiés lundi. A chaque jour suffit sa peine. La liberté provisoire est un droit auquel peut prétendre toute personne détenue. 

Dakaractu : Vous avez un dernier mot?

Me Bathily : Nous avons encore une longue bataille à mener sur le chemin du droit à un procès équitable. La présence effective de l'avocat à l'enquête de police dans quelques jours, y contribuera fortement...
Dimanche 28 Décembre 2014




1.Posté par Dr Djinne le 28/12/2014 10:18
Logique tordue et et erronée. Qui aurait tendu ce Piège ??? La PDS ???

2.Posté par BENAWAAY le 28/12/2014 10:27
c'est plus qu'une demande sociale ,maitre..
c'est ce SENEGAL qui a payé tes études,si vous ne rendez pas la monnaie,au moins,laissez-nous récupérer nos biens volés par tes clients.

3.Posté par tartuffe le 28/12/2014 11:56
l exigence de reddition des comptes est une demande sociale de premiere importance et si elle n est pas satisfaite le responsable repondra....de toutes facons cette reddition reste incomplete...pourquoi sindiely, balde, abdoulaye diop, tahibou et les autres seigneurs enrichis ne repondent ils pas apres 3 ans.
..... les avocailleries et canailleries politiciennes ca ne nous concerne pas......cet individu manque serieusement d intelligence....dire que c etait un pretendu defenseur des droits de l homme....a gerber.

4.Posté par niit le 28/12/2014 12:00
Dans quel pays sommes-nous la ? ces voleurs qui continuent d'impacter négativement sur les finances publiques doivent rendre gorge etvous évoquez une quelconque demande sociale. Ceey Sénégal pays de tous les commentaires excessifs. Nuls.

5.Posté par kalz le 28/12/2014 12:30
Maitre, ne faut pas verser dans l'escarcelle de la politique, depuis 5 mois vous êtes au Tribunal pour défendre votre client. Ne vous transformez pas en camarade de parti, il faut défendre le droit, bien sûr si vous en avez les arguments pour la plaidoirie pour la liberté de votre client. Seul le droit prendra le dessus pour ce procès, et si sentez que la défense a épuisé ses arguments pour la défense de votre client et que les avocats de la défense veulent rejoindre les politiciens issus du parti de votre client devant la barre. Alors, sachez que vous sortez de votre chemins du droit pour défendre votre client et affirmer son innocence.

Les politiciens du PDS ont voulu berné le peuple en affirmant haut et fort que c'est un procès politique, alors que nous le peuple, nous voulons savoir la vérité mais seulement dans la lecture du droit, pour nous sortir de cet hantise que beaucoup de milliards du peuple dorment supposés dans des comptes personnels d'anciens dignitaires du PDS qui ont conduit la gestion de ce pays durant 12 ans. Alors que le peuple meurt actuellement d'insuffisance du relèvement des plateaux techniques des hôpitaux, qu'à l’intérieur du pays nos braves femmes meurent sur des charrettes en donnant naissance à des futurs braves sénégalais qui sont appelés à relever le défis du développement de notre pays , après le passage de votre génération et la mienne, etc. etc.

6.Posté par ndiaye diata ndiaye le 28/12/2014 13:21
Normal de soutenir son employeur dakaractu aussi est un site web de karim wade créer par l'argent volé .

7.Posté par Luilui le 28/12/2014 14:39
Maître Bathily, quand il s'agit de l’intérêt supérieur de la Nation, vous vous trouvez dans l'obligation d' enlever vôtre robe d'Avocat. Soyez Digne!!!!!

8.Posté par wade=0 le 28/12/2014 14:57
Appeller ce gars maire? Un homme qui a vendu son ame pour defendre le corrompu et nourrit sa famille de ce ribbah. L'ignorance quand tu nous tiens!

9.Posté par NDIAYE le 28/12/2014 16:33
Continuer à nier l'évidence car le jour de vérité n'est pas loin. On peut en vouloir une personne à mort mais avant de l'abattre, il faut avoir le courage et l'honnêteté de lui dire pourquoi on le tue. Si vous pouvez dire au Sénégal le montant exact et où il se trouve. Mais ce qui reste constant, et que la CREI aura de bons clients à sa juste valeur après la prochaine alternance.

10.Posté par Ibrahima le 28/12/2014 15:47
Le problème du Sénégal et de nombreux Africains c'est que voler l'Etat est devenu normal et même encouragé pour s'enrichir. Pour preuve, le directeur limogé cette semaine qui trouve normal de se distribuer des terres de l'Etat sous prétexte que son prédécesseur l'a fait. Bien que le procès de Karim Wade démontre par le bon sens que le fils du président est bel et bien l'instigateur de tous les montages pour siphonner des fonds publics a but lucratif personnel et que dans ces cas le preuves matériels sont difficiles a établir car seuls de témoignages peuvent aider or seuls les implique peuvent coopérer ou non, certains Sénégalais trouve cela normal en tant que fils de Wade. La corruption et les détournements auront encore de bons jours aux Sénégal et en Afrique, hélas! On vient en politique pour se servir au lieu de servir le peuple et au Sénégal, c'est ok!

11.Posté par ISSA BIRGUISS le 28/12/2014 16:52
Ndiaye Diata Ndiaye on te reconnait, tu est grassement payé par le pouvoir. On reconnait tes commentaires sur tous les sites. Tu fais partie de ses jeunes dotés d'ordi et payés par le palais.

12.Posté par Diaraaf le 28/12/2014 17:29
Ces Avocats sont tous des faux culs... Ce gars est une honte je ne sais comment un sénégalais peut défendre une personne qui ne considère pas les sénégalais qui les méprise... Ce Karim est pire que les toubabs pures souches.


13.Posté par ALAKHIRA DINA METI le 28/12/2014 18:43
C'est vraiment malheureux de voir ces genres personnages pour parler de ces avocats de Karim surtout Sénégalais, qui peut être savent que leur client a détourné l'argent du pays, de leur pays, de leurs enfants, de leurs petits enfants, et du sénégalais lambda. C'est pareil pour les militants du PDS pour qui le parti passe avant le peuple.
SI Karim est coupable des délits que lui reprochent la justice, et qu'il sort gagnant de ce procès, sachez qu'il et tout ceux qui le soutient n'échapperont point à la justice divine.
On peut tromper une personne, un groupe, un peuple, ... mais on ne peut tromper le bon DIEU.
Donc ressaisissez - vous car la mort peut frapper à tout moment, et le jugement divin inéluctable.

14.Posté par Ismail le 28/12/2014 20:36
Au Rwanda: un ancien ministre du FPR et un directeur général de la société commerciale privée confirment que le FPR a commis un génocide hutu. Lisez:

UNE LETTRE OUVERTE AU CONSEIL DE SECURITE, A TOUS LES PAYS MEMBRES DES NATIONS UNIES, DE L’UNION EUROPEENNE, DE L’UNION AFRICAINE ET AUX PAYS MEMBRES DE LA SADC PAR LES PARTIS POLITIQUES D’OPPOSITION ET ASSOCIATIONS RWANDAISES DEMANDANT DE PRENDRE TOUS LES RESCAPES DU GENOCIDE HUTU ET CEUX DU GENOCIDE TUTSI AU MEME PIED D’EGALITE.


Bruxelles, le 17/12/2014


Son Excellence le Chef d’Etat Membre des Nations Unies (Tous);
Son Excellences les Membres Permanents du Conseil de Sécurité (Tous);
Son Excellence le Secrétaire General des Nations Unies;
Son Excellence la Présidente de l’Union Africaine;
Son Excellence le Chef d’Etat Membre de l’Union Européenne (Tous);
Son Excellence le chef d’Etat Membre de l’Union Africaine (Tous);
Son Excellence le Président de la Commission de l’Union Européenne;
Son Excellence le Secrétaire Général de la SADC;
Son Excellence Membre du Sénat des Etats Unis d’Amérique (Tous);
Son Excellence Membre du Parlement de l’Union Européenne (Tous);
Son Excellence le Commissaire des Droits de l’Homme aux Nations Unies (Genève);
Son Excellence le Commissaire chargé des Refugiés aux Nations Unies, UNCHR (Genève);
Sa Sainteté le Pape François, Souverain Pontife de l’Eglise Catholique;
Son Excellence l’Archevêque de Canterbury, Angleterre;
Mr. le Président de l’Organisation des Droits de l’Homme Amnesty International, Londres;
Mr. le Président de l’Organisation des Droits de l’Homme Human Rights Watch, New York;
Mr. le Président de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, FIDH, Paris;
Mr. le Directeur Général de la BBC, Londres.


OBJET: DEMANDER AU CONSEIL DE SECURITE, A TOUS LES PAYS
MEMBRES DES NATIONS UNIES, A L’UNION EUROPEENNE, A L’UNION
AFRICAINE, AUX PAYS MEMBRES DE LA SADC DE PRENDRE TOUS
LES RESCAPES DU GENOCIDE HUTU AU RWANDA ET EN R.D. DU CONGO
ET CEUX DU GENOCIDE TUTSI AU RWANDA AU MEME PIED D’EGALITE.



Excellences,


Nous, signataires de cette lettre, politiciens rwandais et representants des Ogranisations des rescapés du Génocide Hutu commis contre les Hutus par le FPR/APR et le génocide Tutsi commis contre les Tutsis par les milices Interahamwe et elements des ex-Forces Armées Rwandaises (EX-FAR), sommes résolument engages dans une lutte pour la vraie démocratie, le respect des droits de l’homme et l’égalité de tous les rwandais devant la loi.

Nous, en tant que Rwandais qui ont vécu de près l’histoire de notre pays (les uns parmi nous ayant même été hauts dirigeants au Gouvernement du FPR), nous nous adressons à vous ainsi qu’au monde entier pour vous faire savoir ce qui suit:

1. Nous déclarons publiquement qu’au Rwanda depuis le 1/10/1990 et en R.D.Congo (Ex-Zaire) depuis 1996, il ya eu un génocide Hutu commis par le FPR/APR/RDF en collaboration avec les extrémistes Tutsi membres ou non du FPR. Le génocide Hutu et le génocide Tutsi constituent une réalité qui ne doit faire aucun doute pour quiconque se dit humain et soutient la vérité. Nous demandons donc à tout un chacun, à tout pays, toute Organisation régionale et/ou Internationale, qui n’auraient jamais eu l’information sur la vérité de ce qui s’est passé au Rwanda et en République Démocratique du Congo et qui ont été victimes des mensonges du FPR, de mener leurs propres enquêtes pour vérifier ce que nous venons d’annoncer. C’est une triste réalité que nous partageons avec tous les Rwandais, Hutu et Tutsi, et tous les vrais amis du Rwanda soucieux de la vérité. Nous sommes surs que celui qui décidera de mener une enquête confirmera ce que nous venons de déclarer aujourd’hui, à moins qu’il n’ait l’intention de couvrir les génocidaires du FPR-Inkotanyi. Sur ce point, nous demandons à tous les Etats, Organisations et les individus qui s’intéressent de près ou de loin à l’histoire du Rwanda et à celle du génocide dans le monde, d’accorder une même attention et un même traitement à tous les rescapés du génocide, qu’ils soient Tutsi ou Hutu.

2. Le Génocide Hutu a été commis par le FPR/APR dans de différentes: le FPR appelait les Hutu à des réunions dites de sécurité ou d’annonce de nouvelles mesures administratives par les autorités, ou de venir bénéficier des aides diverses, ou les jeunes de venir nombreux pour le recrutement militaire ou pour aller aider au chargement du bois de chauffage et vivres, ou les intellectuels et techniciens hutu de venir aider les autorités du FPR à redémarrer les différents services à la collectivité. Les Tutsi, eux, recevaient un consigne secret de ne pas y aller. Quand les Hutu se rassemblaient, les militaires du FPR les exterminaient par bombes, à la mitrailleuse et autres fusils automatiques, et les achevaient à coups de houe (agafuni) pour ceux qui n’étaient pas encore morts. Ensuite, l’APR chargeait les cadavres dans des camions pour aller les jeter soit dans des fleuves, les bruler ou les entasser dans des fosses communes avant qu’il ne trouve une autre stratégie de les amener dans les sites mémoriaux pour augmenter le nombre que l’on appellera plus tard les mémoriaux du génocide Tutsi

3. Le FPR/APR a utilisé le système de rassemblement des population dans des camps inutiles de déplacés semblables aux camps de concentration nazis à travers tout le pays dans le but d’identifier aisément, à la portée de la main, les Hutu qui devaient être systématiquement éliminés physiquement sans devoir aller les chercher chez eux. Le FPR a aussi mitraille les Hutu, tuant plusieurs milliers dans ces camps de cantonnement même, notamment à Kibeho(Gikongoro), au stade de Byumba,à Rutare (Byumba),à Gabiro(Byumba), a Kayonza(Kibungo), Gahini(Kibungo), Ryamanyoni(Kibungo), Nasho(Kibungo), Rwamagana (Kibungo),Rusororo(Kigali Ngari), Rwabusoro(Gitarama-Butare), Byimana(Gitarama), Gakurazo (Gitarama), a Rubona(Butare) Rwasave(Butare), et beaucoup ailleurs ou les population hutu ont été massacrées par milliers. Parmi les officiers militaires du FPR qui ont commis le genocide hutu sous la supervision de l’actuel Président Rwandais Paul Kagame, figurent le Chef d’Etat Major actuel des Forces Rwandaises de Défense le General Patrick Nyamvumba et le General Major Jean Bosco Kazura qui était tout récemment commandant de la force des Nations Unies de stabilisation du Mali, comme publie dans Foreign Policy Journal par Judi Rever dans son article du 13/12/2014 intitule “Rwandan General Accused of Supervising Death Squad Leaves UN”.

4. L’autre méthode utilisée par le FPR était celle où les militaires accompagnaient les civils Tutsi pour aller fouiller partout, pourchasser et tuer les Hutu qui ne s’étaient pas rendus dans les camps de cantonnement et qui se cachaient chez eux ou dans les montagnes enfin qu’ils soient exterminés ou amenés de force dans les centres de transit qui étaient éparpillés partout dans le pays sous formes de prisons ou cachots. Ensuite, vers le soir, ils les faisaient monter dans les camions militaires après leur avoir lié les bras par l’arrière pour aller les bruler vifs et/ou les tuer à coups de houe et aller les déverser dans les endroits précités au paragraphe 2 ci-dessus.

5. En 1994, le FPR a fermé la frontière de Rusumo située dans la Province de l’ Est du Rwanda forçant ainsi les hutu qui tentaient de fuir le pays à ne trouver refuge que dans le Parc National de l’Akagera là où ils ne pouvaient rien avoir ni à boire ni à manger. Le FRP/APR a déployé un cordon de militaire tout autour du parc pour tuer a bout portant tout Hutu qui tentait de revenir en arrière. L’objectif macabre du FPR était que ces Hutu meurent de faim ou soient dévorés par les animaux sauvages de la foret. C’est ce qui leur est tous arrivé et ils étaient des milliers.

6. A Gisenyi et à Ruhengeri, le FPR/APR a utilisé les hélicoptères de guerre pour exterminer la population; il a aussi utilisé les caterpillars pour boucher les grottes et caves tuant ainsi tous ceux qui s’y étaient enfuis.

7. Nous demandons à la communauté Internationale d’être prudente et vigilante sur ce sujet car le génocide Hutu qui a commencé depuis Octobre 1990 s’est poursuivi et se poursuit toujours en douceur et dans le secret. Pour ce fait, le FPR recourt aux disparitions forcées de Hutu suivies de mort, arrestations arbitraires de Hutu et leur entassement dans les prisons rwandaises qui ont la sinistre réputation de “prisons de la mort”, mauvais traitements et tortures , empoisonnements, châtrage des hommes hutu, stérilisation des femmes hutu, dépouillement de Hutu de leurs biens pour mieux les appauvrir afin de s’assurer de leur mort lente et progressive due à la pauvreté et la misère. C’est dans cette macabre stratégie du génocide silencieux et systématique des Hutu par le FPR qu’il a été récemment découvert, depuis Juillet 2014 plus de 40 cadavres ligotes et enfermés dans des sacs dans la rivière Akagera et au lac Rweru. Ce génocide en cours a même été récemment dénoncé par un chercheur américain au nom de Ann Garrison dans son article du 30/08/2014 intitule “Second Genocide in Rwanda? Slow, Silent, and Systematic? What is happening in Rwanda? And, is the UN turning away?”.

8. Nous portons à la connaissance de la communauté Internationale que depuis 1994, la grande partie de l’Est du Rwanda a été transformée en Tutsiland(territoire tutsi). Pour cela, nous demandons l’intervention rapide de la Communauté Internationale en faveur des rescapés du génocide Hutu qui sont encore dans cette partie du pays car le plan du silencieux génocide hutu par le FPR qui aujourd’hui se poursuit au Rwanda est de les exterminer tous pour disponibiliser plus de propriétés foncières aux Tutsi. C’est pourquoi nous demandons qu’il y ait une formule gouvernementale de tolérance permettant aux gens, hutu et tutsi, de cohabiter ensemble plutôt que d’exterminer une partie de la population.

9. Nous demandons aux HCR et à tous les pays du monde entier d’accorder refuge à tous les refugiés Rwandais sans conditions car le Rwanda est actuellement dirigé par les génocidaires du FPR qui dirigent le pays sous une main de fer avec une dictature absolue, l’arbitraire, les tortures, les injustices, les disparitions forcées suivies de mort, de façon que le gouvernement du FPR en place ne pacifiera jamais le pays car il ne tolère pas les Hutu en général ainsi que les Tutsi qui ne soutiennent pas ces atrocités.


10. Nous faisons savoir à la communauté Internationale que toutes les déclarations du FPR comme quoi il y a de la sécurité dans le pays sont fausses. Il n’y a pas de sécurité dans le pays depuis que le FPR est au pouvoir. Le FPR dirige le pays dans un système de discrimination ethnique avec un gouvernement policier et répressif contre les Hutu ; et il fait tout pour que les étrangers qui sont dans le pays ne s’en aperçoivent pas. C’est ainsi qu’il ya des régions interdites aux étrangers s’ils ne sont pas accompagnés par les agents de sécurité ou s’ils n’ont pas annoncé leur visite en avance pour que le FPR prépare leur venue car il évite que les étrangers sachent la réalité de ce que vit la population en général, les Hutu en particulier.

11. Pendant cette année 2014 de commémoration du 20eme anniversaire du génocide des Tutsi et pendant que nous nous préparons à commémorer le 21eme anniversaire du génocide en Avril 2015, nous demandons à la Communauté internationale: aux Nations unies, à l’Union Européenne, à l’Union Africaine, à tous les pays du monde entier, de respecter et de valoriser au même pied d’égalité tous les rescapés du génocide hutu et ceux du génocide tutsi. En Particulier, nous leur demandons de plaider en faveur de la population hutu pour qu’enfin ils jouissent de leur droit de porter le deuil des leurs, de pleurer les leurs, d’obtenir des informations sur les circonstances de la mort des leurs, de dire tout haut leurs propres témoignages de comment ils ont survécu le génocide hutu, et d’organiser des cérémonies de commémoration des leurs. Autrement, si la vérité, rien que la vérité et toute la vérité n’est pas dite, si l’on continue a considérer les Tutsi come les seuls victimes et les Hutu comme les seuls bourreaux alors que la vérité est toute autre, il n’y aura jamais une véritable réconciliation et une paix durable au Rwanda.

12. Le Parti Politique BANYARWANDA, le Parti Rwandais des Modérés (PRM-ABASANGIZI) et l’Association des rescapés TUBEHO TWESE, en toute solidarité avec tous les rescapés du génocide Tutsi et du génocide Hutu, nous partageons leur tristesse, leur chagrin et leur angoisse causés par ces deux génocides où ils ont perdu les leurs à cause du simple fait qu’ils sont nés Tutsi ou qu’ils sont nés Hutu.; un fait dont ils ne pouvaient et ne peuvent rien. Nous profitons de cette occasion pour remercier tous les Tutsi qui commencent à être agacés et fatigués par la commémoration du génocide des Tutsi seulement alors que ce droit est interdit à leurs voisins et frères Hutu par le FPR qui dirige le pays et qui est le responsable du génocide Hutu et catalyseur du génocide Tutsi.

13. L’impunité qui a toujours sévi au Rwanda ayant été une des causes principales des deux génocides commis dans ce pays, nous demandons que les auteurs du génocide hutu au Rwanda et en République Démocratique du Congo, soient poursuivis et punis par un tribunal pénal international et les tribunaux rwandais comme il en a été le cas pour les auteurs du génocide tutsi.

14. Nous exprimons notre gratitude à la BBC qui, en date du 1/10/2014, a sorti un film documentaire sur les crimes atroces commis par le FPR contre les populations Hutu. Nous demandons à la BBC de poursuivre ses recherches et de dire tout haut la vérité et toute la vérité, de nommer le crime par son nom, et en disant que le FPR a commis un génocide Hutu au Rwanda et en République Démocratique du Congo tel que les survivants de ce génocide le savent et le témoignent.

Enfin nous vous remercions tous, Excellences, de la manière dont vous recevrez et considérerez cette lettre ouverte. Nous vous demandons d’être des avocats des rescapés du génocide Hutu afin qu’ils puissent aussi commémorer les leurs, et vous demandons de vous investir en toute chose et en toute initiative susceptible d’établir une réconciliation réelle entre rwandais et une paix durable au Rwanda.

Veuillez agréer, Excellences, l’expression de notre plus haute considération.




-Dr. Gasana Anasatase, Président du PARTI RWANDAIS DES MODERES , PRM- ABASANGIZI, ancien Ministre des Affaires Etrangères et ancien Ambassadeur du Rwanda aux Nations Unies dans le gouvernement dirigé par le FPR; Tel +19198186405(USA) Email: annygas@hotmail.com (Se)

-Mr. Rutayisire Boniface, Président du PARTI POLITIQUE BANYARWANDA, et Président de l’Association des Rescapés TUBEHO TWESE-CIVHEMG; ancien Directeur Général des Editions Centrales SARL à Kigali et ancien Administrateur élu de la Maison de presse du Rwanda.
Tel : +32488250305 (Belgium), Email: b2003n@yahoo.fr (Se).



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