Me Alioune Badara Cissé : "Me Wade et Macky Sall doivent s'asseoir sur une table et discuter. Ils se connaissent, ils ont vécu pendant longtemps"


Dimanche 29 Mars 2015




1.Posté par Mbagnick le 30/03/2015 22:46
Cet appel de Maître Alioune Badara Cissé vient à son heure et mérite toutes les attentions. En marge de la célébration de l’An III du régime du Président Macky Sall, son compagnon de lutte dans l’Alliance Pour la République a posé un acte fort en rappelant aux différents acteurs politiques de ce pays que la paix sociale et l’émergence économique devront découler d’un dialogue politique durable entre le pouvoir et l’opposition.
Certes, l’actualité de ces dernières semaines convoque chez nos compatriotes cette idée partagée qu’il est temps de jouer la carte de l’apaisement dans notre classe politique. Mais venant de ABC connu pour sa liberté de ton et sa constance dans l’approche des relations entre l’ancien Président Abdoulaye Wade et le présent Macky Sall, cet appel ne peut être qu’entendu par les deux camps car notre pays ne pourra point survivre d’une division profonde de sa classe politique. Depuis l’indépendance, les tenants du pouvoir ont toujours cherché à comprendre et à intégrer les chefs de l’opposition dans leur volonté de participer à la marché normale de nos institutions pour donner la chance à notre pays de sortir du sous-développement. Dans les années 80 et 90, combien de fois le Président Abdou Diouf a tendu la main et pris celle de son opposant Abdoulaye Wade pour un dialogue débouchant jusqu’à des gouvernements de majorité élargie. Ce dialogue n’a t-il pas permis au Sénégal de fortifier sa démocratie et d’être cité en exemple à travers le monde ?
C’est pourquoi ce conseil de sage, délivré avec autant de détermination par celui qui pouvait se contenter de faire plaisir au Président Macky en restant muet dans son entourage, doit être bien perçu par les sénégalais au delà de nos homme politiques. Les médiateurs sociaux que sont les dignitaires de tous ordres, les organisations de défense des droits de l’homme et même les syndicats sont interpelés dans cette action de valorisation nationale des sacrifices consentis par tous et notamment par les victimes des différentes périodes pré ou post- électorale au Sénégal.
La réédition des comptes dans la gestion des affaires publiques est certes une demande sociale longtemps réclamée par des générations, mais dans cette paix et cette sérénité qui permettront à l’ensemble de nos compatriotes de comprendre les véritables enjeux d’une exigence qui, malheureusement, est en train aujourd’hui, d’être assimilé à un acharnement quand on sait que c’est une juridiction spéciale, délibérément réactivée, qui en traite. Par ce choix, on a oublié que le dialogue politique est indispensable à un bonne respiration démocratique et autant à l’optimisation de l’Emergence économique souhaitée par tous à l’horizon 2035. .



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