Mali : Dakar point stratégique et d’appui pour les forces françaises

L’armée française a pris position mercredi matin sur l’aéroport de Kidal, troisième grande ville du Nord du Mali, première à être conquise par les rebelles touareg et les groupes islamistes en mars 2012...


Mali : Dakar point stratégique et d’appui pour les forces françaises

Des militaires français ont pris position dans la nuit de mardi à mercredi sur l’aéroport de Kidal, troisième grande ville du Nord du Mali, après Gao et Tombouctou, ont indiqué des sources concordantes. « Un avion français s’est posé sur la piste de l’aérodrome de Kidal. Ils ont pris position sur l’aérodrome. On voit aussi des hélicoptères », a déclaré un responsable de l’administration locale.

L’information a été confirmée par une source de sécurité régionale : « Nous confirmons que des appareils français sont sur la piste d’atterrissage de Kidal, et des hélicoptères de protection dans le ciel ». Un notable touareg de Kidal a témoigné dans le même sens, de même qu’un porte-parole du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), un groupe islamiste dissident qui a récemment assuré avoir pris le contrôle de Kidal. « Les Français ont effectivement pris position » sur la piste d’atterrissage de la ville. « Notre chef est actuellement en train de parler avec eux », a-t-il dit.

Kidal, fief d’Ansar Dine, groupe islamiste armé

Ces informations surviennent alors que les soldats français et maliens ont reconquis en 48 heures et sans rencontrer de réelle résistance les deux plus grandes villes du Nord du Mali, Gao et Tombouctou, qui étaient aux mains de groupes islamistes armés qui ont multiplié les exactions depuis plus de neuf mois.

Kidal, troisième centre régional du Nord du Mali, à 1.500 km de Bamako, dans l’extrême nord-est malien, près de la frontière algérienne, était le fief d’Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), un groupe islamiste armé, dirigé par un ex-rebelle touareg malien, Iyad Ag Ghaly. La ville a été la première conquise par les rebelles touareg et les groupes islamistes en mars 2012. Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) avaient ensuite été évincés de la région par leurs anciens alliés.

Selon plusieurs témoignages ces derniers jours, les principaux responsables des groupes islamistes armés se sont réfugiés dans les montagnes de la région de Kidal. Par ailleurs, des centaines de personnes ont fui Kidal vers des villages du nord, en direction de la frontière algérienne, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, qui affirme que l’accès à la nourriture et aux biens de première nécessité a été sérieusement affecté par le conflit et la fermeture de la frontière.

Source sur TF1 News http://lci.tf1.fr

Après les opérations conjointes de ces derniers jours ayant permis la saisie de l’aéroport de Tombouctou et la prise de Gao, le dispositif français, malien et africain dans la zone se consolide.

A Tombouctou, une opération aéroportée a permis de parachuter un élément du 17eRégiment de génie parachutiste (RGP) ainsi que du matériel afin de procéder au dégagement de la piste et ainsi permettre de rétablir le trafic aérien sur l’aéroport de la ville. Les forces armées maliennes ont effectué des patrouilles afin de sécuriser la ville et ses abords.

A Gao, la vie reprend son cours et les reconnaissances maliennes se poursuivent afin d’éviter tout retour des groupes terroristes.

Le GTIA 92e RI arrivé à Dakar hier remet en condition ses matériels avant de poursuivre sa route vers le Mali.

Les opérations aériennes se poursuivent avec une vingtaine de sorties, dont près de la moitié dédiées à l’appui feu, à partir de N’Djamena, de Bamako et de Dakar.

 

Les contingents africains atteignent l’effectif de 2900 hommes avec notamment 1400 Tchadiens, plus de 500 Nigériens, près de 400 Togolais, près de 200 Nigérians, plus de 150 Burkinabés, une centaine de Béninois et une cinquantaine de Sénégalais. La MISMA doit à terme mettre sur pied une force de 4 bataillons de 500 hommes chacun et les appuis et soutiens associés.

Les forces armées nationales Tchadiennes ont quitté leur base de Menaka et font mouvement vers le nord du pays afin de soutenir l’action des FAM dans cette zone. Parallèlement, les premiers éléments du bataillon nigérien sont entrés dans la ville d’Ansongo où ils prennent position.

defense.gouv.fr

Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense


Mercredi 30 Janvier 2013




Dans la même rubrique :