Maître Assane Dioma N'diaye : "Le président de la cour peut ordonner la comparution par force de Hissein Habré".


Maître Assane Dioma N'diaye :  "Le président de la cour peut ordonner la comparution par force de Hissein Habré".

" La comparution de Hissein Habré ou non ne dépend pas de lui; il ne lui appartient pas de fixer les règles du jeu. Les dispositions du code de procédure pénale sont très claires, s'il refuse de comparaître, le président de la cour peut, s'il l'estime nécessaire, ordonner sa comparution par force". Ce sont les propos de Maître Assane Dioma N'diaye un des avocats du collectif des avocats des victimes de Hissein Habré en marge d'une conférence de presse tenue ce matin par ledit collectif.
Selon lui, le président de la cour est tenu par un certain nombre d'obligations notamment de notifier à la personne poursuivie l'accusation qui résulte de l'ordonnance de renvoi et éventuellement que la personne puisse entendre les témoignages à charge qui sont prononcés contre lui. Ainsi dira t-il, "on ne peut pas sauf décision contraire, dire qu'il ne comparaîtra pas".
Assane Dioma N'diaye a précisé par ailleurs qu'il n'y a pas de corrélation entre un procès équitable et la comparution ou non d'un accusé et la première chose qu'on dit à ce dernier c'est : "vous avez le droit de garder le silence". "Le fait de parler ou de ne pas parler n'a aucune incidence sur la culpabilité ou non d'un accusé et cette non comparution ou le silence de Habré n'exonère pas le procureur de son obligation d'apporter la preuve de la culpabilité de l'accusé. " explique l'avocat.
A l'en croire, toute les conditions sont réunies pour un procès juste et équitable. "La commission d'instruction a fait quatre commissions rogatoires, des experts ont été nommés dans tous les domaines, pour voir quelles sont les personnes enterrées dans les fosses communes". Assane Dioma Ndiaye estime que, tout a été fait pour que le procès soit exemplaire, non pas pour le Tchad mais pour toute l'Afrique, car, l'enjeu est grand. "Nous tenons à ce que tous les droits de Hissein Habré soient respectés pour que ce procès soit au delà de tout soupçon et que la décision appartienne simplement au juge. Le souci des victimes c'est le droit à un procès" précise le président de la ligue sénégalaise des droits de l'homme.
Maître Jacqueline Moudeina, coordinatrice du collectif des avocats des victimes de Hissein Habré a pour sa part précisé que l'attaque cardiaque dont les avocats de Habré ont fait état n'est pas crédible. "Ce n'est que le prolongement de cette stratégie du malaise à propos de laquelle personne aujourd'hui ne peut et ne doit être dupe. Aucune preuve des affirmations des avocats à propos de ce malaise n'a été produite à ce jour" déclare t-elle. Et d'ajouter "si la lutte des victimes se caractérise par le courage, les subterfuges de Hissein Habré se résument par le mot lâcheté". Elle a précisé que pour le procès du 20 juillet, 100 personnes victimes et témoins confondus parmi les 4 000 victimes représentées par le collectif, sont prévus pour témoigner". Pour rappel, le procès de l'ancien président Tchadien Hussein Habré, jugé pour crime de guerre, crime de torture et crime contre l'humanité devra se tenir le 20 juillet prochain.

 

Lundi 29 Juin 2015




1.Posté par lamine le 29/06/2015 16:48
mais pour le cas de KARIM WADE c'était pas possible. Hum Azou soit sérieux et conséquent. Tu as la mémoire courte



Dans la même rubrique :