Macky prend le contrôle de Guédiawaye


Macky prend le contrôle de Guédiawaye
La livraison de vendredi de la presse quotidienne traite essentiellement de politique, certains titres évoquant des retrouvailles entre Aminata Touré et Alioune Badara Cissé, deux responsables de l'Alliance pour la République (APR) actuellement en marge du pouvoir.

L'ancien Premier ministre Aminata Touré et l'ex-ministre des Affaires étrangères Alioune Badara Cissé "en duo de rébellion", indique par exemple Direct Info à sa Une, en parlant de la nouvelle trajectoire de ces deux figures importantes du régime du président Macky Sall.

"Sans officialiser leur démission de l'Alliance pour la République, l'ex-Premier ministre [Aminata] Touré et Alioune Badara Cissé qui se prennent pour des victimes de la famille du chef de l'Etat se sont retrouvés dans le but d'aller en bloc pour s'opposer au régime" de Macky Sall, écrit ce journal.

Si l'on en croit Direct Info, l'ex-PM "avait tenté de rallier à sa cause Thierno Alassane Sall (le ministre des Transports sortant)". Le journal relève, pour conforter ses analyses, que "le domicile de Aminata Touré à Grand-Yoff est depuis un moment dans le viseur des policiers en civil qui veillent sur les entrées et les sorties".

Walfadjri revient sur le cas particulier de l'ancien Premier ministre Aminata Touré, démis de ses fonctions à la suite de sa défaite aux élections municipales du 29 juin dernier. Mme Touré peut compter sur le soutien de 34 organisations, pour la présidentielle de 2017, selon le journal.

"Elle n'a pas officiellement rompu avec son parti, l'APR, ni déclaré sa candidature pour la prochaine présidentielle. Mais Aminata Touré est en train de tisser petit à petit sa toile", constate ce quotidien.

D'autres titres rendent compte de l'élection de nouveaux maires, à la suite des dernières élections municipales. Ils s'intéressent en particulier au cas de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise, et de Thiès, la cité du rail, à l'Ouest du pays.

"Aliou Sall installé à Guédiawaye", affiche ainsi le quotidien Le Soleil à sa Une, en parlant de l'élection du frère du chef de l'Etat Macky Sall, qui passe "avec une majorité écrasante".

"Macky prend le contrôle de Guédiawaye", avec l'élection de Aliou Sall, commente pour sa part La Tribune. Le quotidien fait allusion au fait que cette grande commune de la banlieue dakaroise, dont M. Sall est le nouvel édile, peut être un réservoir électoral pour les prochaines élections.

Comble du paradoxe, Enquête laisse entendre que l'élection du nouveau maire de Guédiawaye a été facilitée par Rewmi, le parti de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, et le Parti démocratique sénégalais (PDS), deux formations connues pour leur opposition au régime de Macky Sall.

Mais la situation à Guédiawaye n'en est pas à une contradiction près, si l'on en croit le quotidien Walfadjri. Selon ce journal, le numéro deux de l'Alliance des forces de progrès (AFP, majorité), Malick Gackou, s'est également "perdu dans son propre jeu", avec la défaite de son candidat devant Aliou Sall.

"Il se croyait un faiseur de roi et voulait liquider Aliou Sall. Mais, aujourd'hui, il a été pris dans son propre piège pour n'avoir jamais joué franc jeu dans notre coalition (Benno Bokk Yaakaar). Gackou a joué et a perdu lamentablement, en refusant d'être sur les listes", écrit le journal, en citant un élu local de l'APR, le parti présidentiel.

Comme Aliou Sall à Guédiawaye, "Talla Sylla installé à Thiès" comme nouveau maire de la cité du rail, en remplacement de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, signale le quotidien Le Populaire.

"Son élection n'a été qu'une simple formalité, dans la mesure où les conseillers de +And Defar Thiès+ ont appliqué à la lettre les consignes de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck", ajoute ce journal.

Sud Quotidien, pendant ce temps, relaie la voix des femmes s'élevant contre "la violation de la loi sur la parité" à travers l'installation des nouveaux élus, une étape de l'agenda politique qui "vient allonger la liste des manquements de cette norme discriminatoire en faveur des femmes dans les institutions totalement ou partiellement électives".

Vendredi 25 Juillet 2014




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