En répondant aux questions du journaliste de Jeune Afrique, le président Macky Sall est revenu sur la traque des biens mal acquis avec la constitution de la Crei et de l'Ofnac pour récupérer les deniers publics détournés.
Selon Macky Sall : "C'est moi qui ai réactivé la Crei, en même temps j'ai lancé l'Ofnac. C'est cet organisme qui reçoit l'ensemble des déclarations de patrimoine des assujettis et qui a tout pouvoir de contrôle et d'autosaisine. Je considère que la défense des deniers publics est prioritaire pour des pays pauvres très endettés comme le nôtre. La Crei, ce n'est pas moi qui l'ai créée. Maintenant si nous devons la faire évoluer, j'y vois aucun inconvénient. Mais je rappelle qu'au Sénégal, nous disposons d'une justice qui fonctionne. Ce n'est pas par hasard si l'Union Africaine nous a confié le soin de juger le président Hissène Habré. La Crei est une juridiction d'exception et dans toutes les grandes républiques du monde, vous trouverez des juridictions d'exception. Elles obéissent, ici, comme ailleurs, à la nécessité de résoudre des problèmes particuliers.
Concernant l'enrichissement illicite des hauts responsables de l'Etat, et cette fameuse inversion de la charge de la preuve, je ne vois pas bien où se situe le problème. Il s'agit de prouver la licéité des biens supposés illicites, parce que , par exemple, le train de vie d'untel est en totale disproportion avec ses revenus officiels.
Si ce dernier prouve sa bonne foi, et ce ne devrait pas être très compliqué s'il n'a rien à cacher, le débat est clos. Dans le cas contraire, il appartient aux Juges de trancher. Pas au président de la République. Je ne définis pas la politique judiciaire, je ne rends pas justice. Et ma politique c'est que l'argent public serve à la population, pas à quelques margoulins".
Répondant à la question de savoir pourquoi le président Wade n'est pas poursuivi, puisque c'est lui qui était à l'origine de la fortune de ses collaborateurs, Macky Sall se veut précis : "Je me répète : il ne m'appartient pas de traduire en justice l'ancien président de la République. Les dossiers sont instruits par le parquet spécial. C'est aux juges d'apprécier l'implication de telle ou telle personne. Poursuivre l'ancien président, je n'en ai même pas le pouvoir".
Sur le cas des dignitaires de l'ancien régime poursuivis, Macky Sall révèle : "Je vis cette situation avec beaucoup de regret. Si les concernés avaient suivi notre conseil lorsque cette Cour a été réactivée, il aurait été possible, tout en respectant les principes de la présomption d'innocence et en restant dans le cadre de la loi, de discuter et de transiger, notamment en remboursant au Trésor public une partie des sommes détournées. Aujourd'hui, nous n'en sommes plus là. C'est bien dommage mais la loi, c'est la loi".
Selon Macky Sall : "C'est moi qui ai réactivé la Crei, en même temps j'ai lancé l'Ofnac. C'est cet organisme qui reçoit l'ensemble des déclarations de patrimoine des assujettis et qui a tout pouvoir de contrôle et d'autosaisine. Je considère que la défense des deniers publics est prioritaire pour des pays pauvres très endettés comme le nôtre. La Crei, ce n'est pas moi qui l'ai créée. Maintenant si nous devons la faire évoluer, j'y vois aucun inconvénient. Mais je rappelle qu'au Sénégal, nous disposons d'une justice qui fonctionne. Ce n'est pas par hasard si l'Union Africaine nous a confié le soin de juger le président Hissène Habré. La Crei est une juridiction d'exception et dans toutes les grandes républiques du monde, vous trouverez des juridictions d'exception. Elles obéissent, ici, comme ailleurs, à la nécessité de résoudre des problèmes particuliers.
Concernant l'enrichissement illicite des hauts responsables de l'Etat, et cette fameuse inversion de la charge de la preuve, je ne vois pas bien où se situe le problème. Il s'agit de prouver la licéité des biens supposés illicites, parce que , par exemple, le train de vie d'untel est en totale disproportion avec ses revenus officiels.
Si ce dernier prouve sa bonne foi, et ce ne devrait pas être très compliqué s'il n'a rien à cacher, le débat est clos. Dans le cas contraire, il appartient aux Juges de trancher. Pas au président de la République. Je ne définis pas la politique judiciaire, je ne rends pas justice. Et ma politique c'est que l'argent public serve à la population, pas à quelques margoulins".
Répondant à la question de savoir pourquoi le président Wade n'est pas poursuivi, puisque c'est lui qui était à l'origine de la fortune de ses collaborateurs, Macky Sall se veut précis : "Je me répète : il ne m'appartient pas de traduire en justice l'ancien président de la République. Les dossiers sont instruits par le parquet spécial. C'est aux juges d'apprécier l'implication de telle ou telle personne. Poursuivre l'ancien président, je n'en ai même pas le pouvoir".
Sur le cas des dignitaires de l'ancien régime poursuivis, Macky Sall révèle : "Je vis cette situation avec beaucoup de regret. Si les concernés avaient suivi notre conseil lorsque cette Cour a été réactivée, il aurait été possible, tout en respectant les principes de la présomption d'innocence et en restant dans le cadre de la loi, de discuter et de transiger, notamment en remboursant au Trésor public une partie des sommes détournées. Aujourd'hui, nous n'en sommes plus là. C'est bien dommage mais la loi, c'est la loi".
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