Macky Sall défend l'indépendance de la justice : « Nous avons la conscience tranquille...ni le Président, ni le garde des sceaux ne participent dans le processus de sanction des magistrats »


Le Président Macky Sall qui rencontre les leaders de Benno Bokk Yakaar au King Fahd a profité de l’occasion pour édifier ces derniers sur les rumeurs « d’ingérence de l’exécutif dans le judiciaire ». Selon le Chef de l’Etat Macky Sall, il n’en est rien.
« Chers leaders, je voudrais dire que nous devons avoir la conscience tranquille car nous n’avons rien à nous reprocher par rapport au fonctionnement de la justice» leur a-t-il dit.   Avant de continuer et d’avancer que les dossiers judiciaires brandis par l’opposition pour s’attaquer au Président et au Gouvernement doivent être appréhendés sous deux formes.
« D’une part le respect du principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs entre  l’exécutif et le judiciaire, quelques exemples suffisent pour montrer que l’indépendance de la magistrature n’est pas une chimère. Quelques fois le Gouvernement fait des recours jusqu’à la Cour suprême. Fait des appels sur des décisions en première instance. Donc il est facile d’accuser le Gouvernement et le Président de faire de l’ingérence dans le fonctionnement de la justice » a laissé entendre Macky Sall.
Selon le leader de l’APR, depuis 25 ans toutes les réformes qui concernaient l’indépendance de la magistrature, l’amélioration des conditions des magistrats n’a pas connu d'évolution.
« C’est avec nous que l’ensemble des textes qui organisent le Conseil supérieur de la magistrature, le statut des magistrats, de la Cour suprême, autant de dossiers qui ont pu être débloqués, donnant à la magistrature une plus grande liberté » s’est-il glorifié. « Surtout en ce qui concerne la matière disciplinaire, où l’exécutif, même si le président de la République est le Président du conseil supérieur de la magistrature, et le garde des sceaux en assure la vice-présidence, ces deux autorités ne participent nullement dans le processus interne et d’évaluation positive et de sanction des magistrats. Je voudrais dire aux leaders que nous devrons avoir la conscience tranquille et nous n’avons rien à nous reprocher par rapport au fonctionnement de la justice » a-t-il réaffirmé.
Le deuxième aspect pour expliquer cette indépendance de la justice, a ajouté Macky Sall, c’est le devoir de réserve sur les dossiers judiciaires en cours d’instruction.
«  Il ne revient ni au président ni à l’opposition, de décider de la culpabilité de qui que ce soit dans une République, de décider de la culpabilité ou non d’un citoyen. Les attitudes notées çà et là dans la coalition, peuvent installer la confusion dans les têtes de nos compatriotes et dans nos propres partis, et dès lors ces attitudes pourraient se traduire par une perception négative de nos politiques, pouvant même développer auprès de l’opinion un sentiment de rejet ». Mais heureusement s’est réjoui le Président pour finir, « ce n’est pas le cas ». 
Samedi 22 Avril 2017




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