Macky Sall à Blaise Compaoré, avant-hier : «Il est encore temps de reculer...»

A la suite de François Hollande qui avait écrit au Président Burkinabé, le 07 octobre dernier, Macky Sall avait conseillé à Blaise Compaoré de retirer son texte contesté, lors d’une conversation téléphonique avant-hier, c’est-à-dire 24 heures avant que ne siège l'assemblée nationale. En vain...


Macky Sall à Blaise Compaoré, avant-hier : «Il est encore temps de reculer...»
Le Président (?) du Burkina Faso s'est entêté jusqu'au bout. Conséquence? Depuis hier, le chaos règne au Burkina et Blaise Compaoré a dû retirer son projet de loi contesté, dissoudre le Gouvernement et décréter l’état de siège, avant de l’annuler, lors d’une déclaration lue dans la soirée. Pourtant, plusieurs de ses collègues chefs d’Etat lui avaient conseillé de retirer le texte soumis à l’assemblée nationale et dont le vote devait permettre au président burkinabé d’espérer un nouveau mandat. Libération a appris de sources diplomatiques très sûres que le président Macky Sall et son homologue burkinabé ont eu une conversation téléphonique avant-hier, c’est-à-dire 24 heures avant que ne siège l’assemblée nationale. Macky Sall a conseillé à son homologue b burkinabé de retirer son projet de révision de l’article 37 de la constitution pendant qu’il était en- core temps. la réponse de Compaoré est tombée nette : «Je suis encore majoritaire, les députés vont voter le texte sans problème». 
A vrai dire, le président sénégalais avait déjà interpellé son homologue, lors de son dernier séjour au Burkina, dans le cadre des vingt ans de l’Union économique et monétaire (Uemoa). Tout comme hollande qui avait écrit dans ce sens une lettre, le 7 octobre dernier, au président burkinabé. C’est dire que la position sénégalaise est très loin de celle annoncée par «Jeune Afrique» qui affirmait que Macky Sall roulait pour une candidature de Compaoré. Une information que le chef de la diplomatie sénégalaise avait démenti.
«Compaoré a perdu le pouvoir et, aujourd’hui, il cherche un consensus pour finir son mandat et partir», renseignent les mêmes interlocuteurs qui précisent que c’est ce point qui était à l’origine de la ren- contre, hier, au palais entre Blaise Compaoré et Kouamé Lougué qui a eu à exercer les fonctions de chef d’Etat major des armée et de ministre de la défense avant d’être limogé en 2003. Preuve que Blaise «le lion» est dos mur : cette rencontre s’est déroulée en présence de trois membres de la société civile qui étaient parmi les manifestants. En effet, lorsque la foule en liesse est arrivée devant le palais, décidée à attaquer les militaires qui protégeaient le site, ces derniers ont brandi le drapeau blanc. 
Et, curieusement, c’est en ce moment que le Général Kouamé Lougué est sorti de la foule pour venir vers eux avant que le chef d’Etat major particulier de Blaise Compaoré ne sorte du palais pour discuter avec lui. a vrai dire, tout indique que Lougué agit de connivence avec l’opposition.
Dans une déclaration lue en début de soirée, le chef d’Etat major des armées, Honoré Traoré, a annoncé les dissolutions du Gouvernement et de l’assemblée nationale et la mise en place d’un organe transitoire de douze mois maximum. Ce à travers la chaine de télévision canal 3 car, les locaux de la télévision nationale ont été saccagés. Tout semble indiquer que le pouvoir est désormais entre les mains des ex frères d’armes du «camarade» Blaise... 


Libération
Vendredi 31 Octobre 2014




1.Posté par Xeme le 31/10/2014 10:14
Et c’est celui qui a soutenu Compaoré deux fois contre le peuple Burkinabé qui donne des conseils. Il l’a soutenu, lors de son premier voyage au Burkina, pour la création d’un sénat; il a demandé à la France de le soutenir parce qu’il est une pièce maîtresse de la paix dans la sous région. Je pense que beaucoup de sénégalais ne sont plus dupes de la communication de Macky. Ne pas oublier que la source, c’est encore Yakham Mbaye avec son obsession suintante de répondre à « Jeune Afrique ».
Si le peuple Burkinabé a la ferme volonté de se débarrasser de Compaoré et de le faire juger, il doit tenir compte du fait que la France aussi a la ferme volonté de prouver à ses légionnaires en activité, dans les pouvoirs africains, qu’ils n’ont rien à regretter d’avoir choisi de travailler pour la France. Compaoré est celui qui a tué Sankara (et la France ne remettra jamais en cause la volonté d’un président français d’avoir fait occire un président africain), il est celui qui a entretenu des djihadistes maliens pour le service de la France (Ag Ghali), il est celui qui a envoyé un véhicule piégé au capitaine Sanogo du Mali, pour ces raisons et d’autres la France ne l’abandonnera pas.



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