Macky Sall : "L’homosexualité est derrière nous"


Macky Sall : "L’homosexualité est derrière nous"
Les déclarations du chef de l’Etat, Macky Sall, en marge du Sommet Etats-Unis-Afrique, à Washington, et le procès de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade, jugé depuis jeudi dernier devant la Cour de l’enrichissement illicite (CREI), se partagent les principales unes des quotidiens dakarois, ce mardi.

Parlant de la réduction du mandat du président de la République, Direct Info souligne qu’’’’il n’y a plus de doute que c’est au peuple sénégalais que le président Macky Sall va soumettre la réduction de la durée de son mandat’’.

Le journal explique qu’il a profité de son séjour dans la capitale américaine, pour réaffirmer ‘’le respect de son engagement de faire cinq ans et non sept’’. ‘’Macky vers un référendum’’, titre le journal.

L’As se fait lui aussi l’écho de cette information, en écrivant à sa une que ‘’Macky opte pour un référendum’’.

‘’Il avait promis de voir ce qu’il ferait des propositions de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI), après les élections locales. Macky Sall a fini la réflexion. C’est le peuple qui va se prononcer à travers un référendum’’, souligne le journal, précisant qu’il en a fait la révélation lors d’une interview avec le ‘’Wall Street Journal’’.

Le quotidien Enquête s’intéresse quant à lui à un tout autre aspect du discours du chef de l’Etat. Si l’on en croit le journal, ‘’Macky Sall a tranché le débat sur la dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal’’.

‘’L’homosexualité est derrière nous’’, a-t-il déclaré, en assurant que ‘’Obama [Barack Obama, le président américain] respecte ma position’’.

Le président de la République a aussi profité de son séjour aux Etats-Unis pour indiquer qu’’’il n’y a pas d’acharnement sur Karim Wade’’, le fils de l’ancien de l’Etat Abdoulaye Wade, qui comparait depuis jeudi devant la CREI pour enrichissement illicite.

A ce propos, Le Populaire revient sur l’âpre bataille de procédures qui oppose depuis l’ouverture du procès les avocats des deux parties.

‘’Karim gagne la première manche’’, titre le journal, en expliquant que ‘’le juge rejette l’exception de Me El Hadji Diouf et valide la constitution des quatre anciens ministres pour défendre Karim’’.

Et pour Walfadjri, ‘’des nuages planent’’ sur ce procès. Selon ce quotidien, alors que ‘’la Cour suprême n’a pas encore vidé la requête portant annulation de poursuites contre Wade, au motif que la loi sur la Crei n’est pas conforme à la Constitution, la défense, à travers une +exception d’incompétence+, invite le juge à ne pas poursuivre le jugement’’.

Dans sa manchette, le journal parle d’une ‘’exception potentiellement mortelle pour la CREI’’ et souligne que ‘’la juridiction [est] suspendue à la décision de la Cour suprême’’.

En tout cas, d'après Le Soleil, ''les avocats de Karim Wade contestent la compétence de la CREI'', à juger d'anciens ministres. Le quotidien national souligne qu'ils invoquent ''l'article 101 de la Constitution combiné à l'article 7 de la loi 81-54 du 10 juillet 1981 portant création de la CREI''.

Faisant état de fortunes diverses au 2e jour du jugement de Karim Wade et ses présumés complices, Le Quotidien parle d’un ‘’procès dur’’, ajoutant que ‘’la compétence de la Crei divise la défense et le Parquet spécial’’.

Pour Sud Quotidien, ‘’le procès de Karim Wade et co-prévenus a été marqué hier, lundi 04 août, au palais de justice, par une véritable bataille procédurale qui a opposé les parties entre elles et par moment entre la défense et le parquet spécial’’.

Le quotidien du Groupe Sud Communication résume la situation en parlant d’’’un tourbillon d’exceptions’’.

Libération ‘’revient en exclusivité sur les dépositions faites […] par les différents acteurs de l’affaire Karim Wade’’.

Selon le journal, leurs propos ‘’renseignent sur le climat tendu qui sera, à cour sûr, de mise au tribunal avec une kyrielle de témoins à charge et à décharge’’.

Mardi 5 Août 2014




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