MACKY ET LE PDS : RETROUVAILLES OBLIGEES


MACKY ET LE PDS : RETROUVAILLES OBLIGEES

Disons le tout net. Je ne défends pas cette thèse pour polémiquer. Je milite pour, tout simplement parce que j’aime profondément mon pays. Mes séjours fréquents à l’Etranger, dont je suis revenu « plein d’usage et de raison » pour ne pas citer Du Bellay m’ont prouvé suffisamment que je vis dans le plus beau pays du monde.
Je suis fier d’être sénégalais et j’aime l’homo senegalensis. Nous sommes irréductiblement optimistes. Nous ne sommes pas fatalistes, au contraire, nous refusons de céder à la fatalité. Nous nourrissons profondément la conviction que nous avons été anoblis par Dieu, et que la seule voie de l’élévation matérielle passe par le travail. C’est du moins ce que croit la majorité d’entre nous.
Aujourd’hui, mon pays est à la croisée des chemins. Et la question que je ne puis m’empêcher de me poser est qui veut brûler mon beau pays ?
Seraient-ce les trotskistes, qui n’existent que quand il y a de la tension et qui sont dans leur élément quand leurs stratégies de  déstabilisation marchent d’enfer ?
Ou bien seraient-ce les falots de l’APR qui ont si peu d’envergure qu’ils ne comptent que sur le maintien de cette situation de tension et de chasse à l’homme pour légitimer leurs positions et maintenir le pays dans une guéguerre fratricide dont le seul perdant est ma Nation ?
Toutes ces personnes entourent MACKY et contribuent par leur influence ignominieuse à imposer un calendrier politique aux antipodes des intérêts du peuple sénégalais, et des siens propres. Aucune de ces engeances n’a ni les compétences  ni la probité morale requises pour être des hommes d’Etat. Si aujourd’hui MACKY patauge dans ce combat avec le PDS qui se durcit de jour en jour au rythme des emprisonnements si hystériques qu’ils trahissent une volonté de museler une force politique qui ne cesse de décupler à chaque coup porté et auquel le rapport de force est de plus en  plus  favorable, c’est parce qu’il prête certainement foi à leurs dires, et cautionne les exactions et abus perpétrés par ses magistrats debouts.
Le silence des chefs religieux ne signifie pas qu’ils se sont résignés, bien au contraire. MACKY devrait savoir que tous ces dignitaires qui ont sollicité de lui qu’il daigne pacifier l’espace politique et étudier avec bienveillance l’éventualité d’un verdict d’apaisement qui déboucherait sur une solution politique  négociée et entérinée par leurs sages  orientations attendent  la suite du procès de KARIM, pour réagir en conséquence.
Leur silence ne veut  donc pas dire approbation, ou acceptation résignée.
La situation dans laquelle baigne le SENGAL n’est pas propice à l’émergence, surtout que le PSE, disons le, est présomptueux et démagogique car il ne respecte aucun critère qui puisse permettre d’en apprécier la pertinence. 2035 comme horizon d’achèvement d’un processus qui nous conduit directement à l’émergence, sans objectifs intermédiaires, c’est ridicule. Tout plan de développement stratégique pour un pays  digne de ce nom n’excède raisonnablement pas dix ans.
Par ailleurs, même si au SENEGAL les idéologies ne signifient pas grand-chose, les intérêts stratégiques du moment peuvent déboucher sur des accords politiques ponctuels, mais ces accords soumis à la durée ne résistent pas à l’épreuve du temps. MACKY devrait en tirer les conséquences, aujourd’hui. C’est le moment ou jamais.
En politique en effet, il n’y a pas de sentiment ou d’état d’âme qui devraient pouvoir justifier le maintien du compagnonnage  politique avec une  scorie comme NIASSE et son rebut de parti.
Il a été incapable de maintenir l’unité de l’AFP  qui en a perdu toute sa force et cela a étalé  par la même occasion au grand jour la véritable nature de ce tyran au discours de chiffonnier indigne d’un homme qui prétend avoir la stature d’une éminente personnalité politique  qui devrait prétendre nous diriger, si le sort en décidait ainsi.
NIASSE est fini. Comme Pape DIOUF le transfuge du REWMI, il a fait son temps. Voici un  despote totalement amorti qui devrait débarrasser sa présence de notre scène politique.
A MACKY de prendre la décision qui s’impose.
En décidant par ailleurs de refuser la caution de l’Etat à l’emprunt  obligataire du pertinent Khalifa SALL, le gouvernement aura réussi à débusquer le renard TANOR de sa retraite dorée. Il est clair que le PDS aura un candidat, et il n’est pas exclu que des alliances REWMI  MALICK GACKOU KHALIFA SALL ou entre certains de ces principaux acteurs politiques se mettent en place contre MACKY.
Espérer  une hypothétique alliance au second tour à condition d’y être  déjà vaut il la peine de boire le calice jusqu’à lie ?
Il est temps que MACKY mette fin au compagnonnage avec ces partis incarnés par des hommes dont la duplicité ou la sénilité montrent à suffisance qu’ils ne peuvent rien apporter à la concrétisation de sa vision.
Amsatou SOW SIDIBE disait qu’il y avait des alliées qu’on ne comptait pas, mais que l’on pesait.
Les cocos de Khar YALLA, NIASSE et son petit morceau de sous fifres de l’AFP   et son irréductible adversaire TANOR sont au contraire des menaces potentielles au plan politique dont il faut se débarrasser dès à présent. Ils ont peu d’étoffe pour être pesés, peu d’envergure pour être comptés, et aucune fidélité qui aboutirait au renoncement de leur candidature contre  MACKY, le moment venu.
Dans un tel contexte, MACKY ne peut se passer d’une solution politique pour pacifier définitivement des relations avec le PDS.  Il ne peut pas effacer son vécu dans ce parti qui lui a tout donné.  Il ne peut pas vouer aux gémonies Me WADE. J’ai revu dernièrement le témoignage exceptionnellement sincère de GORGUI devant SERIGNE SALIOU, à son endroit.
Il y compte des amis sincères auprès de qui il jouit d’une considération fraternelle qui échappe aux clivages politiciens de l’heure et aux vicissitudes du temps.
A mon humble avis,  bâtir une alliance stratégique avec MACKY 2012 et le PDS sur la base d’un accord politique négocié qui permettrait de sortir de cette situation lourde de menaces est un axe à étudier lucidement.
Sinon, MACKY risque d’être bien seul, un certain soir de 2017. Surtout que  ses bonnes intentions sont mal concrétisées par des ministrons nuls dont la seule base de discours est de chanter leur attachement à sa personne, en vantant maladroitement le PSE, alors qu’ils ne maitrisent même pas leurs lettres de politiques sectorielles.
Le SENEGAL notre pays ne mérite pas l’image qu’il donne aujourd’hui. On emprisonne frénétiquement des lutteurs, des jeunes en rupture de ban sans  repères, des avocats que l’on a exclus au préalable du prétoire, des maires que l’on accuse de vouloir fomenter des troubles, et d’autres personnes anonymes soupçonnés de divers délits qu’ils envisageraient de commettre. On est  en plein dans le tragi comique !
Il est vraiment temps que tout le monde se ressaisisse. Banaliser la Justice, la mettre aux ordres et transformer nos forces de l’ordre en acteurs de répression ne fait que nourrir la rancœur du peuple.
Les sénégalais ont d’autres aspirations. A MACKY de les servir.
Et le PDS sera d’une manière ou d’une autre un acteur du jeu politique. Avec lui, ou contre lui.
A lui donc de choisir sa voie. Avec raison. Avec objectivité. S’il est vraiment un bon stratège.

Cissé Kane NDAO
Président de l’A.DE.R
 
Mercredi 18 Mars 2015




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