Lutte contre la corruption : « Elle mérite d’être bien comprise dans tous ses aspects pour être combattue avec la plus grande efficacité » (PM)


Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a présidé cet après-midi l’atelier consacrant le lancement de l’étude sur la perception et le coût de la corruption. Selon Mahammed Dionne, la complexité de la corruption fait qu’elle mérite d’être bien comprise dans tous ses aspects pour être combattue avec la plus grande efficacité.
 
« L’étude sur la perception et le coût de la corruption vient à son heure en raison de l’importance de ses enjeux dans la problématique de la lutte contre la corruption. Elle est complexe et constitue un des principaux facteurs de contre performance des politiques publiques et l’une des causes de l’aggravation de la pauvreté à travers le monde. Elle empêche aux populations de jouir  de leur droit et liberté et elle constitue une menace pour l’État de droit et la démocratie puisqu’elle fragilise nos institutions, décourage l’investissement et déstabilise les structures sociales culturelles ». 
 
Cette étude permettra à notre pays selon le PM, de mieux cerner le phénomène dans toute sa dimension en vue de mettre en place des stratégies efficaces de prévention et de lutte.
 
Nafi Ngom Keïta, Présidente de l’Office National de Lutte contre la Corruption, OFNAC, dans la même veine que son prédécesseur dira que compte tenu de la complexité du phénomène, « nous avons assurément besoin d’un référentiel pertinent pour une bonne compréhension de la corruption au Sénégal, permettant l’élaboration de stratégies efficaces de prévention et de lutte. » La disponibilité d’une situation de référence « nous permet également d’évaluer, plus tard, la portée réelle de nos interventions et de mesurer les progrès réalisés », poursuivra-t-elle.
 
Selon Nafi N'gom Keïta, la validité scientifique des résultats de l’étude dépendra en outre du respect de l’indépendance du Cabinet et de la procédure mise en place pour un suivi efficace. « Ces exigences commandent la mise sur pied d’un comité scientifique de suivi pour veiller au respect des principes et règles qui garantissent la crédibilité des résultats », conseillera-t-elle.
 
Cette étude sur la perception et le coût de la corruption constitue aussi et surtout, dira Nafi N'gom, pour les autorités publiques un projet d’une grande valeur ajoutée, « dans la mesure où la réalisation du PSE et la mise en œuvre de l’acte 3 requièrent un encadrement strict de la collecte et de l’utilisation des ressources publiques. »
Jeudi 28 Avril 2016




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