Lutte contre ébola : la surveillance aux frontières sera étendue sur la Gambie et Guinée-Bissau

Face à la menace du virus Ebola, le Fond de Développement de Service Universel (FDSU) et l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) ont pris la décision d’accompagner les forces de sécurité d’éventuelles infiltrations au niveau de nos frontières en leurs octroyant 200 téléphones portables pour assurer la connexion. La cérémonie de remise des téléphones a eu lieu cet après-midi au niveau du ministère de l’intérieur.

Ces appareils, a indiqué Abdoulaye Daouda Diallo, seront distribués aux populations des zones frontalières pour alerter les autorités de cas suspects d’infiltration. Il a, par ailleurs, noté que la surveillance sera étendue sur nos frontières avec la Gambie et la Guinée Bissau.
 
« Nos cinq corps de forces de sécurité sont en train de faire des patrouilles tous au long des kilomètres qui nous séparent de ces pays. On a eu à faire participer les populations dans cette lutte.  C’est la Guinée qui était concernée mais il y a des tentatives d’infiltration à partir du Mali et de Kédougou. Nous allons étendre cette surveillance  à partir de la Gambie au niveau de Karang ».

Le directeur général de l’ARTP Abdou Karim Sall a indiqué que cette question de surveillance de nos frontières était de sécurité nationale d’où la célérité de leur action. « Suite à la correspondance reçue du ministre dans laquelle il est fait état de difficultés de couverture réseau avec nos voisins du Mali, de la Guinée et de la Guinée Bissau, j’ai décidé de convoquer les trois opérateurs qui interviennent dans ce domaine pour assurer une parfaite couverture des zones. Avec la situation que tout le monde connait, il est important d’avoir une parfaite couverture et la question est même de sécurité nationale » dira-t-il.

Pour sa part, Aly Cotto Ndiaye, President du Fonds de développement de service universel FDSU à la suite du DG de l’ARTP a révélé qu’une dotation de la même nature sera faite au ministère de la santé dans le cadre de cette prévention. « C’est pour nous un moyen de participer à la croisade contre le virus Ebola, et l’élément déterminant c’est la communication. S’il y a un déficit de communication, cela peut porter préjudice à la croisade contre le virus. Raison pour laquelle, nous devions contribuer et décider ainsi d’offrir ces appareils au ministre de l’intérieur et celui de la santé, et espérons que ces terminaux seront déterminants dans cette lutte ».