Lorsque Néné Fatoumata TALL embouche le PRODAC… (Par Lamine NDIAYE)


Lorsque Néné Fatoumata TALL embouche le PRODAC… (Par Lamine NDIAYE)

A travers la nomination dans le gouvernement Macky II d’une femme, jeune, militante et originaire de la banlieue, presque personne n’avait vu poser l’acte 1 du dessein régulateur des deux mamelles du Ministère en charge de la jeunesse. 

 

C’est ainsi que Néné Fatoumata TALL, majestueusement, prit ses marques du haut de la sphère dirigeante de la jeunesse sénégalaise. 

 

En plus d’être joker du Président de la République, elle est combattante et « banlieusarde » (comme elle aime à se définir). Et continuant dans sa logique, le Président Macky SALL a parachevé son projet de reprise en main personnelle du Programme des Domaine Agricoles Communautaires, avec la mise aux commandes du plus jeune président de département du pays, M. Papa Malick NDOUR. Ainsi, débuta l’histoire singulière d’une très jeune paire qui devait jouer sa partition dans la matérialisation de la vision de Macky SALL en matière de politique d’entreprenariat agricole. L’occasion venait d’être donnée aux sénégalais d’apprécier, sans tambour ni trompette, un duo aussi prolifique que prometteur.

 

A la tête du segment le plus difficilement manipulable et le plus exigeant des couches sociales sénégalaises, Mme Néné F. TALL a tenu à ce que ses rapports avec son frère Pape Malick soient des plus sains et des plus efficaces. C’est donc une charnière centrale à l’ancienne qui fonctionnera désormais au PRODAC : deux profils différents, deux stations superposées pour un objectif commun. C’est ce tandem qui a acquis la lourde tâche de concrétiser le pari mackyste de création massive d’emplois fondés sur des activités et services agricoles et agro-industriels. 

 

Aussi, en tant que clé de voute de la politique de jeunesse du Président Macky SALL, Mme Néné TALL MBAYE a-t-elle retrouvé son frère de parti, issu de la même matrice républicaine pour l’exécution de sa mission. C’est pour cela d’ailleurs, que l’actuel coordonnateur du PRODAC est en excellente intelligence avec sa tutelle, ne prenant aucune grande décision sans avoir au préalable l’onction de sa sœur de parti. Avec ce duo si attaché aux vertus du travail et au sens aigu du devoir, comment ne pas se remettre à la tâche ?

 

Depuis sa création, le PRODAC n’avait connu autant de sérénité et d’assurance dans les prises de décisions stratégiques. En effet, aucun des binômes (Ministre/ Coordonnateur PRODAC) précédant n’a pu se prévaloir de la totale et entière écoute et attention du PR Macky SALL et de l’ensemble de son gouvernement. Aujourd’hui, après une année seulement passée à la tête de la coordination du Programme, PM Ndour est appréhendé comme la plus grande promesse jamais faite par la tutelle. 

 

Au sein de l’entreprise, certaines indiscrétions ont déjà crédité PM d’une gestion à la dure, avec son désir ardent de retour à l’orthodoxie. La machine est bien huilée. Le PARI (Plan d’Actions à Résultats Immédiats) du Coordonnateur National est mis en branle. Selon M. Ndour, le PRODAC doit être un programme national de développement dont l’élan intime est l’incitation des jeunes à l’entreprenariat agricole. Il s’agit avec ce levier, du moins éradiquer la pauvreté dans nos campagnes, sinon réduire drastiquement la précarité en milieu rural. D’énormes chantiers sont engagés, dans les différentes phases du process. Un état des lieux très pointu a été commandité, où il s’est agi d’évaluer entre autres, le temps de présence des agents, les absences et congés, le passif hérité de la gestion antérieure des marchés, la gestion des matériels (mobiliers, informatiques, froids, roulants), les conventions et partenariats, rien n’a échappé à la vigilance du jeune président du Conseil départemental de Guinguinéo. D’ailleurs, en rapport avec la tutelle, des Conseillers du Bureau Organisation et Méthodes (BOM) de l’Avenue Roume étaient mis à contribution pour un bon audit de conformité de l’organisation et du fonctionnement de ce programme si cher au Président Macky SALL.

 

En peu de temps, les acteurs directs au sein de cette grande entreprise ont acquis la conviction que tout avait changé, aussi bien dans la charpente que dans la démarche. C’est ainsi que beaucoup de chantiers ont été menés jusqu’à leur terme, comme pour dire que seuls les problèmes mal posés n’ont pas de solutions. Parmi les obstacles surmontés, nous pouvons citer le dépotage des conteneurs longtemps en souffrance au Port Autonome de Dakar, la reprise des travaux du Domaine Agricole Communautaire (DAC) de Keur Momar Sarr qui étaient à l’arrêt pendant près de deux ans et dont la réception est attendue dans les semaine à venir, l’acquisition du financement et le démarrage des travaux du DAC de Keur Samba Kane, l’engagement renouvelé de l’entreprise israélienne Green 2000 à rester dans le programme et à accompagner le PRODAC, la poursuite des paiements par le bailleur LOCAFRIQUE des sommes dues, la levée des contraintes administratives relatives au démarrage effectif du DAC de Sangalkam. 

 

Nous avons l’habitude de le dire, « l’avenir appartient aux jeunes », mais force est de reconnaître avec Jean Claude Bomisso que c’est une expression dévoyée. On devrait plutôt dire «l’avenir appartient à une jeunesse consciente ». Or donc, la jeunesse autour de Macky SALL porte bien en bandoulière cette qualité. Nul doute que la satisfaction que le Président de la République n’a pas eu dans la gestion du programme par les cinquantenaires, il aura l’aubaine de l’obtenir avec ces jeunes combattants en costard-cravate.

 

Le PRODAC a perdu beaucoup de temps dans la mise en œuvre de la vision du Président de la République consistant à réussir l’inversion de la tendance du mouvement migratoire interne des jeunes de notre pays en faveur d’un retour vers les campagnes devenues plus attrayantes parce que plus prospères.

En tout état de cause, au siège du PRODAC, à chaque fois qu’un agent passe par la machine de pointage, il a l’impression d’être de retour chez lui. 

 

Et comme la rumeur enfle selon laquelle, ceux qui veulent bosser seront mis dans des conditions optimales de productivité, il y a comme un regain de motivation chez ces agents dont la seule envie est de faire de bons résultats. Ainsi, avec la complémentarité qui se joue au niveau du premier maillon de la chaîne d’instructions, gageons que cela aboutissent très vite à la mise en place de véritables agropoles promis aux sénégalais à travers les quatorze régions.

 

 

Lamine NDIAYE

SP2 du PRODAC

Vendredi 19 Juin 2020




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