Libye : L'étau s'est bien resserré autour d'Abdourahmane Mendy et les djihadistes sénégalais de Syrte


Comme nous le révélions, les sénégalais enrôlés par Daesh en Libye sont en perdition. Cette information que Dakaractu suit depuis un mois connait un rebondissement depuis hier avec les combats des plus sanglants survenus dans la ville assiégée de Syrte. 
Pour rappel, c'est à partir de cette ville que les djihadistes sénégalais au nombre d'une trentaine, lançaient leurs menaces à l'endroit du Sénégal.
Il y a eu beaucoup de victimes hier dans le fief de l'Etat islamique de Syrte en Libye. En effet, 34 militaires et plus d'une centaine de terroristes ont été tués mardi dans des combats féroces avec les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) assiégés depuis dans le centre de leur fief de Syrte, selon une source médicale. Nous ne savons pas si les djihadistes sénégalais font partie des victimes, mais Dakaractu vous tiendra informés de la situation.
La journée du mardi 21 juin a été  la plus sanglante pour les forces du gouvernement d'union nationale (GNA) depuis le 12 mai, début de leur offensive pour reprendre la ville de Syrte (centre-nord) aux djihadistes.

Mardi à Syrte, à 450 km à l'est de la capitale Tripoli, de violents combats ont opposé les forces du GNA reconnu par la communauté internationale, aux djihadistes à Syrte qu'ils contrôlent depuis juin 2015, selon le commandement militaire.

"Nos forces avancent de toutes parts contre les positions des djihadistes, appuyées par l'artillerie lourde et l'armée de l'air", a-t-il ajouté.

Selon un nouveau bilan fourni de source médicale à Misrata, "il y a 34 morts et 100 blessés" parmi les forces pro gouvernementales à Syrte et un très grand nombre de djihadistes tués.

L'offensive a permis aux forces pro-GNA de reprendre plusieurs localités et positions occupées par l'EI sur leur chemin depuis la ville de Misrata, siège du commandement de l'opération militaire, jusqu'à Syrte où elles ont pu entrer le 9 juin avant d'y encercler les djihadistes dans une zone résidentielle de 5 km carrés.

Misrata est située à quelque 200 km à l'ouest de Syrte. Ce sont les puissantes milices de cette ville qui forment le noyau des forces pro-GNA impliquées dans l'offensive.

Les loyalistes ont fait état de "dizaines de morts parmi les djihadistes". "Les (combattants) de Daech sont assiégés dans un secteur restreint de Syrte et nos forces ont déjoué toutes leurs tentatives" de desserrer l'étau, selon le commandement militaire.

Ce dernier a en outre annoncé sur sa page Facebook préparer une "bataille décisive" pour en finir avec l'EI à Syrte, sans fournir de détails.

Les forces pro-GNA ont été ralenties ces derniers jours dans leur progression à Syrte par les contre-offensives de l'EI. Dans la zone résidentielle où ils se barricadent, les djihadistes se cachent dans les maisons, ont des francs-tireurs sur les toits et ont recours aux kamikazes pour faire face à leurs adversaires.

Depuis le début de l'offensive, près de 200 membres des forces loyales au GNA ont été tués et des centaines blessés, selon des sources médicales. Le bilan global des pertes djihadistes n'est pas connu.

Outre les milices de Misrata, les mieux armées du pays avec des avions MiG et des hélicoptères d'attaque, plusieurs autres milices implantées dans l'ouest du pays participent à l'opération militaire, de même que des unités de l'armée et des Gardes des installations pétrolières.

Ces milices qui font la loi dans le pays sont principalement formées d'anciens rebelles ayant fait tomber le régime du dictateur Mouammar Kadhafi après huit mois de révolte en 2011.

La Libye, où l'accès aux armes est facile, est minée par les luttes de pouvoir, malgré l'installation depuis fin mars à Tripoli du GNA qui ne parvient néanmoins pas à étendre son autorité à l'ensemble du territoire.

Il n'y a pas de "grande stratégie" américaine pour intervenir en Libye, a reconnu mardi devant le Congrès américain le général pressenti pour prendre le commandement des forces américaines en Afrique, le général Thomas Waldhauser.

Avec AFP
Mercredi 22 Juin 2016




Dans la même rubrique :