Et l'on reparle de ce qu'il est convenu d'appeler "le cas des sms de menaces" qu'auraient reçus quelques autorités du pays, notamment le ministre de l'Intérieur!
Le moins que l'on puisse dire est que le Président de la Banque Mondiale n'avait pas tout faux en qualifiant le Sénégal de "pays spécial". Figurez-vous qu'aussi saugrenu que cela puisse paraître, le Sheikh Alassane Sène, qui avait été convoqué par la DIC, gardé à vue au commissariat central de Dakar puis libéré en début d'après midi de ce samedi, a de nouveau été convoqué à la DIC.
D'après nos informations, il a été libéré "parce que la hiérarchie, précisément le Procureur de la République, qui suit cette affaire de près en a décidé ainsi". Invitées à être plus explicite, nos sources s'accordent à nous dire que "si la mesure de la garde à vue a été levée pour le Sheikh, c'est parce que, comme le stipulent les lois en vigueur au Sénégal, la personne n'est pas suspectée d'avoir commis ou tenté de commettre une infraction".
Avant de poursuivre que "les limiers de la DIC en charge de cette enquête ont été professionnels sur toute la ligne. D'ailleurs, ils ont entendu dans les règles de l'art, le Sheikh et Abdou Aziz Ba dit Johny dans cette affaire de sms de menaces, avant d'organiser leur confrontation vendredi dernier."
Et, c'est à l'issue de ce face à face épique entre Abdou Aziz Ba et Sheikh Alassane Sène que les choses "se sont clarifiées".
Quid du faisceau de lumière?
En fait, les limiers qui ont consacré le temps nécessaire pour démêler l'écheveau, se sont alors rendus compte que Cheikh Alassane Sène n'y est absolument pour rien".
Poursuivant, nos sources nous soufflent que "certes Sheikh Alassane est connu comme une vieille connaissance du Président de la République, mais c'est entre les mains de Johnny, proche parent du ministre de l'Intérieur, qu'on aurait trouvé le téléphone émetteur des sms de menaces"
A la question de savoir si Johnny Ba, connu donc pour sa proximité avec certains dignitaires de l'Establishment, ne ferait pas une partie d'un complot visant Sheikh Alassane dont les sorties au vitriol contre le Président sont monnaie courante dans son émission, il nous revient que Johnny " a bien versé dans du déballage, faisant cas de menaces terroristes, d'appartenance à Al Qaida etc...".
Au cours de sa confrontation avec Sheikh Alassane, Johnny "a même fait état d'une visite chez le guide religieux", à l'issue de laquelle "il a été raccompagné par le chauffeur du Cheikh, un certain Malick". Du coup, les limiers qui ne négligent aucun détail, sont allés cueillir ce dernier, qui démentira l'information sur toute la ligne.
Autre bizarrerie dans cette affaire demeure cette visite du griot patenté du Président vendredi dernier et rendue à...Johnny Ba, alors qu'il était encore en interrogatoire dans les locaux de la DIC. Que pouvait bien faire Farba N'gom à la DIC? Qu'a t-il pu se dire avec Johnny Ba? Mystère et boule de gomme!
Et que dire de ce proche, au nombre du service du protocole Présidentiel, auquel il est attribué des menaces par personne interposée contre Sheikh Alassane Sène?
Encore une autre bizarrerie déroutante : Johnny en garde à vue détiendrait toujours son... téléphone cellulaire et se paie le luxe d'appeler ses connaissances aux fins de les rassurer.
Quid de la nouvelle arrestation du Sheikh?
S'agissant de la nouvelle convocation de Sheikh Alassane Sène survenue quelques heures après sa libération au niveau de la rue Carde (siège de la DIC), il nous revient que cette fois ci, "c'est sur instruction du Procureur Général". Un cas de figure des plus inédits sous nos latitudes. La cause?
Des juristes avec lesquels nous nous sommes entretenus sur ce cas d'espèce font savoir que le Procureur Général peut bel et bien donner des instructions par écrit au Procureur de la République et souvent (pour des cas similaires) le Procureur Général s'auto-saisit pour des cas atypiques concernant par exemple un officier suspecté ou un député...
A suivre!
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