Dans plusieurs livraisons d’hier des journaux de la place on retrouvait en bonne place des articles qui vantaient une obscure joint venture entre l’homme d’affaires Cheikh Amar et d’obscures américains pour l’exploitation des phosphates de Matam. Les auteurs de ces papiers ont pris le soin de préciser que cette opération d’investissement se chiffre à 350 milliard de Francs CFA. Toujours dans leur volonté de nous convaincre du sérieux de cette acquisition (la joint-venture est une forme d’acquisition en stratégie d’entreprise), ils mettaient en exergue les impacts socio-économiques de cet investissement pour la région de MATAM. On veut bien le croire, mais c’est trop beau pour être vrai.
Depuis plus de quatre ans, ces phosphates sont exploités dans des conditions ténébreuses. D’abord, le cahier des charges qui prévoyait le développement d’infrastructures sociales de bases pour la population locale n’a jamais été respecté. Les jeunes de la région croulent sous un chômage endémique, car cette région à vocation agricole est sous exploitée et inaccessible. Les 55 000 Ha cultivables dans la région sont laissés en jachères. Cette population qui jadis vivait des retombés de l’immigration se retrouve aujourd’hui confinée dans un terroir enclavé, aride et sans perspective de progrès.
Nous mettons en garde ces hommes d’affaires véreux qui exploitent ces phosphates depuis des années et qui ne laissent aux pauvres habitants que de la poussière et de la désolation. Aujourd’hui ces même gens dans une opération de charme à coup d’articles assaisonnés viennent nous vendre un monde idyllique pour faire passer une autre pilule encore plus amère.
Il y’a deux ans la ville de Kédougou a connu l’insurrection avec un lot de morts par la faute de ces capitalistes fouineurs de sous sols. Nous en appelons à la responsabilité de l’Etat, notamment du ministre des mines pour qu’enfin ce don du ciel pour la région de MATAM profite aux populations locales. Cette région manque de tout. Beaucoup de jeunes de notre génération ont été condamnés à arrêter leurs études fautes d’écoles et d’université. Les femmes enceintes meurent sur les chemins accidentés pour donner la vie, car trouver une structure de santé digne de ce nom est devenu un luxe. Les paysans et les pasteurs sont démunis parce que la terre et les bétails ne nourrissent plus leurs hommes.
Notre préoccupation n’est pas un militantisme gauchisant, mais juste une interpellation proactive. Nous approuvons l’investissement privé, mais pas de nouveaux colons qui nous prennent tout. le Fouta reste une terre de refus, les dignes héritiers de koly tenguella , Thierno souleymane Ball , aboul bocar Kane et autres devanciers feront face pour dire non à une éventuelle spoliation.
Dr Bassirou NIANG, Doctorat en Sciences de gestion
Coordinateur de l’association FOUTA ACTION CONCRETE
Depuis plus de quatre ans, ces phosphates sont exploités dans des conditions ténébreuses. D’abord, le cahier des charges qui prévoyait le développement d’infrastructures sociales de bases pour la population locale n’a jamais été respecté. Les jeunes de la région croulent sous un chômage endémique, car cette région à vocation agricole est sous exploitée et inaccessible. Les 55 000 Ha cultivables dans la région sont laissés en jachères. Cette population qui jadis vivait des retombés de l’immigration se retrouve aujourd’hui confinée dans un terroir enclavé, aride et sans perspective de progrès.
Nous mettons en garde ces hommes d’affaires véreux qui exploitent ces phosphates depuis des années et qui ne laissent aux pauvres habitants que de la poussière et de la désolation. Aujourd’hui ces même gens dans une opération de charme à coup d’articles assaisonnés viennent nous vendre un monde idyllique pour faire passer une autre pilule encore plus amère.
Il y’a deux ans la ville de Kédougou a connu l’insurrection avec un lot de morts par la faute de ces capitalistes fouineurs de sous sols. Nous en appelons à la responsabilité de l’Etat, notamment du ministre des mines pour qu’enfin ce don du ciel pour la région de MATAM profite aux populations locales. Cette région manque de tout. Beaucoup de jeunes de notre génération ont été condamnés à arrêter leurs études fautes d’écoles et d’université. Les femmes enceintes meurent sur les chemins accidentés pour donner la vie, car trouver une structure de santé digne de ce nom est devenu un luxe. Les paysans et les pasteurs sont démunis parce que la terre et les bétails ne nourrissent plus leurs hommes.
Notre préoccupation n’est pas un militantisme gauchisant, mais juste une interpellation proactive. Nous approuvons l’investissement privé, mais pas de nouveaux colons qui nous prennent tout. le Fouta reste une terre de refus, les dignes héritiers de koly tenguella , Thierno souleymane Ball , aboul bocar Kane et autres devanciers feront face pour dire non à une éventuelle spoliation.
Dr Bassirou NIANG, Doctorat en Sciences de gestion
Coordinateur de l’association FOUTA ACTION CONCRETE
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