Les étrangers de Dakar célébrent la fête sur fond de nostalgie familiale


Les étrangers de Dakar célébrent la fête sur fond de nostalgie familiale
Les étrangers vivant à Dakar ont célébré mercredi l’Aïd El Fitr dans une ambiance fortement marquée par la nostalgie familiale tout en se consolant parfois de l’hospitalité des familles sénégalaises.
 
‘’C’est très dure parce que nous sommes très loin de la famille’’, selon Abdil, étudiant djiboutien en quatrième année d’électromécanique, rencontré à Liberté IV.
 
‘’Mais grâce à mon téléphone, je sens la présence de ma famille au bout du fil’’, souligne Abdil tout en saluant l’hospitalité sénégalaise.
 
‘’Beaucoup de familles sénégalaises, surtout le voisinage, nous invitent à partager la fête avec elles que ça soit à l’occasion de la Tabaski ou de la Korité’’, indique Abdil, au Sénégal depuis 4 ans.
 
Au Sénégal aussi depuis 4 ans, Idriss Fortuné, étudiant gabonais est dans la même situation à Liberté 4.
 
‘’Faire la fête au Sénégal c’est toujours difficile parce que tous les moyens ne sont pas réunis alors qu’au Gabon nous sommes chez nous. On a l’opportunité de fêter comme cela se doit. Mais ici, nous sommes dans un pays d’accueil’’, souligne-t-il.
 
Pour lui, ‘’la Korité est une bonne occasion après un mois de jeûne et de sacrifice (…)’’.
 
Pour des raisons pédagogiques, un étudiant qui fait sa spécialisation en chirurgie orthopédique-traumatologie a l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) est obligé de célébrer l’Aïd au Sénégal où il est établi depuis deux ans et demi.
 
‘’C’est mon travail qui me l’oblige. Je suis en stage de formation pour quatre ans avec un examen en fin d’année. Cette année, je le fais au mois d’août (…) C’est la raison pour la quelle j’ai été obligé de passer la Korité à Dakar ‘’ explique t-il sous le couvert de l’anonymat.
 
‘’Il y a une très grande différence entre fêter ici et au Mali où on est en famille avec les amis Ici c’est la solitude. En plus on est en période de vacances, tous mes compatriotes et d’autres nationalités sont rentrés chez eux. Je me retrouve tout seul‘’, dit-il.
 
‘’Je ne ressens pas l’ambiance de la fête. Il n’y a pas le repas. Ce n’est pas la même chose qu’au Mali. Là-bas on sent la fête dans la rue, à la maison. Tous sont habillés en boubou bazin. Ca me manque’’, s’exclame t-il.
Mercredi 31 Août 2011




Dans la même rubrique :