Les Etats-Unis confirment avoir tué un cyberactiviste de l’Etat islamique


Les Etats-Unis confirment avoir tué un cyberactiviste de l’Etat islamique

Le Pentagone a confirmé officiellement, vendredi 28 août, avoir tué en Syrie Junaid Hussain. Ce militant de l’Etat islamique (EI) utilisait les réseaux sociaux, et notamment Twitter, pour inciter des sympathisants occidentaux à mener des attaques de type « loup solitaire ».

Junaid Hussain, de nationalité britannique, a été tué dans par un bombardement le 24 août dans la ville de Rakka, considérée comme le fief de l’EI en SyrieSelon le porte-parole du commandement militaire américain au Moyen-Orient, « il est aussi responsable d’avoir publié des informations permettant d’identifier 1 300 militaires et employés du gouvernement américain, et de chercher à provoquer des attaques » visant ces employés.

Selon Site, organisation spécialisée dans la surveillance des sites djihadistes, l’homme également connu sous le nom d’Abu Hussain Al-Britani était lié à l’attaque contre un festival de caricatures du prophète de l’islam Mahomet à Garland (Texas) le 3 mai dernier. Il aurait notamment échangé des messages avec l’un des assaillants et tweeté le jour même que ceux-ci étaient des sympathisants de l’EI.

« Un responsable clé »

Selon des responsables américains, Junaid Hussain était aussi impliqué dans la constitution et la diffusion au printemps d’une liste de 100 noms de militaires américains à abattre. Mais ses attaques « n’étaient pas dans le haut de gamme »du piratage informatique, a indiqué vendredi un responsable de la défense américain. La liste qu’il avait diffusée a en effet été compilée à partir de données accessibles sur Internet, et non d’une intrusion dans les ordinateurs du Pentagone.

Sa mort a permis de « supprimer un responsable clé » du groupe Etat islamique, a poursuivi le Pentagone, estimant que Junaid Hussain était « très dangereux » en raison de ses « connaissances techniques significatives ». Le djihadiste était spécifiquement visé par le bombardement américain, qui n’aurait pas fait d’autre victime. Toutefois, il n’a pas été précisé s’il s’agissait d’une frappe de drone, comme l’ont affirmé de nombreux médias.

En 2012, Junaid Hussain, qui n’avait pas encore un profil de djihadiste, avait été condamné par la justice britannique à six mois de prison pour avoir mis en ligne des informations personnelles de l’ancien premier ministre britannique Tony Blair, qu’il avait piratées.



Le Monde

Vendredi 28 Août 2015




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