Malgré les dysfonctionnements notés dans le processus de retrait des cartes biométriques, empêchant près de 20% des électeurs potentiels d’accomplir leurs devoirs civiques, les législatives de 2017 ont enregistré un taux de participation de 52,73 %. Mieux que le taux de 36, 67 % obtenu en 2012. 34,75 % des électeurs ont voté en 2007, alors que l’opposition dite significative, réunie dans le Front Siggil Senegaal, avait boycotté ces élections excipant de fraudes supposées ayant entaché la présidentielle de la même année, préférant initier des Assises nationales et se mettre en marge du jeu institutionnel, là où le Président Wade avait ressuscité le Sénat.
Ce taux de participation 2017, qui aurait pu être plus important si tous les électeurs potentiels avaient retiré leurs cartes, porte-t-il la marque d’une volonté de larges franges de la population d’exprimer leur mécontentement par rapport à l’image, jugée par de nombreux observateurs comme négative, que la 12e Législature, qui devait être au lendemain des événements du 23 juin 2011 celle de la « Rupture », a projetée ? L’engouement subit des populations a-t-il une corrélation directe avec la pléthore de listes (qui sont au nombre de 47) ayant participé à ces élections ? Le fait a-t-il un lien avec les réformes issues du référendum du 20 mars 2016 qui donnaient plus de pouvoir à l’Assemblée nationale.
En tout cas, depuis 2001 (67,4 %, alors qu’il fallait donner une majorité à l’alors nouveau président de la République pour lui permettre de conduire les réformes promises), on n’a pas franchi la barre des 50 %.
En effet, c’est à partir de 1993 (41 %) avec le découplage des élections présidentielles et législatives que le taux de participation a sensiblement baissé, tournant autour de 39% en 1998.
Au lendemain de la crise institutionnelle de 1962 opposant Mamadou Dia à Senghor, sur fond de dualité au sommet de l’Etat, il y a eu un référendum qui a consacré en 1963 le présidentialisme ultra concentrationnaire. Ainsi, de cette année à 1978, il y a eu l’hyperpuissance du parti unique de fait. Ce qui a fait que, pendant tout ce temps, les taux de participation aux Législatives étaient de l’ordre de 95 %. D’aucuns disent que c’était pour projeter un semblant de séparation des pouvoirs, devant l’hyper- présidentialisme, que le taux de participation aux Législatives atteignait ces pourcentages-records.
Pour preuve, entre 1983 et en 1988, le pluralisme institué par le Président Abdou Diouf mettra fin au monolithisme d’Etat, mais coïncidera avec une baisse du taux de participation aux Législatives qui sera, tour à tour, 56,2% et 57, 9 %.
Ce taux de participation 2017, qui aurait pu être plus important si tous les électeurs potentiels avaient retiré leurs cartes, porte-t-il la marque d’une volonté de larges franges de la population d’exprimer leur mécontentement par rapport à l’image, jugée par de nombreux observateurs comme négative, que la 12e Législature, qui devait être au lendemain des événements du 23 juin 2011 celle de la « Rupture », a projetée ? L’engouement subit des populations a-t-il une corrélation directe avec la pléthore de listes (qui sont au nombre de 47) ayant participé à ces élections ? Le fait a-t-il un lien avec les réformes issues du référendum du 20 mars 2016 qui donnaient plus de pouvoir à l’Assemblée nationale.
En tout cas, depuis 2001 (67,4 %, alors qu’il fallait donner une majorité à l’alors nouveau président de la République pour lui permettre de conduire les réformes promises), on n’a pas franchi la barre des 50 %.
En effet, c’est à partir de 1993 (41 %) avec le découplage des élections présidentielles et législatives que le taux de participation a sensiblement baissé, tournant autour de 39% en 1998.
Au lendemain de la crise institutionnelle de 1962 opposant Mamadou Dia à Senghor, sur fond de dualité au sommet de l’Etat, il y a eu un référendum qui a consacré en 1963 le présidentialisme ultra concentrationnaire. Ainsi, de cette année à 1978, il y a eu l’hyperpuissance du parti unique de fait. Ce qui a fait que, pendant tout ce temps, les taux de participation aux Législatives étaient de l’ordre de 95 %. D’aucuns disent que c’était pour projeter un semblant de séparation des pouvoirs, devant l’hyper- présidentialisme, que le taux de participation aux Législatives atteignait ces pourcentages-records.
Pour preuve, entre 1983 et en 1988, le pluralisme institué par le Président Abdou Diouf mettra fin au monolithisme d’Etat, mais coïncidera avec une baisse du taux de participation aux Législatives qui sera, tour à tour, 56,2% et 57, 9 %.
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