L’écrasante majorité des magistrats va se lever avec une gueule de bois ce matin en apprenant que c’est cet après-midi, à partir de 15 h, que les trois projets de réformes de la Justice vont être examinés en commission technique par les députés, en procédure d’urgence. Si les choses s’accélèrent telles que le veulent les autorités, le texte passera en plénière le 5 décembre prochain. Il ne s’agit pas seulement du projet de loi organique sur la Cour suprême, il y a aussi le texte sur le Conseil supérieur de la Magistrature et celui relatif au Statut des magistrats. Un texte relatif aux services de renseignements est également à l’ordre du jour. Les ministres Me Sidiki Kaba et Abdoulaye Daouda Diallo seront donc à l’honneur. En général, les procédures d’urgence s’engagent à la demande du président de la République et sont prioritaires de droit.
«Comment ? Ils ne peuvent pas. Pourquoi cette précipitation ? »
Pourtant, à la demande du garde des Sceaux, le bureau exécutif de l’Union des magistrats Sénégalais (Ums) a rencontré le ministre de la Justice, mardi, dans l’après midi au cabinet ministériel. En aucun moment, il n’a été question de cette procédure d’urgence. Au contraire, rapportent nos sources, la chancellerie semblait ouverte au dialogue.
Le Bureau a fait le déplacement pour lui remettre la résolution en main propre. « Cela s’est bien passé, on a évoqué les différentes frustrations que crée cette discrimination. On a discuté d’autres points. Le ministre s’est dit ouvert au dialogue et à la concertation. Il a promis des négociations pour trouver une solution définitive à ce problème », confie une source sous l’anonymat. Notre interlocuteur ne cache pas sa surprise à l’annonce de la procédure d’urgence. « Vous êtes sûre de ce que vous dites ? Est-ce que c’est la même mouture que celle qui a été retenue ? Elle n’a pas été retouchée ? On verra ce qu’il y a lieu de faire. Pourquoi se précipiter ? On suit. On reste vigilant. Même si on reste disponible pour le dialogue, notre priorité, c’est de défendre scrupuleusement les intérêts, matériels, moraux et professionnels de la corporation. Non, ils ne peuvent pas faire passer cela… », s’est exclamé notre interlocuteur, visiblement abasourdi.
Pour rappel, dans sa résolution, l’Ums a invité legouvernement «à maintenir l’âge de la retraite à 65 ans pour tous les magistrats et à réintroduire les dispositions préalablement adoptés par l’assemblée intérieure de la Cour suprême». Le Président Maguette Diop et ses camarades ont aussi exigé dans leur communiqué «la réintroduction de la disposition prévoyant la tenue régulière des réunions du Conseil supérieur de la magistrature».
L’As
«Comment ? Ils ne peuvent pas. Pourquoi cette précipitation ? »
Pourtant, à la demande du garde des Sceaux, le bureau exécutif de l’Union des magistrats Sénégalais (Ums) a rencontré le ministre de la Justice, mardi, dans l’après midi au cabinet ministériel. En aucun moment, il n’a été question de cette procédure d’urgence. Au contraire, rapportent nos sources, la chancellerie semblait ouverte au dialogue.
Le Bureau a fait le déplacement pour lui remettre la résolution en main propre. « Cela s’est bien passé, on a évoqué les différentes frustrations que crée cette discrimination. On a discuté d’autres points. Le ministre s’est dit ouvert au dialogue et à la concertation. Il a promis des négociations pour trouver une solution définitive à ce problème », confie une source sous l’anonymat. Notre interlocuteur ne cache pas sa surprise à l’annonce de la procédure d’urgence. « Vous êtes sûre de ce que vous dites ? Est-ce que c’est la même mouture que celle qui a été retenue ? Elle n’a pas été retouchée ? On verra ce qu’il y a lieu de faire. Pourquoi se précipiter ? On suit. On reste vigilant. Même si on reste disponible pour le dialogue, notre priorité, c’est de défendre scrupuleusement les intérêts, matériels, moraux et professionnels de la corporation. Non, ils ne peuvent pas faire passer cela… », s’est exclamé notre interlocuteur, visiblement abasourdi.
Pour rappel, dans sa résolution, l’Ums a invité legouvernement «à maintenir l’âge de la retraite à 65 ans pour tous les magistrats et à réintroduire les dispositions préalablement adoptés par l’assemblée intérieure de la Cour suprême». Le Président Maguette Diop et ses camarades ont aussi exigé dans leur communiqué «la réintroduction de la disposition prévoyant la tenue régulière des réunions du Conseil supérieur de la magistrature».
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