Le président mauritanien en convalescence à Nice (sud-est de la France)

Dakaractu : Des rumeurs vont bon train quant au réel état de santé du président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, blessé par balles samedi 13 octobre 20012 aux environs de Nouakchott. Hier même, des rumeurs provenant de Nouakchott parlaient de coup d’état militaire.

Qu’en est-il exactement ?

 

Mohamed Ould El Kory : Concernant la santé du chef de l'Etat, il y a une totale transparence. Quelques minutes après son arrivée à l’hôpital militaire de Nouakchott, le porte-parole du gouvernement a informé les populations de la blessure du président. Quatre heures après une intervention chirurgicale, qui a duré trois heures et demie environ à l’hôpital militaire de Nouakchott, le président s’est adressé à la nation. Dans des propos succincts recueillis sur son lit d'hôpital à Nouakchott avant son départ pour Paris, le président Mohamed Ould Abdel Aziz s'est d’ailleurs voulu rassurant disant que l'opération qu'il a subie a été couronnée de succès. Il a dit vouloir, à travers cette rencontre avec la presse, rassurer le peuple mauritanien sur son état de santé après les coups de feu essuyés par son convoi qui empruntait une piste secondaire aux environs de Tweila au nord de Nouakchott. Il a précisé que ces coups de feu avaient été tirés par erreur par un "groupe" de soldats. En France, son médecin personnel a affirmé que l'état de santé du président Aziz est « très bon » et ne nécessite pas une seconde opération. Le président Aziz a quitté le mercredi 24 octobre 2012 à 16 heures 52 l’hôpital militaire de Percy, près de Paris, après dix jours d'examens et de surveillance

médicale. Depuis, le président Aziz se trouve à Nice. Même si son état de santé est très bon, les médecins lui ont recommandé deux semaines

de repos. A propos de la rumeur folle que vous avez évoquée et qui a fait le tour de la ville, amplifiée par certains cercles bien connus,

je pense qu’une rumeur n’a jamais renversé un président de la République élu au suffrage universel. J’ai même entendu le président

de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) qui regroupe plusieurs partis de l’opposition comme le RFD d’Ould Dadah ou le parti

islamiste Tawassoul, déclarer : "il n'est pas concevable qu'un chef d'Etat soit anesthésié, inconscient et donc on ne sait pas qui gère

les choses publiques". Quand le président de la COD estime qu’un Chef d’Etat ne peut subir une anesthésie générale car cela reviendrait à

une vacance du pouvoir, vous conviendrez avec moi que l’opposition mauritanienne marche sur la tête. Mais qu’ils soient rassurés, le président Aziz exerce la plénitude de ses pouvoirs. Il a nommé hier un ambassadeur de la République Islamique de Mauritanie en Irak et présidera le prochain conseil des ministres prévu le 8 novembre 2012.