Le début de mandat de Trump marqué par une série d'échecs

Au pouvoir depuis 63 jours, Donald Trump s'est vu infligé vendredi un revers cinglant avec le retrait de son projet de réforme de la santé, qui s'ajoute aux nombreux ratés de ce début de présidence.


Le début de mandat de Trump marqué par une série d'échecs
Voici les principaux échecs du milliardaire républicain depuis son investiture à la Maison Blanche le 20 janvier. 

Réforme d'"Obamacare" retirée 
Donald Trump avait fait de l'abrogation d'"Obamacare" l'une de ses grandes promesses de campagne. Mais le président américain a essuyé vendredi une défaite personnelle retentissante au Congrès, forcé de retirer son premier grand projet de loi visant à réformer le système d'assurance maladie. Même s'il vante souvent ses talents de négociateur, Donald Trump n'a pas réussi à convaincre sa majorité républicaine au Congrès, pourtant confortable. 

Décret migratoire bloqué 
La tentative de Donald Trump pour limiter l'immigration en provenance de certains pays musulmans, autre promesse phare de sa campagne, a été suspendue par la justice quelques jours après son entrée en vigueur le 27 janvier. Le juge fédéral de Seattle, James Robart, a bloqué le 4 février, l'application du décret qui interdisait l'entrée du territoire américain aux ressortissants de sept pays musulmans (Iran, Irak, Syrie, Yémen, Somalie, Libye et Soudan), ainsi que de tous les réfugiés. La suspension est confirmée en appel le 9 février. Le 15 mars, une version amendée de ce décret, qui exclut notamment l'Irak et les porteurs de permis de résidence aux Etats-Unis (cartes vertes), est de nouveau bloquée par un juge fédéral à Hawaï, Derrick Watson, qui y voit "des preuves significatives et irréfutables d'animosité religieuse". Un autre juge fédéral dans l'Etat du Maryland a suspendu l'application du décret en invoquant les même raisons. L'administration du président Donald Trump a fait appel de cette décision du Maryland et promis d'aller jusque devant la Cour Suprême, si nécessaire. 

Démission de Flynn 
Michael Flynn, le conseiller à la sécurité nationale du président Trump, se voit poussé à la démission, le 13 février, après des révélations sur des contacts inappropriés avec la Russie. Il lui est reproché d'avoir menti sur une rencontre avec l'ambassadeur de Russie à Washington Sergey Kislyak, au cours de laquelle il aurait évoqué les sanctions américaines pesant sur la Russie, alors que Barack Obama était encore en fonctions. Michael Flynn était l'un des inspirateurs des idées de Donald Trump sur les questions internationales pendant la campagne et est considéré comme un proche du président américain. 

L'ombre russe 
Outre l'affaire Flynn, les premiers pas de Donald Trump à la Maison Blanche sont ternis par des soupçons de collusion entre son entourage et des responsables russes. Le directeur du FBI James Comey a confirmé, le 20 mars, l'existence d'une enquête depuis juillet 2016 sur une éventuelle "coordination" entre des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et le gouvernement russe. Des accusations rejetées par la Maison Blanche et qualifiées de "fake news" par Donald Trump, mais qui hantent sa présidence et nuisent à sa crédibilité. L'administration de Barack Obama avait officiellement accusé Moscou d'avoir interféré dans l'élection américaine, en menant une vaste campagne de désinformation et en piratant le parti démocrate afin de nuire à Hillary Clinton et d'aider Donald Trump.
Samedi 25 Mars 2017




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