Le Pétrole au Sénégal, « n’excitons » pas l’élément combustible ! (par Babacar SARR)


Le Pétrole au Sénégal, « n’excitons » pas l’élément combustible ! (par Babacar SARR)
La découverte du pétrole au Sénégal a été appréciée par tout ceux qui comprennent la valeur ajoutée qu’il constitue pour et dans l’économie d’un pays.  Ce gisement  - le plus important d’Afrique comparé aux réserves du géant Nigéria -peut bel et bien transformer le quotidien des sénégalais et changer le statut du Sénégal «  petit pays » sans pétrole en un Sénégal «  grand pays » producteur de pétrole qui pèse avec la qualité de ses ressources humaines dans notre relation avec le reste du monde si nous choisissons de marcher sur la voie « bénédiction » du pétrole. Un Sénégal producteur de l’or noir, s’il faut le qualifier ainsi, portera un visage différent sur le plan socio économique avec la création d’emplois, le relèvement du niveau de vie des populations, une meilleure signature diplomatique mais surtout la correction de la balance commerciale du fait de l’importance des exportations des produits pétroliers ajoutées à la bonne tendance de la relance de l’horticulture pour corriger le déficit depuis l’indépendance de notre balance commerciale. 
Nous n’en sommes pas encore à ce niveau et déjà du bavardage et beaucoup d’invectives! Hélas, il faut réorienter le débat vers ce qui nous fait avancer à construire une véritable économie du pétrole. Ce qu’il faut souligner à nos compatriotes, c’est que on vient juste de boucler la phase exploration et qu’il faut à présent gérer l’exploitation d’ici 2020 et procéder à la commercialisation en 2021. Le vrai débat qui vaille en ce moment, c’est de pousser le gouvernement à plus de transparence (bonne négociation et publication des contrats, amélioration du code pétrolier, 


l’assainissement des comportements politiques et industriels dans la gestion de nos ressources pétrolières, bonne maîtrise de la chaîne des valeurs du secteur, création de joints venture avec des privés locaux dans les futures entreprises exploitantes, la formation d’ouvriers, de techniciens et de cadres pour la transformation, la commercialisation des produits pétroliers voire le management des services pétroliers). Que je sache, le gouvernement du Sénégal a mis sur place l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) et vient de publier tous les contrats. C’est un pas géant mais peut être il ne faut pas s’arrêter là dans le temps!
 Il faut partir du bon pied en semant un véritable débat économique à la place du débat politicien qui ne fait que nous diviser davantage devant l’essentiel. Depuis un certain temps, tout le débat sur le pétrole est axé sur une personne ou sa famille. Loin de nous l’idée de défendre un homme mais juste attirer l’attention que le débat doit migrer vers autre chose plus concret pour le futur du Sénégal et laisser à la justice éclairer tout cela si le contexte l’exige. Le Sénégal a besoin du trésor de son capital humain pour accompagner à juste titre ces découvertes tant attendues depuis avant les indépendances. Quand c’est important, soyons ensemble, relevons le défi, extirpons le diable et n’excitons pas l’élément combustible. Le pétrole allumé dans un pays ne s’éteint pas vite et les « sapeurs pompiers étrangers » y trouveront leur compte et traineront les pieds. C’est ce qu’on appelle la malédiction du pétrole. Que Dieu nous en garde ! 
Babacar SARR
1er adjoint Maire/sibassor
Conseiller en communication (PCLSLB/MRUHCV)
bakarsarr@gmail.com
Mercredi 28 Septembre 2016




1.Posté par deug ji le 29/09/2016 07:55
Une analyse objective, simple et instructive. je le connais ce monsieur, il m'a enseigné à l'IPE

2.Posté par saloum saloum le 29/09/2016 10:04
C bien dit! du courage mr Sarr



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