Le contexte politique du Sénégal, caractérisé par une ouverture démocratique, impose aux hommes politiques qui veulent conquérir le pouvoir de recourir très souvent aux stratégies d’alliances. En effet, avec la pluralité des formations politiques, aucun parti ne peut plus, à lui seul, engager les suffrages des sénégalais. Le CA 2017, récemment mis en place par M. Idrissa SECK, s’inscrit dans cette logique, en direction de la prochaine échéance présidentielle.
Dans cette optique, le leader de REWMI, toujours fidèle à son jeu favori de manœuvres politiciennes et de ruses, espère tirer profit des dynamiques transformatrices en cours au sein des partis pour mieux se repositionner sur l’échiquier politique.
Cependant, son CA 2017 n’est que leurre et illusions qui risquent de nourrir davantage sa déception pour plusieurs raisons. D’abord, parce que le coefficient individuel, qui constitue un facteur fondamental dans l’élection d’un président de la République, subit chez M. Idrissa SECK une érosion accélérée, comme le confirme l’analyse des résultats des différentes élections : - en moins de 5 ans, M. Idrissa SECK a perdu près de la moitié de son électorat, passant de 14,92 % à 7,86% des voix entre les deux élections présidentielles de 2007 et 2012. - dans son propre fief, à Thiès, la dégringolade est aussi réelle car, lors des dernières locales de juin 2014, il n’a totalisé que 25 707 des voix contre 20 712 pour la mouvance présidentielle ; quand on sait qu’il gagnait les élections à Thiès, depuis 2007, avec au moins 15 000 voix de différence. Sous ce rapport, l’ancien maire, n’a même plus le « monopole du cœur des thièssois ».
A cela s’ajoute le fait que REWMI ne contrôle aujourd’hui aucune grande collectivité locale en dehors de la commune et du département de Thiès. Au regard de ces contreperformances électorales, M. Idrissa SECK ne serait-il pas un « bois mort politique » dont la seule puissance supposée réside désormais dans le verbe et les attaques tous azimuts ?
Ensuite, cette stratégie consistant à vouloir enrôler le maximum de leaders politiques autour d’un Cercle d’Allégeance à IDY (CA 2017), semble vouer à l’échec. En effet, il faut noter que, pour l’instant, il n’ a réussi à embobiner que des poids plumes électoraux, en l’occurrence, M. Cheikh Bamba DIEYE (0,50 % des suffrages en 2007 et 1,93 % en 2012), M. Mamadou DIOP DECROIX, qui hésite encore, suite à la mise en garde de A. WADE : « méfies toi de Idy, il est plus futé que toi ».
Quant à Moubarack LÔ, il est incapable de gagner même le plus petit quartier dans sa localité. Enfin de compte, M. Idrissa SECK qui espérait réunir en un seul bloc, des responsables politiques comme Khalifa SALL, Aïssata TALL SALL, Abdoulaye BALDE, Talla SYLLA, Aïda MBODJ et autres, devrait très vite se rendre à l’évidence de sa « Grande Illusion » qui risque de s’effondrer comme un château de cartes. En vérité, ce qui fait le plus défaut dans ce jeu de dupes (malin, malin et demi), c’est la confiance qui est pourtant le socle et le ciment d’une alliance solide et crédible. Entre leurre et illusions d’un CA 2017, la montagne accouchera –t-elle d’une petite souris ? Assistera –t- on à un énième coup d’épée dans l’eau d’un homme, impitoyablement tenaillé entre le marteau de la dure réalité des suffrages du peuple et l’enclume de son obsession pathologique du pouvoir ? L’avenir nous édifiera.
M. Ibrahima NDAO
Militant de l’APR, membre de CCR
Dans cette optique, le leader de REWMI, toujours fidèle à son jeu favori de manœuvres politiciennes et de ruses, espère tirer profit des dynamiques transformatrices en cours au sein des partis pour mieux se repositionner sur l’échiquier politique.
Cependant, son CA 2017 n’est que leurre et illusions qui risquent de nourrir davantage sa déception pour plusieurs raisons. D’abord, parce que le coefficient individuel, qui constitue un facteur fondamental dans l’élection d’un président de la République, subit chez M. Idrissa SECK une érosion accélérée, comme le confirme l’analyse des résultats des différentes élections : - en moins de 5 ans, M. Idrissa SECK a perdu près de la moitié de son électorat, passant de 14,92 % à 7,86% des voix entre les deux élections présidentielles de 2007 et 2012. - dans son propre fief, à Thiès, la dégringolade est aussi réelle car, lors des dernières locales de juin 2014, il n’a totalisé que 25 707 des voix contre 20 712 pour la mouvance présidentielle ; quand on sait qu’il gagnait les élections à Thiès, depuis 2007, avec au moins 15 000 voix de différence. Sous ce rapport, l’ancien maire, n’a même plus le « monopole du cœur des thièssois ».
A cela s’ajoute le fait que REWMI ne contrôle aujourd’hui aucune grande collectivité locale en dehors de la commune et du département de Thiès. Au regard de ces contreperformances électorales, M. Idrissa SECK ne serait-il pas un « bois mort politique » dont la seule puissance supposée réside désormais dans le verbe et les attaques tous azimuts ?
Ensuite, cette stratégie consistant à vouloir enrôler le maximum de leaders politiques autour d’un Cercle d’Allégeance à IDY (CA 2017), semble vouer à l’échec. En effet, il faut noter que, pour l’instant, il n’ a réussi à embobiner que des poids plumes électoraux, en l’occurrence, M. Cheikh Bamba DIEYE (0,50 % des suffrages en 2007 et 1,93 % en 2012), M. Mamadou DIOP DECROIX, qui hésite encore, suite à la mise en garde de A. WADE : « méfies toi de Idy, il est plus futé que toi ».
Quant à Moubarack LÔ, il est incapable de gagner même le plus petit quartier dans sa localité. Enfin de compte, M. Idrissa SECK qui espérait réunir en un seul bloc, des responsables politiques comme Khalifa SALL, Aïssata TALL SALL, Abdoulaye BALDE, Talla SYLLA, Aïda MBODJ et autres, devrait très vite se rendre à l’évidence de sa « Grande Illusion » qui risque de s’effondrer comme un château de cartes. En vérité, ce qui fait le plus défaut dans ce jeu de dupes (malin, malin et demi), c’est la confiance qui est pourtant le socle et le ciment d’une alliance solide et crédible. Entre leurre et illusions d’un CA 2017, la montagne accouchera –t-elle d’une petite souris ? Assistera –t- on à un énième coup d’épée dans l’eau d’un homme, impitoyablement tenaillé entre le marteau de la dure réalité des suffrages du peuple et l’enclume de son obsession pathologique du pouvoir ? L’avenir nous édifiera.
M. Ibrahima NDAO
Militant de l’APR, membre de CCR
Autres articles
-
Coopération bilatérale: Dakar et Nouakchott renforcent les liens privilégiés qui unissent les deux pays
-
Comprendre les obligations fiscales des entreprises françaises au Sénégal : Double imposition, conventions fiscales et nouvelles perspectives ? (Par Dr Thierno Thioune*)
-
Coopération bilatérale: Dakar et Nouakchott renforcent les liens privilégiés qui unissent les deux pays
-
Kenya: le chef des armées et 9 responsables militaires tués dans un crash d'hélicoptère
-
Thiès/ Conférence thématique: Le parquet et les OPJ se penchent sur l'activité de police judiciaire