Laser du lundi : Le coup (fourré) d’Etat en Gambie et les retombées alentour (Par Babacar Justin Ndiaye)


Laser du lundi : Le coup (fourré) d’Etat en Gambie et les retombées alentour (Par Babacar Justin Ndiaye)
Coup d’Etat ou coup (fourré) d’Etat en Gambie ? L’action violemment ébauchée par le capitaine Lamine Sannneh et ses coéquipiers, dans le nuit du 29 au 30 décembre 2014, est diversement comprise par les analystes, les diplomates et les opposants gambiens en exil. Des lectures croisées et/ou contrastées qui renvoient aux préparatifs, aux péripéties et à l’épilogue d’un assaut au format quasiment suicidaire. Trois étapes hâtées qui blindent la thèse d’une conspiration bâclée, noyautée et sabotée par le chef futé et féroce d’un régime, plus enclin à gonfler son budget de renseignement qu’à alimenter un fonds national d’investissements.  


Si les trois officiers dissidents (Jagne, Njie et Sanneh) ont lancé l’attaque contre le Palais présidentiel, à la tête d’un commando d’assaillants lourdement armés mais numériquement légers, c’est parce qu’ils ont eu la certitude d’enfourcher vite un cheval de Troie (un allié au cœur de la citadelle) et de faire jonction, sans retard, avec un comité d’accueil formé de soldats hostiles à Yaya Jammeh. Ancien membre de la protection rapprochée du chef de l’Etat, l’exilé Lamine Sanneh a fondé son optimisme opérationnel sur sa connaissance des lieux et la solidité de la toile de soutiens qu’il a tissée à distance. Pourtant, ces putschistes constitués d’anciens éléments du bataillon gambien de l’ECOMOG, au Libéria, auraient dû savoir qu’on ne contrôle pas une capitale de 450 000 habitants, sans la liesse populaire et sans le basculement, au moins, du tiers des effectifs militaires stationnés dans ou aux abords de Banjul. Enfin, les assaillants ont curieusement négligé l’ossature diola d’une armée plus ethnique que nationale qu’ils ont quand même  commandée, jadis. Ça  a été un péché fatal.


L’autre malheur pour les planificateurs de l’attaque, découle du manque flagrant de vigilance, car les complices et les relais qui ont joué cyniquement leurs partitions durant plusieurs semaines, en Gambie, ont été et sont restés des pions du Président. Yaya Jammeh est-il diplômé de l’école de Sékou Touré et de Mobutu qui demandaient périodiquement à un fidèle collaborateur doté d’un budget conséquent, d’animer à Bruxelles ou à Paris, une opposition de façade, avec le diabolique dessein d’identifier et de recenser les opposants purs et durs, afin de les décimer ? En tout cas, le « tout policier » est tel que les meilleurs espions du régime gambien sont, eux-mêmes, espionnés et trucidés par des hommes de main appartenant aux innombrables polices parallèles.


Ainsi, de hauts responsables des services secrets gambiens (NIA) sont passés à la trappe : Ngor Secka (ex-numéro de la Police politique), Kemo Balajo, Buba Saho et le capitaine Foday Barry ex- chef des opérations de la NIA. Pour la petite histoire, ce dernier avait arrêté dans un hôtel de Banjul, notre compatriote et non moins journaliste Soumaïla Aïdara, grand reporter au magazine « Les Afriques ». Preuve que la machine à broyer indistinctement les coupables, les suspects et les innocents, tient tous les Gambiens en respect.


Peu importe la sémantique relative au tumulte assimilable ou non à un coup d’Etat ! Ce n’est pas la réflexion qui est à l’ordre du jour, à Banjul. C’est plutôt la répression occasionnée par une très opportune secousse qui affecte l’Etat gambien. Du pain bénit pour un dictateur qui a besoin d’une montée (contrôlée) des périls pour serrer davantage la vis, justifier les excès à l’intérieur du pays et, in fine, corser son éternel agenda de méfiance et de défiance à l’égard du Sénégal. De très bonnes sources signalent que Yaya Jammeh trépigne de joie lugubre, au cours des audiences qu’il enchaine avec des visiteurs parmi lesquels les mouchards bavards sont plus nombreux que les ministres affolés. L’ordinateur du capitaine Lamine Sanneh (mort au combat) est téléchargé et vidé de son contenu, avec soin. Aux dernières nouvelles, l’ordinateur a « craché » des choses stupéfiantes, en volume d’informations comme en détails précis.  Voilà  pourquoi l‘heure des épurations dans le Parti au pouvoir, des rafles dans la rue et des crispations dans le voisinage a sonné. En un mot, l’homme fort de Banjul va faire d’une pierre, plusieurs coups.


Dans cette perspective immédiate, le Sénégal fait figure de parfait bouc émissaire. Car, en effet, la géographie accuse et accable le Sénégal. On la voit à peine, néanmoins la réalité est patente : la Gambie n’est pas un Etat voisin, mais un pays dans le ventre voire dans l’estomac du Sénégal. Il faut aller jusqu’au Lesotho – pays totalement enveloppé par l’Afrique du Sud – pour voir un cas analogue. Par conséquent, les Gambiens qui cherchent le pouvoir, par les armes et non par les urnes, évoluent préalablement sur le sol ou dans l’espace aérien du Sénégal ; ou alors dans les eaux territoriales inextricablement mêlées des deux pays. Les dirigeants qui perdent le pouvoir là-bas, se replient également au pays de la Téranga. Daouda Diawara renversé, en juillet 1981, avait repris le pouvoir à partir de Dakar. Evincé, une seconde fois, par le coup d’Etat réussi de Yaya Jammeh, en juillet 1994, Sire Daouda avait été accueilli au port puis installé provisoirement à la résidence de Médina devenue Maison de la Culture Douta Seck. Même hospitalité pour l’ancien Vice-président Bakary Dabo qui avait négocié, à partir du Sénégal et avec l’appui du Sénégal, un emploi à la BID, en Arabie Saoudite.     

Au plan des retombées de la secousse gambienne, la décision la plus rude sera le gel du chantier relatif au pont sur le fleuve Gambie. Bref, un retour au statu quo ante qui prouvera encore et encore que la construction d’une large route de contournement de la Gambie et de désenclavement de Casamance est plus prioritaire que l’inauguration prochaine des autoroutes électoralo-spirituelles desservant Tivaouane et Touba. Bref, si le gouvernement part du postulat que la Gambie est un caillou logé dans la panse du Sénégal, il doit prendre en compte les inévitables convulsions et les permanentes douleurs qui en sont subséquentes. Gouvernance anticipatrice.


De ce point de vue, la prospective politique (un meilleur arrimage de la Casamance frustrée) et la prévision stratégique (une riposte à une agression extérieure) commandent la construction d’infrastructures invulnérables aux humeurs incontrôlables de Yaya Jammeh ou de son successeur. Ne serait-ce que pour rendre fluide la chaine logistique de notre armée en direction du Sud bordé par les deux Guinée, il urge – vu nos capacités navales très limitées – de trouver une parade totalement autonome et, surtout, efficace contre les aléas gambiens. Malheureusement, le personnel politique est plus friand de sondage électoral que de prospective géostratégique.


Il est donc d’une grande importance – à la lumière des évènements en cours – de passer au crible la perpétuelle posture de l’Etat du Sénégal qui doit être plus que regardant voire intéressé par ce qui se joue en Gambie. Dont l’issue conditionne la stabilité ou l’instabilité de la Casamance. Ce n’est pas une analyse, mais une évidence. Le Président Macky Sall est élu pour défendre urbi et orbi les intérêts vitaux du Sénégal. Cependant, il y a l’art et la manière. Dans tous les pays du monde, circulent des opposants en provenance de pays voisins ou lointains. Tous surveillés et, parfois, parrainés de façon souterraine. Le hic dangereux et contre-productif a été de laisser l’opposant Cheikh Sidya Bayo, discourir violemment, parader sans arrêt, et revendiquer par voie médiatique, un coup d’Etat en live.  Du jamais vu dans le monde qui met en équation le savoir-faire des décideurs et le professionnalisme de certains organes spécialisés de l’Etat. Un gouvernement doué et rodé n’adoube pas un tel énergumène (Cheikh Sidya Bayo) dont l’irresponsabilité n’a d’égale que le brouillard qui enveloppe sa personne. Du reste, la doctrine de Macky Sall a manqué de cohérence ; puisque le Gambien Kukoï Samba Sagna a été expulsé, sans hésitations, vers Bamako (où il mourut) et le Tchadien et blogueur Makaïla Nguébla dirigé manu militari sur Conakry.    


L’autre déversoir des retombées du putsch manqué est la Guinée-Bissau où les rescapés des représailles sanglantes se sont réfugiés. Leur sort oscille entre l’exil et l’extradition. De fortes et opposées pressions s’exercent sur le Président José Mario Bissau. Yaya Jammeh les réclame ; tandis que la société civile guinéenne freine des quatre fers. Un citoyen sénégalais, très bien introduit à Bissau, a sensibilisé son ami Riga Agnelo, ancien directeur de la radio Bombolong et actuel ministre de l’Information. Ce dernier a obtenu le sursis salvateur pour les fuyards. Pour combien de temps ?


L’inflexibilité du chef de l’Etat de Guinée-Bissau n’est pas durablement garantie. En effet, les rapports entre Yaya Jammeh et Mario Vaz sont discrètement étroits. Pour les besoins de la récente cérémonie d’investiture du Président José Mario Vaz, le protocole d’Etat de la Guinée-Bissau a reçu des limousines (l’une d’elles est blindée) débarquées par un bateau angolais dans un port gambien. Luanda a ainsi contourné la présence gênante de la CEDEAO à Bissau. Il s’y ajoute que le Président José Mario Vaz ne passe jamais moins de huit jours en Gambie, à l’occasion de ses jours privés. Un axe Banjul-Bissau-Luanda en gestation qui pourrait, sur la balance des intérêts tripartites, peser plus lourd que les quatre officiers en fuite.  

PS : l’opposant – avec ou sans guillemets – Cheikh Sidya Bayo revendique une « gambianité » contestable et contestée. Cheikh Sidya Bayo est le fils (né sur le sol français) de feu le Consul Honoraire de Gambie en France, dans les années 70-80, sous le régime de Daouda Diawara. Sa mère Maïssa Cissé, originaire de Sédhiou a été l’assistante de Sidate Diop, haut-fonctionnaire à l’UNESCO et futur ministre des Affaires Etrangères du Président Yaya Jammeh. Formé en France, le très francophone Cheikh Sidya Bayo est propriétaire d’une entreprise de locations et de loisirs dont l’une des clientes VIP a été, à un moment donné, la Première Dame de Gambie, d’origine guinéo-marocaine. Des accointances qui fondent la méfiance d’un segment de l’opposition gambienne. Toutefois, le Sénégal doit l’expulser vers une destination clémente et non l’envoyer vers l’abattoir à Banjul.  
 
Lundi 5 Janvier 2015
Dakar actu




1.Posté par diomy le 05/01/2015 08:55
Le Sénégal doit tout faire pour désenclaver les régions Sud par une route de contournement de la Gambie. C'est une urgence vitale à tout point de vue.

2.Posté par Sénégalérien le 05/01/2015 09:36
Je suis encore comblé après avoir lu votre laser de ce jour comme à l'accoutumée plein d'informations et de leçons d'histoire. Cependant concernant monsieur Cheikh Sidya Bayo je ne partage pas votre point de vue et je n'apprécie pas la façon dont vous l'avez peint. Vous dites qu'il est irresponsable et vous le décrivez de façon négative sans nous donner des preuves de vos allégations, s'il s'agit de la revendication du coup d'état raté je pense qu'il faudrait dans un premier temps rechercher les liens entres le commandos qui a perpétré le coup d'état et différentes personnalités politiques, militaires, diplomatiques qui manœuvrent de l'extérieur pour débouter le tyran Jammeh du pouvoir. Pourquoi a t-il revendiqué ce coup d'état au même moment où les opérations se déroulaient en terre gambienne. Vous nous parlez d'expulsion ou d’extradition moi je me pose la question à savoir pourquoi??? Vous l'avez vous même dit dans votre texte Bissau risque de se plier à la volonté de cet assassin de lui livrer les hommes arrêtés sur leur territoire, vous connaissez aussi bien que moi le destin qui leur sera réservé. Le gouvernement sénégalais malgré la pression et les enjeux politiques ne doit pas être complice d'assassinat comme ce fut le cas pour le Gambien Kukoï Samba Sagna a été expulsé, sans hésitations, vers Bamako (où il mourut) et le Tchadien et blogueur Makaïla Nguébla dirigé manu militari sur Conakry. Nous ne sommes pas un état tyran; despote alors j'en appelle la Société Civile Sénégalaise à s'ériger en bouclier et dire non à l'expulsion de Cheikh Sidya Bayo...!!!

3.Posté par un senegambien le 05/01/2015 11:31
Mr Ndiaye vous etes certes bien informe et tres bien meme. Votre narration est juste mais je ne partage pas votre point de vue d'expulser Bayo. Ce pendant le Senegal pourrait lui demander de se retirer du pays apres avoir enterrer son defunt pere a Touba en attendant que les choses se calment.
Ceci dit il est d'un besoin primordial et securitaire pour le Senegal d'oeuvrer qu'un sengambien de souche soit a la tete de l'etat gambien. Il y a des centaines de sengambiens de pere et de mere ou en intermarriage qui ferait notre affaire.
Le Senegal n'a plus l'option de voir des presidents hostiles a notre pays en Gambie et se camper peniblement a la diplomatie.
Un veritable plan strategique doit etre elaborer pour assurer une paix durable en Senegambie. Les temps ont evoluer et il suffit de suivre les siteweb gambiens pour s'en rendre compte. Le peuple senegambien est uni il y a que les autorites senegalaises qui tergiverssent et accodre a Jammeh un statut qu'il ne merite pas. Jammeh est un rebelle et doit partir.
Veuillez nous proposer un theme a ce sujet, nous serons ravis de vous lire.
Merci

4.Posté par "Lyncée" le 05/01/2015 11:42
Ce qui me fait avec Babacar Justin Ndiaye, et il faut le dire, c'est qu'il privilégie pas l'information mais l'impression.

Il cherche plus à impressionner qu'à informer.

Sois plus simple avec moins d'adjectifs abracadabrantesques dans tes articles.

Merci

5.Posté par corro le 05/01/2015 12:04
Tellement vrai et pertinent cette analyse!!!! je n'ai jamais compris pourquoi les services secrets sénégalais ne cherchent jamais à influencer le cour des choses en Gambie comme le fond la syrie et le tchad respectivement au Liban et en Centrafrique. Si nous avions des stratèges politiques, nous devrions normalement tout contrôlé en Gambie. Mais hélas, nous avons réussi à convertir une situation favorable en une situation complètement défavorable pour le Sénégal, ou nous sommes dépendant des humeurs de yaya djammeh

6.Posté par YAKH le 05/01/2015 12:46
IL FAUT TRUCIDER JAMMEH ET LE MONDE S'EN PORTERA QUE MIEUX

7.Posté par YAFAY le 05/01/2015 13:31
En tout cas, Mr Ndiaye, e ne sais pas si le President vas vous lire pour cette fois mais pour le desenclavement de la casamance, c'est plus qu'une question de salut public. Merci pour avoir oser poser les problemes, une route reliant rapidement la casamance au reste du senegal est beaucoup plus prioritaire que beaucoup de choses. Gouverner c'est prevoir

8.Posté par PREDATOR le 05/01/2015 13:52
Merci M. Ndiaye d'avoir eu le COURAGE de dénoncer la construction de l'autoroute "ILA TOUBA" alors que depuis l'indépendance de notre pays, la Casamance est pratiquement coupée du reste de notre ETAT. Les différents Présidents du Sénégal N'AIMENT PAS la CASAMANCE, c"est mon sentiment.

9.Posté par ndoye thiep le 05/01/2015 17:27
Décidément, votre connaissance de l imbroglio gambien pourrait permettre d être consulte par l état sénégalaise
et même au delà des conflit de la sous région, je me rappel des pronostic sur le développement de affaire blaise compaore;
Merci de ces amalyses

10.Posté par Fadel le 05/01/2015 17:54
Je partage les analyses de Ndiaye du point de vue stratégique. Même si je suis d'accord avec le changement de régime en Gambie, je suis d'avis que le Sénégal ne devrait pas abriter des personnes qui orchestrent des coups d'Etat sur depuis son sol, cela en vertu des accords avec la CEDEAO et l'Union Africaine. Le changement de régime en Gambie devra être porté par les gambiens eux-mêmes et sur leur propre sol. Toutefois dans un cadre stratégique, la société civile sénégalaise pourrait former les jeunes gambiens à une révolution pacifique et c'est possible. Dans le même temps l'on pourrait travailler à isoler la Gambie sur le plan diplomatique. Mais avec ce coup raté, il faudra bien mûrir les stratégies.

11.Posté par Tikipop le 05/01/2015 20:55
Bon résumé du personnage! Voila l'homme qui suscite l'attention d'un homme jadis très apprécié mais qui depuis une semaine à tente le tout pour le tout pour défendre l'indéfendable yaya Jammeh, je veux nommer mr Ibrahima sene, économiste et homme politique de gauche chevronné au Sénégal.
Je rappelle que qui tue par l'épée, doit petit par l'épée défendre Jammeh, qui en 1994 à eu le pouvoir en Gambie grec à un coup d'état, est à mes yeux un non sens voir même une hypocrisie intellectuelle. Chose que je ne connais pas en l'homme Ibrahima Sénégal je ne comprends pas les motivations teelles de mr Sene qui est descendu trop bas ici.
La paix sous régionale réside dans le changement rapide et par tous les moyens du régime sanguinaire et autocratique de yaya Jammeh. La casamance n'en trouvera que du salut. Car mr Sene n'est sûrement pas sans savoir les relations d'âge refusés qu'entretient ce yaya Jammeh aux rebelles casamancais. La vie de yaya j'emmène vaut elle plus que celle des populations des 2 pays dont la majorité aspirent au ne vraie démocratie en Gambie, gage de stabilité et de progrès pour tous les peuples de la sous région.
Le Sénégal doit prendre ses responsabilité et faire face par tous les moyens à sa possession pour faire preuve d'autorité et défendre l'intangibilité et la continuité de son territoire au-delà de la Gambie. Une armée ne sert à rien si ce n'est défendre intégrité de son territoire au prix s'il le faut du sang de ses digne et courageux fils et patriotes.
Alors, debout citoyens et pinçons nos armes car le lion doit rugir!

12.Posté par azali le 05/01/2015 21:48
Nous n'avons pas besoin de l'intervention du Sénégal pour désenclaver la Casamance, les Casamançais construirons leur pays quand nous aurons notre indépendance.
Et ceux qui semblent dire que le Sénégal doit décider de ce qui se fera en Gambie sont des personnes sans raison, de quel droit le Sénégal peut-il décider de ce qui se fera en Gambie qui est un pays souverain ?
Yaya Jammeh est un diola et les diolas ne sont pas n'importe qui, la haine viscérale des Sénégalais ne lui feront rien, iil va diriger la Gambie de force et après lui c'est un autre diola qui prendra le relais.

13.Posté par ICEBERG le 05/01/2015 22:57
LA SEULE PERSONNE RESPONSABLE DE TOUT CE MERDIER AVEC CETTE BANANANE ENFONCE DANS LA BOUCHE DU SENEGAL,QU'EST LA GAMBIE:C'EST LE PRESIDENT ABDOU DIOUF qui a eut la naivete de sauver du CHAT DIAWARRA et de CREER DE TOUTE PIECE AVEC L'ARGENT DU CONTRIBUABLE SENEGALAIS UNE ARMEE EN GAMBIE!!!!!!!VOILA UN LOPIN DE TERRE BORDE AU SUD,NORD ET EST PAR LE SENEGAL ET ON LEUR OFFRE UNE ARMEE:ET CETTE ARMEE EST POURQUI??????

14.Posté par Atypico le 05/01/2015 23:43
Encore une analyse fournie et intéressante Julien ! mais que vient affaiblir, sur le plan éthique et logique, votre charge disproportionnée contre cet imbécile de Bayo ainsi que votre apparente caution la lâcheté politique de Macky, dans une affaire que vous décrivez fort bien pourtant dès le départ, comme un « vrai faut putsch » dont le véritable instigateur et le seul bénéficiaire est cet autocrate parano de Yaya et les grands perdants les opposants et citoyens gambiens, ainsi que le Sénégal et des Sénégalais.

15.Posté par Maléguène Ndiaye le 23/03/2015 13:27
S'il ya quelque chose que d'observateurs honnêtes se demanderont quant à la posture du Sénégal, en Gambie, en Casamance et la Guinée, c'est bien cette attention que porterait le Sénégal su ce cas spécifique des DIOLAS. Ils ne sont certes majoritaires en CASAMANCE, mais ont toujours oeuvrer pour la concorde avec toutes les autres ethnies à savoir, le mandings, les banlantes, les peuls, les Pépel, les Mancagnes, Manjack, Bainouncks.... Toutes ses étnies contraiement au nord, Sérere et Wolofs, ont connus trois pays colonisateurs(Français, Anglais et Portugais",



Mais, jamais, la CASAMANCE n'a jamais été colonisé, encore moins une partie intégrante du Sénégal. Mamadou Dia, le sait très bien pour l'avoir dir à maintes reprise, même repris par le journal Le MONDE. Mais cette aanlyse de BJN, me procure certes quelque chose, mais, il n'a jamais été courageux pour dire toute la vérité, su la Crise en Casamance. C'est dire, ne pas rétablir la vérité qui est celle-ci: La CASAMANCE n'a jamais été une partie intégrante du Sénégal. Et le Gambie, la Gambie Bissau, ne sont que des victimes de l'agissement du Sénégal, en Casamance, car, au pays de Senghor, on pense que la libération de la CASAMANCE serait synomyme d'une unification de l'ancien empire du GABOU qui s'éttend du nord de la Guinée Conakry, au sud de Kaolack, en passant biensûre par la CASAMANCE et la GAAMBIE. Voila une posture que le Sénégal, évite et continuent dé'viter.


Vous vous souvenez, quand Dawda Jawara, ex PDT de la Gambie a subi son premier coup d'Etat, il a été gardé minitieusement au Sénégal. Bien traité. La même année, l'Armée Sénégalaise est intervenue en Gambie, pour, disiat-elle, rétablir la situation. Au nom de quoi, alors que c'est une affaire interne? De quoi le Sénégal se prépare t-il avec cette mise en garde, conséquente à l'éclatement de la SENEGAMBIE? Mais le problème est bien loin, de là; puisque le poplitique de Senghor, qui consiste à étendre l'hégémonie Sénégalaise en Gambie, en Guinée Biassue en passant par le Sénégal va pondre un conflit qui dure toujours en Casamance. Mais, faudrait t-il pas contrôler et la Gambie et la GUINEE BISSAU? et comment, puisque ce sont deux pays qui n'ont pas la même culture colonisatrice(Anglais, en Gambien et Portugais(en Guinée Bissau).



L'objectif, c'est vraiment d'éviter un clash indépendentiste en Casamance. L-S- Senghor l'a même promise aux Casamancçais, en l'occurence Emile Badiane, Ibou Diallo, victor Diatta, DemboCoy, moyenannant, d'abord la fusion du(MFDC) parti politique à l'époque, et le (BDS). Mais Senghor leur a trahi avec sa victoire, qui l'a permise de remporter cette élection, contre Lamine Gueye, qui marquait à lépoque, et incarnait le candidat des villes(Dakar) contre Senghor qui prônait n et défendait les campagnes .

Donc c coup d'Etat raté en Gambie, entre dans le cadre de la destabilisation, du moins, de crainte d'un mouvement PAN-Diola qui partait de la Gambie en Guinée Bissau en pasant par la CASAMANCE. Bizarrement, cest le même peuple, puisque chaque famillie par exemple en Casamance a cette même famille en Gambie. Ce sont des gambien. Et pareille pour certaines familles dans le département d'Oussouye, qui sont en Guinée Bissau et vis versa. De même que pour les autres éthies de la Casamance.(manding, Bainouck, Pépel, Mancagne, Manjack....

Donc ce sont des peuples qui ont vecu ensemble depuis des milliers de siècles. contrairement au nord de Saint-Louis au nord de Kaolack, constitués de Wolof, serrere et peuls. Cette situation, le Sénégal a pris ça en compte, puisque, après que les français ont quitté la Casamance, les administrés et colons Sénégalais venus avec ces blancs(leur éclaireurs) pour s'installer en Casamance, les ont laissé, avec l'administration. Ce sont ceux là;, (Sénégalais) qui ont pris le relais. La suite toute monde le sait. Dans leurs orgueil habituel et le sens de la domination légué par les colons, ils en ont fait ce qu'ils veulent. Mais puisque la vérité parvient toujours a détruire le mensonge, ça n'a pas duré, puisque, de cet orgueil, les Sénégalais ont abusé de l'hospitalité des Casamanaçais, usent et abusent de tout, jusqu'en 1982 où les casamançais, femmes, hommes, et jeunes, enfants, arborant le drapeau du la Casamance"Pays des rizières", pour dire non l'Injustice, l'hypocrisie du Sénégal. Le cortège de plusieurs milliers de personnes, qui se dirigeait à la GOUVERNANCE été réprimée dans le Sang. Des arrestations, des emprisonnements, des viols, des morts, voilà la descrition du scénario.


La même année, des jeunes et leurs responsables, ne pouvant plus supporter des gens venus d'ailleurs pour humilier, ont rejoint le maquis. Commença, la rebéllions. Mais peu avant, exactement 1980, Luis Cabral, frère Amicar Cabral vient de perdre le pouvoir en Guinée Guinée par un coup d'Etat. C'est aussi un événement marquant, cette affaire en Casamance, puisque, ce sont les les noirs de la Guinée Bissau, qui viennent de prendre le pouvoir. Luis cabral, d'origine Cap verdienne, de teint noir a été tué par Nino Vieira, un Balante, en Guinée Bissau. C'est une tache noire dans l'imagination du Sénégal, puisqu'il a rétablit la situation en Gambie(sauver DIAWARA, lors du coup d'Etat), mais l'inquiètude tourne maintenant, en Guinée Bissau, fraichement indépendante. Et qui pendant toute se guerre de libération, trouvait comme terre de replis, ces comabattants, la CASAMANCE. Ce n'est pour rien qu'il ya un collège qui s'appelle, AMILCAR CABRAL, à Ziguinchor, à TILENE où les refugiés se trouvait. De la promesse trahie, de donner les Casamançais leur indépendance(promesse faite à Emile Badiane,Dembo Coly, Victoir Diatta, Emile Badaine....) le feu couve déjà avec la manifestation de 1982 à Ziguinchor expliqué plus haut. Avec ce coup d'Etat en Guinée Bissau, Senghor avait dir à son Premier d'alors, de faire attention, les noirs de la Guinée Bissau viennent de prendre le pouvoir.


Beaucoup de questions peuvent être posées. Pourquoi, le Sénégal est intervenu en GAMBIE lors du coup d'eTAT qu'il a fait échoué, car l'assaillant, cété SAMBA kOUKOI SAGNA(Diola.)? pourquoi, Senghor s'inquiète du coup d'Etat réussi en Guinée Bissau. Quand la pression monta, il a démissionné, en 1982; subitement, il ya eu en décembre, la marche des Casamanaçais. et la suite nous le connaisson vite. Pour vus dire que, le Sénégal, n'aura sa paix que quand le Sénégal quittera de la Casamance.

Mais le Sénégal n'a pas lâche avec Abdou Diouf, puisque de 1990 à 1999, , même si 'armée à perdu bcp d'élement lors des attaques et du(MFD), l'armée a aussi faits des crimes: tueries de civiles, viols, fosse communes dans les villages, tortures, suivi de la "Diola"hisation du conflit. en 1998, Nono vierra a eu des problèmes avec Ansoumana Mané; chef d'Etat Major de l'armée et originaire de la gambie.L'aramée Sénégalaise était intervenue, dans l'opération GABOU, elle perdie bcp d'éléments. Mais le Général Mané a été tué. La chaine nationale, RTS a montré les images.

En fait rien n'explique, cette intervention du Sénégal, que le calcul de faire attention aux personnes dont les noms sonnent Casamaçais en Guinée Bissau. Pire, Couma Yala a été plebiscité Me wade, lors de l'élection pour la transition en Guinée Bissau, contre Malam Baia sagna, un Diola. C'est le second qui a été nommé, jusqu'à sa mort*

C'est ce sens qu'il faut comprendre toutes les tentatives de destitution de Yaya Jammeh, plusiuers coups d'Etat, en vain. Le Sénégal l'accuse de tous les nooms d'oiseaux, mais jusuqe là, il ne peut rien contre lui, comme l'atteste le dernier coup d'Etat du décembre 2014. les putchistes ont pris départ à Dakar..



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