Laser du lundi : L’accalmie cache les micmacs en Casamance (Par Babacar Justin Ndiaye)


Laser du lundi : L’accalmie cache les micmacs en Casamance (Par Babacar Justin Ndiaye)
Les dernières heures de décembre 2014 – trente-deuxième anniversaire de l’ouverture des hostilités en Casamance – vont-elles hâter le crépuscule de la crise et, par incidence, précipiter l’aube d’une paix définitive en 2015 ? Voilà une interrogation qui renferme un vœu ardent, profond et partagé. Un vif souhait qui se délite, malheureusement, au vu et au contact d’une conjoncture calme en trompe-l’œil, mais viciée par des grenouillages et des micmacs tous azimuts.  

En effet, la paix en Casamance n’a pas que des amis et des artisans. Elle a aussi ses aventuriers, ses charlatans, ses bailleurs (de fonds), ses bricoleurs et ses magiciens etc. Toute une faune d’acteurs aux desseins non dessinés. Donc illisibles. Et, surtout, ruineux pour la feuille de route gouvernementale. Parmi ces intermédiaires atypiques et hors-normes, on identifie le Centre pour le Dialogue Humanitaire (Mediation for Peace) basé au 74 Riverside Drive à Nairobi, au Kenya. En abrégé, le « HD » établi dans la capitale kényane, qui n’est rien d’autre que l’antenne africaine du « HD » de Genève, c’est-à-dire la maison-mère située en Suisse.

Actif dans le dossier casamançais, depuis 2013, le « HD » brille par son profil ambigu (ONG ou Institution ?) et sa posture concurrente vis-à-vis de l’autre champion de l’intermédiation, à savoir la communauté près le Vatican de Sant‘Egidio. Représenté au Sénégal par le Comorien Saïd Abass Ahamed, le « HD » a des liaisons très étroites – protocole, partenariat ou contrat ? – avec le COS qui, par le biais des réformes sécuritaires en rafales initiées par le Président Macky Sall, est maintenant dilué dans la Délégation Générale au Renseignement National (DGRN) coiffée par l’Amiral Farba Sarr. Derrière le « HD » se profile la silhouette de l’Union Européenne (UE) qui a décaissé 3 millions d’euros, autour de 2 milliards CFA, pour restaurer la paix en Casamance. Conséquence : le Comorien de Dunkerque (il est français et comorien) est le plus riche, le plus envié et le plus couru des faiseurs de paix dans le Sud du Sénégal.    

Paradoxalement, Abass Saïd Ahamed n’est pas un « casamançologue ». Loin s’en faut. Ma conversation-marathon avec lui dans un hôtel de la place (il était armé d’un stylo, d’un bloc-notes et intarissable en questions) m’a convaincu que le consultant du « HD » arrive d’une autre planète. Mais son intelligence des situations et ses arguments financiers lui ont ouvert des portes voire des boulevards en Casamance et en Guinée-Bissau. Seule, la Gambie du Président maladivement méfiant, Yaya Jammeh, reste hermétiquement fermée au carrousel du Comorien. Un accès très peu envisageable ; puisque le territoire gambien est, déjà, le sanctuaire de Salif Sadio et la chasse gardée de l’autre facilitateur : Sant’Egidio.

Qu’à cela ne tienne : l’équipe de Saïd est prête. D’autant plus disponible et  motivée que celui-ci dispose de 3 millions d’euros, recrute, paie et oriente aisément. Sa première recrue est le Colonel (CR) Fabouré membre du Groupe de Réflexion et de Recherche de la Paix en Casamance de Robert Sagna.  Cet officier – en l’occurrence le Colonel Fabouré, désormais excommunié et écarté du staff de Robert Sagna – est un natif de Bignona qui a connu le Comorien en République Démocratique du Congo où l’ex-MONUC devenue MONUSCO travaillait étroitement avec le « HD ». Les autres collaborateurs du consultant Saïd Abass Ahamed sont issus de la bande des combattants fatigués, vieux et véreux qui ont pignon sur rue à Ziguinchor. Il s’agit des rebelles de salon Youssou Coly et Louis Tendeng. A Dakar, c’est le maquisard usé et fossilisé Kamougué Diatta – il vit aux Maristes 2– que le « HD » a recyclé dans la quête de paix. Sous ce nouveau manteau, le vétéran Kamougué fait la navette entre Ziguinchor et Dakar.

A Bissau, l’expert dépêché par Nairobi et par Genève avait un contact voire un complice de taille : le ministre de l’Intérieur Boché Kandé (limogé depuis le 2 décembre) pour des motifs justement non étrangers à son attitude vis-à-vis de la mission de paix du « HD » dans le secteur de Sao Domingo, et à proximité des bases du MFDC. Un rapport succinct – relatif aux incidents entre l’escorte du ministre Boché Kandé et les rebelles casamançais, le long de la frontière sénégalo-guinéenne –  a été remis au Président José Mario Vaz, par la Sécurité d’Etat de Guinée-Bissau. Rapport qui s’est révélé finalement fatal à l’ex-ministre de l’Intérieur, un peu trop collaborateur et trop disponible à l’égard du « HD ».   

Avec l’équipe que voilà, Abass Saïd Ahamed intensifie ses actions, en Casamance et en Guinée-Bissau,  au travers d’un programme qui comporte deux volets : la gestion des conflits et la technique de négociation. La démarche est tellement surréaliste qu’elle a provoqué une réelle rigolade un peu partout ; notamment chez l’élite casamançaise (anciens ministres, actuels députés et cadres chevronnés) assez imprégnée des réalités locales et suffisamment avertie de la marge restreinte de l’Etat central sur les schémas de sortie de crise. Mais rien ne stoppe le Franco-comorien Abass Saïd Ahamed qui multiplie les séminaires dans et avec le maquis. Pour cela, il puise les participants dans le vivier rebelle de Diakaye et, surtout, dans le bastion de Goudomp commandé par « Compasse », le tombeur et héritier du chef rebelle démobilisé Ousmane Niantan. En revanche, le dur à cuire César Atoute Badiatte refuse de s’engager. Et exige de connaitre, avant tout, les termes du protocole qui lie Dakar et Genève.

Le puissant chef du maquis de Kassolol, César Atoute Badiatte, veut-il y voir clair, pour en empocher beaucoup ? Possible. Avec le filon d’or casamançais –  aux allures de festin sans fin, les fonds sont considérables, mais les avancées ne sont pas concrètes. A ce propos, le modus operandi du « HD » de Genève est non orthodoxe et choquant. Le Franco-comorien est, en effet, le prestataire et l’ordonnateur exclusif des dépenses des fonds libérés par l’UE, mais  inaccessibles à l’Etat. Alors que le conflit se déroule sur le sol sénégalais. En clair, Abass Saïd Ahamed travaille, apprécie son travail et se paie. Ça se passe au nez et à la barbe d’un gouvernement où siège un ministre de la Bonne Gouvernance. Des sources officielles mettent en avant l’alibi des lourdeurs bureaucratiques, pour justifier le diktat de Genève.     

Aux dernières nouvelles, cette activité débordante de l’émissaire du « HD » (sans rapports ni procès verbaux) commencerait à agacer en haut lieu ; singulièrement dans les milieux sécuritaires.  Mais la devise des capitalistes est inoxydable : « celui qui paie, commande ». En effet, l’Union Européenne paie, Genève exécute via Nairobi et le Sénégal, pays souverain, se désole. Sans suite. Pourtant, les motifs de réserve voire de vigilance, ne manquent pas. Car l’expert en paix fait des va-et-vient incessants entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, comme on le ferait entre deux…moulins communicants. Pire, les grenouillages et les micmacs se déroulent sur fond de recrutements ininterrompus du MFDC. Une rébellion très douée dans l’exploitation stratégique du chômage des jeunes, dans une région censée être le banc d’essai, c’est-à-dire le laboratoire de ces nouveaux pôles de développement préfigurés par l‘Acte 3 de la Décentralisation. Pour l’instant,  Acte 3 et pôles de prospérité sont au stade poétique.   

Navrant de voir à l’œuvre, des charlatans de la paix (Sant’Egidio de Rome et HD de Geneve) dans une Casamance traitée comme un filon d’or, par des ONG, des centres et autres instituts douteusement philanthropiques. Et, de surcroit, inefficaces ! Comment le pays de Famara Ibrahima Sagna, Moustapha Niasse, Ibrahima Fall, et autre Général Lamine Cissé (des orfèvres du dégel et du rapprochement tant au Sénégal que dans le continent) peut-il confier le destin de sa province méridionale à un « expert étranger » qui lit les livres de Paul Pélissier, Antoine Tendeng, Christian Roche, Louis-Vincent Thomas et Oumar Diatta (j’ai préfacé l’ouvrage de ce dernier) pour comprendre la Casamance, avant d’y construire la paix ? C’est kafkaïen, surréaliste et vaudevillesque. Et in fine très irresponsable, car cette accalmie – un véritable somnifère –  est fragile et anecdotique. Les initiés et les férus de mysticisme racontent que nous la devons à la prêtresse Assète Emile, l’une des figures impressionnantes du Bois-Sacré, originaire d’Oussouye. Rien à voir avec l’usurpatrice Mariama Guigoz.

Les habitudes ont la peau dure. On laisse un abcès national aussi purulent entre des mains d’un consultant international. Et l’on s’investit âprement dans le débat politicien : faut-il faire feu sur l’alliance ou doit-on garder foi en la coalition Benno Bokk Yakaar ? Décidément, ce sont les Partis et les coalitions de Partis qui passent avant la Patrie minée par un cancer sur son flanc sud. Toutefois, l’espoir n’est pas totalement  perdu. A l’occasion de la journée des institutions, le Président de la république a ordonné que le Premier ministre aille, deux fois par mois, devant l’Assemblée nationale, informer les députés et discuter avec eux, de tous les sujets. La balle est le camp des élus du peuple qui auront ainsi l’obligation et le loisir de savoir ce que masque la sombre et surchargée accalmie qui prévaut en Casamance.
Lundi 29 Décembre 2014
Dakar actu




1.Posté par meissa wally le 29/12/2014 00:37
des fois en vous lisant monsieur ndiaye je me pose vraiment la question à savoir si vous êtes sénégalais et si vraiment la résolution de cette crise vous fera perdre votre" filon d'or" à vous à savoir " sandi kher thi lou narra sothi walla lougnouy togue té noppégoul"
profitez d'une discussion que vous avez eu avec ce franco comorien et venir l’étaler sur la place public est indigne de votre part ( surtout avec la discrétion que demande ce genre de dossier)
nous voulons la pâix et tous ceux qui y contribue ont la reconnaissance du peuple sénégalais tout entier n'en plaise au auto proclamer expert en TOUT et SURTOUT EN RIEN NADA TOUS
JE NE VOUS SALUT PAS

2.Posté par Lafricain le 29/12/2014 01:55
Merci pour cet article. Merci de nous edifier sur cet acalmie qui en fait cache qq chose. A quand une analyse sur la Guinee de A. Conde et les Elections combien fantaisistes qui y ont eu lieu?

3.Posté par SOLDATBI le 29/12/2014 06:14
UNE HONTE POUR CE GOUVERNEMENT QUI NEGOCIE AVEC DESBANDITS, QUI SE CACHENT DERRIERE YAYA JAMMEH. L'ARMEE NATIONALE EST PRETE AVEC NE NOUVEAU MOYEN ET UNE STRATEGIE QUI VA RESOUDRE CE PROBLEME UNE FOIS POUR TOUTE.
JAMMEH A INTERET A SE TAIRE,NOUSLUI ENVERRONS 1000 COMMANDO PARA SUR KANILAI ET 2000 AUTRES SUR BANJUL. NOUS TUERONS TOUS LES SOI DISANT REBELLES OUQU'ILS SE TROUVENT.
LE PRESIDENT N'AURA RIEN A NEGOCIER. LES ORDRES SONT CLAIRES. SI CES BANDITS OUVRENT LE FEU, CE SERA LA FIN DE CE CONFLIT. L'ASSAUT SERA DONNE! EN CE QUI ME CONCERNE MES HOMMES SAVENT MES CONSIGNES. ON NE VEUT QU'EN FINIR.
LA PATRIE OU LA MORT!!!

4.Posté par cheikhDepuis le 29/12/2014 09:17
Moi en lisant ce texte , j'ai envie d'aller faire de la politique,
mais malheureusement les partis au Sénégal c juste du n'importe quoi

Les députés se savent pas pourquoi ils sont députés, ils savent juste qu'il faut cirer les bottes de leur boss.

Et si on faisait des tests de QI aux dirigeants du Senegal ? je suis sérieux hein

5.Posté par Lamine le 29/12/2014 10:58
Mr Vous ne faites que donner votre point de vue .Qu'est ce qui nous prouve que ce vous dites est vrai.
C'est du waakh sa khalat.Vos paroles ne sont pas sacro saintes

6.Posté par Malèguène Ndiaye le 29/12/2014 11:58
C'est compliqué. Mais sachez que tout ce qui arrive en Casamance depuis 32 ans, c'est à cause du Sénégal. Comment une marche, pour dénoncer une exclusion dans toutes les sphères(Administration Sénégalaise, développent, etccccc, ) puisse être réprimée dans le sang. Depuis lors, la Casamance jamais colonisée(Les historiens le savent: Pr Mamadou Diouf, Columbia Eats-Unis, l'actuel Recteur de l'Ucad, Ibahima Thioune, le Fourum civil, Mouhamadou Mbodji) en savent quelques, que le Sénégal, colonisé, tranformé par les français établis depuis Saint-Louis, viennent à leur tour pour coloniser la CASAMANCE. Cé parce qu'il ignore ce nest pour rien que la seul étnhie au Sénégal dont sa société est égalitaire(Pas de castes), tout le monde est au même pied d'égalité, se trouve en Casamance.



Bref, Si j'ai bien compris l'article de M Ndiaye, il fustige un peu la manière que les gens s'enrichissent dans le conflit. Cela m'a permis au même moment de m'interroger sur M Ndiaye. Est ce que c'est la première que l'argent circule de cette manière dans le réglment de ce vieux conflit? Qui en a bénéficié? jusque là? Les politiciens, les soi disant M Casamance? les rebelles? , des personnes qui n'ont pas été identifiées? Des ONG?


En tout cas, jusqu'à présent la Casamance souffre. Les populations se sont vue imposées une pauvrêté à cause de la volonté manifeste des différents gouvernement de regarder la sitaution pourrir. C'est dire monnayer la dignité des Casamaçais avec le développement dont le Sénégal lui seul détient les secréts et la clé, et tenez-vous bien sans y imliquer les Casmanaçais. Ceci est un problème majeur. mais ce que les populations du nord ignore, c'est qu'un Casamance, la dignité, la personne humaine.... sont plus fortes que l'argent. C'est pour cette raison que toutes les entreprises de manipulation avec l'argent ont échoué. Ce n'est gratuit. En Casamance, l'argent n'est tout ce dont on pouvait imaginer.

Alors les arguments de M Ndiaye, on constate surtout qu'il dénonce les agissements de ce représent de l'UE qui de son avis sert à qui il veut. C'est à dire tous ces gens qui sont prêts pour une paix en Casamance. Même les chefs rebelles. Mais où est le problème dans ça? Je comprends son mécontentement parce que, on peut craindre de voir ses factions rebelles avec beaucoup d'argent qu'ils pourraient peut être utiliser pour intensifier leur lutte armée. C'est simplement ça son inquiétude puisque quleque part dans le texte il dit ceci! Tout se déroule au nez et ç la barde de l'Eatt. C'est dire que l'Etat est au courant mais ne réagit pas c'est bien ça.


M Ndiaye si enrichhsement il ya, combien de chefs militaires se sont-ils enrichis du conflit. Cnsultez le livre "pour l'honneur de la gendarmerie national", du Coloel Abdoul Aziz Ndao. Une bonne partie de la forêt Casamançaise a été décimée par les militaires qui ont érigés des scieries pour l'exploitation du bois. T le sais plus que les Casamançais. Combien des civils ont été tués(rapports Amesty international accablant Abdou Diouf), combien de gens ont été jeté en mer lors de leur arrestation et leur transport en bateau pour Dakar? Combien de fossses communes existe-eles en Casamane, (EATEA) juste derrière l'aérodrome de Ziguinchor. Combien de femmes viloées par les militaires? Combien de victimes de civils tiés et jetés au pont de Niambalang, (route de Oussouye), comment de fammilles disloquée à cause de mensonges et d'accusations entre familles(rebelle-ou pas rebelles?). C'st ça aussi la stratégie du Sénégal dans le réglement du conflit: la force, alorsque jusqu'à présent, la majorités de victimes du conflits tués, disparus, enterrés morts ou vifs sont des civils, croyez moi, c'est cela la vérité.

Tous les cantonnements militaires sont en plein cour des villages. Pourquoi ça? de quoi craignent-ils d'aller pleine forét? Et dernièrement, ce que beacoup de Sénégalais ignorent. C'est sengho qui est à l'origine du Conflit. Qui a empoisonné Emile Badiane, Victor -S Diatta? qui a tué les Dembo Coly, Ibou Diallo? Tout cela , le jeune génération l'ignore. On ne peut pas tuer des élites selon son bon vouloir! de surcroit, des gens qui Senghor a manipulé pour le soutenir une élection, (MFDC-Parti politique), et échange d'un accord d'in dépendance. Après sa victoire(BDS), ces derniers l'ont demandé sa promesse(Indépendance), il les a tous tué une à une. Au lieu de s'arrêter là, il diviser l'acienn région de Casamance, en deux: région du Sénégal Oriental, actuelTambacounda y compris Kédougou,. et la région naturelle de Casamance composée de Ziguinchor et Kolda, elles crées par Abdou Diouf en 1984, puis Abdoulaye Wade qui divisé Kolda en deux, Sédhiou et Kolda.



Pourtant, en 1980, un les noirs de Guinée bissau prennent le pouvoir: Nino Vieira et cie. Ils ont fait un coup d'ett à Luis cABRAL. Conscient que la lutte armée an Casamance sera bientôt déclenchée, parce que les Bissaus gunéeens lors de leur guerre de libération avaient comme terre de repli, la Casamance. Alors, Senghor a démissionné. BCp de gens le savent, mais ils soutiennent jamais cette thèse., je reviendrai prochainement

7.Posté par Observateur avisé le 29/12/2014 18:35
Cet article est d'une malhonnetete intellectuelle inqualifiable. Celui qui passe pour un expert de tout et de rien chaque lundi avec son style pédant à souhait (on le lui pardonne) apparait à travers cet artcile comme un aigri qui s'acharche sur le "franco comorien" comme il dit, et mixte vérité et approximations. Cette accalmie ne cahe rien de malicieux et augure plutot d'une solution durable a la crise casamancaise. Mais avec un torchon pareil, on sème le doute dans la tete du sénégalais lambda. Quand on rien a raconter d'instructif, on la boucle. Cet article aura au moins le merite de nous édifier sur son auteur. Triste.

8.Posté par azali le 30/12/2014 01:06
Maléguène a tout résumé, je voulais juste ajouter quelques détails qui confirment ce qu'il a dit car en vérité la Casamance et le Sénégal sont deux pays distincts, feu Oumar Diatta l'a démontré à travers son célèbre livre "Essai sur les destin tumultueux d'une région" paru aux éditions Harmattan en donnant des preuves matérielles intengibles que le Sénégal essaie en vain de falsifier depuis 1960. Parmi ces preuves, il y a le monument des morts de Ziguinchor qui portait initialement la marque suivante: "La Casamance a ses morts pour la France'' et que le Sénégal a falsifié en 1978, il y a aussi des documents officiels en fax simulés du gouverneur de la Colonie du Sénégal où on peut lire "Territoire du Sénégal, cercle de Saint-Louis, Kaolack ou Thiès et Territoire de Casamance, cercle de Ziguinchor, Bignona, Sédhiou ou Vélingara, mais la preuve la plus évidente et la citation de Mamadou Dia président du conseil du Sénégal contenue dans son célèbre livre "Graines des printemps futurs", reprise dans le livre de Oumar Diatta ''Il faut le dire et le reconnaître le colonisateur n'avait pas intégré la Casamance dans le reste du Sénégal". Mamadou Dia indique que l'un de ses premiers combats en tant que président du conseil du Sénégal c'était l'intégration de la Casamance dans le Sénégal.
J'ajoute à ces preuves qui sont on ne peut plus claires sur le statut de la Casamance la fameuse Conférence de Brazzaville convoquée par le visionnaire du Général De Gaulle (novembre 1944-février 1945) pour discuter de l'avenir immédiat des colonies françaises d'Afrique dont l'indépendance était irréversible après la participation des soldats issus de ces colonies (appelés tirailleurs) à la libération de la France de l'occupation nazie, la Casamance y avait une délégation au même titre que le Sénégal, si la Casamance n'était pas une entité différente du Sénégal pourquoi donc avait-elle envoyé sa propre délégation différente de celle du Sénégal à cette rencontre historique ? qu'on nous dise quel acte officiel a, entre temps, modifié ce statut de la Casamance en l'intégrant dans le reste du Sénégal, il n'en existe pas et c'est pourquoi le Sénégal refuse l'organisation de négociations sérieuses avec le Mfdc sachant qu'il sera perdant, Abdoulaye Wade tout comme Macky Sall visent le pourrissement du conflit qui pourrait amener aux indépendantistes du Mfdc à la reddition mais c'est mal apprécier ka situation, en fait des universitaires de la Casamance ont pris le temps de faire des recherches et ont découvert toute la vérité aidés en cela par le livre de Oumar Diatta et des témoignages de témoins de l'histoire de la Casamance, donc il est hors de question de lâcher du lest nous prendrons notre indépendance.
Le vieux journaliste Babacar Justin Ndiaye ami intime de Oumar Diatta (c'est lui préfacé son livre) sait de quoi je parle, il a pris le temps de faire lui-même toutes les recherches possibles qui lui ont permis de savoir que la Casamance a droit à l'indépendance mais comme il est sénégalais il ne le dira pas dans son article comme il se le disait avec son ami Oumar Diatta quand ils évoquaient à chaque fois la question, il disait à Oumar Diatta détrompez-vous une indépendance n'est jamais offerte elle s'arrache et pour pouvoir l'arracher tous les Casamançais doivent être unis, donc qu'il ne revienne pas aujourd'hui parce qu'il vise (sûrement) autre chose pour donner l'impression qu'il est républicain et qu'il veut le prouver par sa plume.

9.Posté par kals le 31/12/2014 18:32
en toute chose il est bien de faire éclairages et de dire toute la vérité si elle est nécessaire. M. ndiaye je vous connais pas en personne mais j'avoue que je resens une profonde admiration pour surtout quand vous parlez du dossier casamançais que vous maitrisez parfaitement. J vous souhaite longue vie pour nous aider davantage à découvrir la vérité sur la casamance qui est et restera une partie du Sénégal

10.Posté par moussa le 03/01/2015 17:24
J ai lu avec beaucoup d intérêt cet article .j ai beaucoup d admiration et de respect pour Mr Ndiaye dont les analyses sur la situation de la Casamance ne manque pas de pertinence même si on note quelques fois quelques excès dans l appréciation de certains faits.
il reste toutefois constant que je partage avec lui une opinion:
la multiplication des intermediaires, des médiateurs , n est pas de nature à faciliter la survenance d une paix definitive en Casamance.
En ce sens que tous ne sont pas mu par le seul intérêt des populations .Bien au contraire.C est la raison pour laquelle le collectif des cadres casamancais a toujours defendu la démarche consistant a faire en sorte que l Etat du Senegal et le MFDC se retrouvent autour d une table de negociation en présence des représentants de la Casamance.Des opportunités n ont pas manqué dans le passé mais elles n ont pas été exploitees pour atteindre cette objectif.On a préféré laisser les monsieurs Casamance s adonner a leurs aventure sans lendemain pour le bonheur des casamancais.il est donc temps que l etat du senegal prenne ses responsabilites pour mettre fin a une situation qui ne peut durer.Les populations de la Casamance doivent également a travers les differentes organisations crédibles decrier le comportement des soi disants facilitateurs véreux.



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