Je viens vous rendre visite, avec beaucoup d’émotion et de reconnaissance, sur ce lieu mythique de production et de diffusion du savoir, du savoir-faire et du savoir-être, qu’est l’Université de Dakar dont la devise est «Lux Mea Lex», «La lumière est Ma Loi ».
C’est heureux que cet espace d’excellence porte le nom du Professeur Cheikh Anta DIOP, cet illustre enfant de Thieytou, Pharaon du Savoir qui, par ses œuvres exceptionnelles, aréhabilité l’Afrique et ses civilisations dans leur rôle historique.
A travers le parrain de cette auguste Université de Dakar, je voudrais exprimer l’immense estime et la grande considération que j’ai pour les enseignants grâce au dévouement desquels j’acquis mes premiers diplômes ; et des compétences appréciables en géologie et mines.
Chers membres de la communauté universitaire, permettez-moi de vous remercier pour votre accueil chaleureux, et de vous dire combien, je suis heureux de me retrouver parmi vous, en ce jour mémorable.
Mesdames, Messieurs,
Le défaut d’anticipation, face au croît démographique, a entraîné l’orientation massive des bacheliers à l’UCAD, pour leur offrir la possibilité de poursuivre des études supérieures, très souvent d’ailleurs avec de faibles perspectives de réussite encore moins d’insertion professionnelle. L’ancien délégué d’étudiant que je fus comprend aisément, avec certes des réserves sur la forme, les insatisfactions et contestations des étudiants, des enseignants et des chercheurs pour de meilleures conditions de travail, d’études et de vie.
L’espace universitaire est un espace de lumière, «Lux Mea Lex», disais-je. Mais je m’empresse d’ajouter «Pax Mea Via», «la Paix est ma Voie».
En effet, l’Université est et doit demeurer un espace de paix, de tranquillité et d’étude pour répondre pleinement à sa vocation de temple du savoir. Si j’ai retiré les forces de l’ordre de l’espace universitaire, c’est pour que cette décision appelle de la part de tous les membres de la communauté universitaire, en particulier, les étudiantes et les étudiants, un esprit de dépassement et un sens élevé du civisme. C’est aussi parce que je fais confiance à la communauté universitaire. Il lui appartient ainsi de s’inscrire dans une dynamique de
consolidation durable d’un climat pédagogique et social apaisé par le dialogue, la recherche du compromis et la concertation.
C’est pourquoi, j’attends de chaque acteur de la communauté universitaire un engagement renouvelé pour faire de notre université un pôle d’excellence et de réussite.
Dans cette perspective, je viens de lancer, les travaux de réhabilitation et d’extension des universités de Saint-Louis, Thiès, Bambey et Ziguinchor, pour un montant de trente-quatre (34) milliards de Francs CFA. Ce projet financé avec l’appui de la Banque mondiale comprend :
La physionomie de chaque université va désormais changer avec de larges perspectives d’accueil des nouveaux bacheliers et un plateau technique amélioré, grâce aux acquisitions du Budget Consolidé d’Investissement (BCI) et à la mise en œuvre diligente des contrats de performance.
Mesdames, Messieurs,
L’UCAD a maintes fois donné la preuve de la qualité de ses enseignements, comme le démontrent vos brillants résultats au CAMES et la réussite de plusieurs générations d’étudiants. Nous allons, évidemment, poursuivre ensemble cet effort et maintenir le cap de l’excellence.
Pour sa part, l’Etat compte appuyer cette dynamique d’amélioration, à travers plusieurs actions que sont :
Ce Programme concerne aussi les universités de Thiès, Bambey, Ziguinchor, Saint-Louis, l’Ecole polytechnique de Thiès et l’Ecole nationale supérieure d’Agriculture.
Mesdames, Messieurs,
Les formations supérieures ne doivent plus être concentrées seulement dans les grandes villes de la façade atlantique du Sénégal. Je tiens beaucoup à l’équité territoriale. C’est pourquoi la nouvelle carte universitaire s’élargit et s’équilibre à travers l’Université Amadou Makhtar MBOW de Dakar, l’Université du Sine-Saloum El Hadj Ibrahima NIASS, le Réseau de cinq (5) Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP), les centres délocalisés et l’Université arabo-islamique.
De ce fait, avec son potentiel d’enseignants chercheurs, l’UCAD pourra aisément se hisser au niveau des meilleurs standards universitaires africains. Mon ambition étant que la mère des universités francophones rejoigne à l’horizon 2025 le top 100 des meilleures universités mondiales. Dans ce sens, j’ai créé cette année 200 postes d’enseignants chercheurs dont la moitié revient à l’UCAD.
Mesdames, Mesdames,
Je prêterai aussi une attention particulière à la nécessaire évolution des différents statuts des enseignants-chercheurs,avec notamment la réforme des titres et l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. C’est ce qui explique l’achèvement en urgence de la deuxième tranche de la deuxième Cité des Enseignants, avec huit (8) immeubles d’une capacité de 140 logements que je viens d’inaugurer.
Mesdames, Messieurs,
Chers professeurs, chers étudiants,
C’est donc un enseignement supérieur nouveau, conçu et réalisé par et pour des Sénégalais et des Africains, qui est en phase de déploiement. Vous comprendrez alors, chers étudiants, que je vous demande de vous concentrer sur vos études ! Chers enseignants chercheurs, que je vous demande un effort supplémentaire pour rétablir le calendrier universitaire et renforcer la qualité de la formation ! C’est un effort collectif que la Nation demande aux femmes et aux hommes de savoir : nous fournir les compétences et les innovations qu’appelle la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Lancem des
-
Comprendre les obligations fiscales des entreprises françaises au Sénégal : Double imposition, conventions fiscales et nouvelles perspectives ? (Par Dr Thierno Thioune*)
-
Coopération bilatérale: Dakar et Nouakchott renforcent les liens privilégiés qui unissent les deux pays
-
Kenya: le chef des armées et 9 responsables militaires tués dans un crash d'hélicoptère
-
Thiès/ Conférence thématique: Le parquet et les OPJ se penchent sur l'activité de police judiciaire
-
[Santé] Nestlé : L'entreprise est accusée de sucrer à "des niveaux élevés" ses produits laitiers pour enfants dans les pays pauvres, contrairement à ce qu'elle fait en Europe