La retenue : une vertu politique (Par Gaston Mbengue)

Rien, absolument rien, ne justifie les dérives, les dérapages et les glissements de langages sur fonds de propos malsains qui ne s’accommodent pas de la culture sénégalaise authentique. En cette veille d’élections législatives et au seuil de ce mois de ramadan, il est inélégant, à la limite béotien voire primitif de verser dans un langage rudimentaire que rien n’explique. Le combat politique est une affaire d’idées, de visions et de programmes. Mais c’est regrettable que la classe politique l’érige au rang de verbiage sauvage, intimidant et asocial dans le seul but de saper le moral des uns et d’atteindre l’honorabilité des autres.



​Des responsables de l’opposition - malheureusement on les comptes du bout des doigts - se singularisent par leur esprit de responsabilité. Mais l’immense majorité se signale et se marginalise par des sorties au vitriol qui ne les honorent pas et qui laisseront sur eux des tâches indélébiles après les Législatives de 2017. Le jeu politique dans une démocratie civilisée est un agrément de responsabilité, un match policé entre patriotes.

C’est d’ailleurs avec une grande fierté que je prends et donne l’exemple du Premier Ministre actuel qui, homme d’Etat et homme politique nourri de vertu et de responsabilité, déplace le débat politique sur le champ des échanges contradictoires articulés de faits et chiffres.  C’est ce qu’il a montré partout où il passe jusqu’à son dernier passage à l’hémicycle.

Ce sont ces mêmes caractéristiques que je vois et salue en Ousmane Tanor Dieng, Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales connu par son calme légendaire et sa maitrise de soi. Depuis le 2nd Tour de la Présidentielle de 2012, il s’est illustré par un comportement d’une responsabilité exceptionnelle et d’une grandeur naturelle qui fait les grands hommes. Aucun propos marginal, aucun épigramme impulsif ni aucune expression anticonformiste ne peut lui être plombée.

J’invite les amis de la classe politique, les compatriotes de l’opposition à s’inspirer de l’exemplarité de ces deux personnalités, non sur leurs convictions et obédiences politiques, mais sur leurs comportements d’homme politique de retenue et de mesure, de modération et de pondération, de sagesse et de circonspection pour un jeu politique civilisé qui force l’admiration et le respect.

Personnellement, en apportant mon soutien au Président Macky Sall et mon appui politique à son Premier Ministre et aux personnalités à la tête d’institutions de la République, c’est en raison de mon attachement inextricable à l’intérêt national et à la stabilité publique, gage de développement intégral. Je rends grâce à Dieu de mon front qui embrasse la terre. Je ne dépends que de Dieu. Et il a été enseigné que le patriotisme est un acte de foi.

Dieu Seul est Souverain

Le Président Macky Sall et le Premier Ministre ont profondément conscient du sens de mon engagement. Je n’attends rien d’eux si ce n’est la traduction en acte du Plan Sénégal Emergent dans le cadre d’une société nationale démocratique et progressiste. Ils me rendent l’immense estime et respect que je leur voue et cela me suffit. Le reste, pour ma part, et pour ceux qui ont foi en DIEU est d’accepter le choix de la Volonté Divine, non seulement de s’en accommoder mais aussi de la défendre.

Le combat politique qui existe entre l’opposition et nous de l’APR et de Benno Bokk Yakaar n’est pas un duel d’insultes ou un rapport de forces physiques. C’est une lutte de légitimité et d’évolution nationale. Naturellement, et je le dis avec franchise, simplicité et modestie, je dispose de masses fidèles aussi bien dans le monde urbain que dans le monde rural. Ma capacité de mobilisation est ultérieure à mon engagement politique. Je rends grâce à Dieu pour la notoriété publique dont il m’a gratifié.

Les si nombreux compatriotes qui ne restent qu’à mon écoute sachant que seul l’intérêt national me galvanise et les sympathisants et bénévoles du Mouvement Nangu Dogalu Yalla toujours prêts à être aux premières loges de mon appel font ma fierté. Mais dans les échanges comme dans les réunions, je reste enchevêtré dans l’esprit de paix qui est le pacte qui nous lie.  
​Je dis bien la paix pour la réalisation de l’émergence économique et sociale nationale.

C’est pourquoi, je ne cesse d’inviter au sens du discernement, à l’esprit de patriotisme et au respect de ceux qui incarnent les Institutions de la République. Ces valeurs sont les signes identitaires d’une démocratie correcte dans laquelle tout se joue non dans la violence verbale et physique mais dans les urnes. C’est une conquête nationale à conserver.

​Gaston Mbengue
Nangu dogalu Yalla
Lundi 22 Mai 2017




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