La journée de Donald Trump : le président s’attaque à l’héritage de Barack Obama

Après avoir signé des lois sur l’éducation et l’utilisation des terrains fédéraux, le chef d’Etat va revenir sur les régulations environnementales de la précédente administration.


Avant de quitter la Maison Blanche, Barack Obama avait fait passer une série de mesures, de l’éducation à l’environnement. Grâce au Congressional Review Act, Donald Trump peut annuler celles signées par le précédent président depuis mai 2016 et il ne s’en prive pas.

« Je continuerai de travailler avec le Congrès, avec chaque agence, et plus important, avec le peuple américain, jusqu’à ce que nous éliminions toutes les régulations inutiles et néfastes à l’emploi que nous trouverons », a commenté M. Trump après avoir signé notamment l’annulation d’une mesure sur les performances scolaires qui devait identifier les écoles en situation d’échec.
Donald Trump se rendra mardi au siège de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), une institution que le président, opposé au consensus sur le réchauffement climatique, a largement critiquée pour ses régulations néfastes à l’emploi selon lui. L’EPA fait partie des organisations visées par des coupes conséquentes dans la proposition de budget formulée par la Maison Blanche.

LE CHIFFRE DU JOUR : 2,1

C’est le prix en millions de dollars payé pour la maison d’enfance de Donald Trump à New York. Le président américain y a vécu les quatre premières années de sa vie. En septembre dernier, il avait annoncé qu’il voulait l’acheter, mais d’après l’agence immobilière chargée de la vente, Donald Trump n’est pas l’acquéreur. La maison avait déjà été rachetée en décembre 2016 pour 1,39 million de dollars.

LE TWEET DU JOUR

Alors que la Maison Blanche a confirmé que Jared Kuschner, le beau-fils de Donald Trump, allait témoigner devant la commission du Sénat sur le renseignement à propos de ses éventuels liens avec des officiels russes, le président américain a invité la commission du renseignement de la Chambre des représentants à « s’intéresser à l’accord préparé par Bill et Hillary [Clinton] qui a permis à la Russie de récupérer de l’uranium » ainsi qu’à « l’argent remis à Bill », « à l’éloge de la Russie par Hillary », concluant que « l’histoire sur Trump et la Russie est une supercherie ».

LA CITATION DU JOUR « Le dénigrement systématique d’Israël, c’est terminé. »

A Washington, Nikki Haley, la nouvelle ambassadrice américaine à l’ONU, a été très claire sur ses intentions lors de son intervention devant la commission des affaires publiques américano-israéliennes. La diplomate a promis que la question du soutien à Israël n’avait plus à se poser, faisant allusion à la résolution 2334. En décembre dernier, l’administration Obama avait choisi de s’abstenir sur le vote de cette résolution critiquant la colonisation, marquant une rupture avec des décennies de veto américain à toute décision défavorable à Israël aux Etats-Unis.

Jeff Sessions met en garde les villes sanctuaires

Jeff Sessions, le ministre de la justice, a déclaré lors d’une conférence de presse lundi que « le mépris de la loi doit cesser ». Il a évoqué le cas d’une femme de 32 ans tuée il y a deux ans à San Francisco par un clandestin au lourd casier judiciaire, qui avait été expulsé cinq fois des Etats-Unis. Un fait divers régulièrement cité par les conservateurs. « De telles pratiques ne peuvent continuer. Elles nuisent à la sécurité de notre pays en permettant à de dangereux criminels de revenir dans la rue », a dit le ministre, invitant les villes sanctuaires à collaborer si elles ne voulaient pas perdre les subventions de l’Etat fédéral.

« Les dernières menaces du président Trump n’y changeront rien. Nous resterons une ville d’accueil des immigrés qui ont aidé à faire de notre ville la grande métropole la plus sûre du pays », a réagi Bill de Blasio, le maire de New York. L’édile a promis de se battre contre une « administration trop zélée, obsédée par la xénophobie et les divisions inutiles ».

La Maison Blanche appelle à libérer les manifestants russes

D’après Sean Spicer, le porte-parole de la Maison Blanche, les Etats-Unis « condamnent fermement la détention de centaines de manifestants pacifiques en Russie ». M. Spicer a lu un communiqué du département d’Etat qualifiant ces détentions « d’affront aux valeurs démocratiques essentielles ».

Les réseaux sociaux trahissent l’emploi du temps de Donald Trump

Dimanche à 17 h 30, Fox News lançait une alerte sur son antenne pour prévenir que Donald Trump passait le week-end à travailler à la Maison Blanche. En réalité, le président avait passé une partie de son samedi au Trump National Golf Club, près de Washington. La presse a été informée que M. Trump avait des rendez-vous sur place mais des photos publiées plus tard sur les réseaux sociaux l’ont montré en tenue de sport dans une voiturette de golf.

Samedi soir, les journalistes ne savaient pas avec qui le président dînait au Trump International Hotel de Washington jusqu’à ce que des photos émergent le montrant aux côtés de sa fille Ivanka Trump et de son beau-fils Jared Kushner. Prévenus qu’il était en rendez-vous dimanche matin, les médias ont pu voir sur une photo postée sur Instagram que Donald Trump regardait Golf Channel en compagnie de deux personnes non identifiées.

Durant la campagne, le président américain avait critiqué Barack Obama pour trop jouer au golf. D’après la presse américaine, il s’agissait ce week-end des 13e et 14e visites de Donald Trump sur un terrain de golf depuis son investiture.

Le Monde
Mardi 28 Mars 2017




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