LIBRE PROPOS Sadio, you'll never walk alone !


Meilleur buteur de la Premier League avec 22 buts, ex-aequo avec Pierre-Emerick Aubameyang (Arsenal) et Mohamed Salah (Liverpool), Sadio Mané (Liverpool) vient de réaliser une performance inédite chez les footballeurs sénégalais, dans ce championnat anglais réputé pour sa rigueur, son engagement physique et athlétique.
 
Le feu-follet de l’équipe nationale peut aussi se targuer d’être le meilleur buteur des Reds à domicile (Anfield), avec 17 réalisations, devant Mohamed Salah.
 
Sadio Mané est aussi le seul footballeur sénégalais à disputer deux finales d’affilée en ligue des champions.
 
Egalement, trois années successives sur le podium du Ballon d’or africain de la CAF, Sadio Mané, est un attaquant généreux dans l’effort. En témoigne, son côté altruiste que l’on retrouve très rarement chez les attaquants, qui, pour la plupart, font preuve, d’égoïsme.
 
Discret, presque introverti, l’enfant de Bambali, préfère plutôt se signaler sur les pelouses que dans les faits divers. Un caractère qui le rapproche de Lionel Messi et l’éloigne de certaines vedettes qui préfèrent faire le buzz…, autrement.
 
Pièce maitresse du dispositif de Cissé
 
Les performances de Sadio Mané en club ne sont certes, pas les mêmes qu’en sélection. Toujours est-il, qu’il faut reconnaître, il est et reste la pièce maitresse du dispositif tactique et stratégique de Aliou Cissé. Habile et agile balle au pied, Sadio Mané n’arrête plus de porter l’équipe nationale sur des épaules. N’allons pas jusqu’à Polokwane, pour rappeler la façon dont le Sénégal a pu composter son ticket pour le Mondial russe, grâce à un tonitruant Sadio Mané.  
 
Rappelons-nous juste de la 77ème minute du match Sénégal-Mali, le 26 mars dernier. Alors que le Sénégal est mené au score face à une sélection malienne déterminée à humilier les Lions dans leur antre du stade Léopold Sédar Senghor où, ils n’avaient plus perdu depuis…, le 13 octobre 2013. Un «crime» de lèse-majesté, que Sadio Mané a évité de fort belle manière.  
 
Envoyé par Aliou Cissé à la place du néo-Lion Sada Thioub, notre Messi national avait le devoir de sauver les Lions. Surtout devant les autorités telles que le ministre des Sports, Matar Bâ, le ministre d’Etat, Mbaye Ndiaye, le Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, Ousmane Tanor Dieng et le maire de Thiès, Talla Sylla entre autres, face à un corps diplomatique du Mali qui exultait dans les gradins, chambrant nos autorités. Sadio décide alors de prendre les choses en main. Puisque 10 minutes plus tard, il remettra les pendules à l’heure avant que Moussa Konaté (90ème +2) n’offre la victoire aux Lions dans un derby sous-régional. Léopod Sédar Senghor scande à tue-tête Mané, Mané, Mané ! Début d’une reconnaissance ? Enfin !
 
Le patriotisme en bandoulière
 
Sadio Mané, c’est du talent sur le terrain, mais c’est aussi et surtout, un champion du social en dehors des pelouses. Si Bambali a été rendu célèbre, c’est grâce à lui. Il est l’espoir de toute une jeunesse qu’il aide à s’instruire (érection d’un lycée) et à se soigner avec la construction prochaine d’un hôpital. De tels actes ont poussé le Chef de l’Etat, Macky Sall, à le recevoir pour lui faire part de la fierté de toute une nation.
Mais le patriotisme de Sadio Mané ne se limite pas seulement, à la construction d’infrastructures de base. Il se manifeste aussi quand l’équipe nationale fait appel à ses enfants. Au moment où certains athlètes, en football et/ou autres disciplines, se cachent derrière des blessures diplomatiques pour ne pas honorer des sélections, Sadio lui, préfère, aller en croisade contre de fallacieux avis médicaux des clubs employeurs pour ne pas libérer les joueurs. Klopp ne nous démentira pas.  
Un tel joueur mérite bien d’être aimé, encensé, choyé, encouragé mais aussi, protégé en perspective des échéances à venir. D’abord, le 1er juin prochain à Madrid, face à Tottenham, en finale de la Ligue des champions ; et ensuite, le rendez-vous continental : la prochaine coupe d’Afrique des nations. Ce Sadio ne devrait jamais être seul. Alors, chantons à chœur et avec fierté : «Sadio, you'll never walk alone !»
Par Abdoulaye THIAM
(Sud Quotidien)
Lundi 13 Mai 2019




1.Posté par Jean anouil le 13/05/2019 12:28
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Pour une fois que je vois une belle plume



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