LE PRÉSIDENT SALL À GENÈVE : " Aucun État ne peut se suffire à lui-même... L'Afrique a supporté le plus lourd fardeau de l'humanité... Ce que Khadafi a réussi à faire '


'' J' y crois ! ''... Voilà qui est le ''yes we can'' du Président Macky Sall quant à cet espoir qu'il nourrit de voir un jour l'Afrique se développer. Le Chef de l'État Sénégalais animait, mardi, une conférence sur le vieux continent à l'Université de Genève devant une pléthore d'intellectuels de la trempe d'Alexandre Keese , historien et lauréat du prix Latsis National, Makane Mbengue, spécialiste en droit international et Didier Péclard, politologue et  directeur du master en études africaines à l'UNIGE , mais aussi d'étudiants et de Sénégalais membres de la diaspora vivant en Suisse.

Démarrant son discours de manière taquine en citant Senghor qui disait aimer la langue française par l'entremise du mot confiture, le Président Macky Sall a allié fermeté et précision dans ses déclarations visant à mettre en exergue les atouts du continent Africain, victime d'une histoire peu favorable.''  

Avec 5 siècles d'esclavage et de colonisation, l'Afrique est le continent qui a supporté le plus lourd fardeau de l'humanité'' .  De là, il trouvera les défis multiples et multiformes. Ces défis sont, selon lui, entre autres, '' de bâtir un État de droit, un État -nation, de poursuivre le projet d'intégration continentale ''. Pour le Président Sall '' sans tenir compte des avatars de la colonisation'' l'Afrique devra se battre car son ''destin est entre les mains des Africains'' . Il invitera les dirigeants à être combatifs '' pour transformer les conditions de vie de nos populations'' . Tenant compte des richesses qui inondent son sol et son sous-sol avec notamment, dit-il, 12% de réserves pétrolières mondiales , 40% des ressources en or. 80% des ressources en métaux, 50% de celles en  cobalt, le 1/3 du total de bauxite, considération non faite des 30 millions de kilomètres carrés qui représentent sa superficie, l'hôte de Genève se voudra clair. '' L'Afrique n'est pas pauvre'' .Et, pour ce qui est de son développement, il ne nourrit aucune inquiétude majeure. '' J'y crois... Je crois à l'Afrique qui pense et agit par et pour elle-même.... d'Afrique active, qui agit, qui invente...Pas seulement de l'Afrique des migrants clandestins''. Il souhaitera qu'un nouveau regard soit jeté sur le  continent.

Martelant que '' l'aide ne peut assurer le développement du continent'' , le Président Macky Sall prônera une meilleur flux des investissements au profit des pays Africains. Pour lui, '' avec des taux de croissance supérieurs à la moyenne mondiale, le continent ne devrait être plus considéré comme un continent du futur, Mais comme partie prenante des continents qui modèrent le futur''.

Le Nepad avec programme Pida calé sur 68 milliards de dollars sera un atout de taille d'ici 2020.

L'autre défi de l'Afrique sera de vivre la stabilité politique. Une brèche pour se rappeler le magistère Lybien de Khadafi.
'' Il a réussi quand même à stabiliser un pays. Il a su pendant 40 ans au moins éviter à son pays des  guerres fratricides. Je précise que je ne fais l'apologie de Khadafi...''




Mardi 21 Mars 2017




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