L'indiscipline gagne les rangs de l’armée : Un Colonel en garde à vue à la Sr pour bagarre

La crise des valeurs qui gangrène la société sénégalaise n’épargne pas la grande muette. Pour cause, selon des sources de Libération, un Colonel de la Marine a été placé en garde à vue à la Section recherches (Sr) de la Gendarmerie nationale pour bagarre. Alors qu’au même moment, un Capitaine, Directeur de promotion (Dp) à l’Ecole nationale des officiers d’active (Enoa) est aux arrêts au Camp, Moussa Dioum, à Bargny, pour une rixe avec un Sergent infirmier.


L'indiscipline gagne les rangs de l’armée : Un Colonel en garde à vue à la Sr pour bagarre
Réputé pour sa rigueur et sa discipline légendaires, l'armée est-elle en train de perdre ces valeurs? Tout porte à le croire car, selon des sources de Libération, un Colonel de la Marine nationale est présentement en garde à vue à la Section recherches (Sr) de la Gendarmerie et il pourrait être déféré au parquet, dès aujourd’hui. 

Que lui reproche-t-on ? 

Selon des sources de Libération, cet officier supérieur s'est bagarré avec un scootériste qu'il a heurté en guise de protestation à une queue de poisson qu'il lui a faite. 
Au même moment, un Capitaine, officiant en qualité de Directeur de promotion (Dp) à l’Ecole nationale des Officiers d’active (Enoa) de Thiès, est aux arrêts au Camp Moussa Dioum de Bargny. La cause : le Dp s’est battu avec un Sergent de l’infirmerie de la base militaire de Thiès. Des faits récurrents car, il y a quelques temps, un autre Colonel de la Marine s’était bagarré avec un élément du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign). De même, en 2012, un médecin-capitaine s’était livré au même rituel à la Faculté de Médecine et de Pharmacie et d’Odontostomatologie avant d’être placé en garde à vue. 
L’indiscipline a-t-elle fini par gangrener l’armée ? Selon nos interlocuteurs, la principale cause réside dans le fait qu’elle n’est pas réprimée par la hiérarchie. Pour preuve, de plus en plus, les sanctions des chefs intermédiaires sont récusées par les chefs de Corps à cause du «parrainage» qui gagne du terrain dans la grande muette. Ainsi, l’autorité de ces chefs intermédiaires est bafouée, surtout quand ces mesures concernent les Officiers de détails (Od), chargés de veiller sur les finances, selon les sources de Libération.
A cela s’ajoutent, poursuivent-ils, les clivages notés auprès des Officiers issus des différentes écoles de formation. A savoir Saint-Cyr en France, Enoa à Thiès, Académie royale du Maroc (Arm) etc...
Pour nombre de nos interlocuteurs, les Saint-Cyriens sont parrainés et bénéficient souvent de privilèges. Un argument balayé d’un revers de main par ces Officiers formés en France. 
Lundi 30 Mars 2015




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