L’eau et l’électricité à Koumpentoum : une véritable casse tête pour les populations !


L’eau et l’électricité à Koumpentoum : une véritable casse tête pour les populations !
Dans un passé très récent, des jeunes regroupés dans le Mouvement pour le Développement de Koumpentoum, ont battu le macadam pour réclamer de meilleures de conditions de vie pour les populations. Parmi leurs nombreuses revendications, l’eau en quantité suffisante et de bonne qualité, a occupé une place importante. 

Et pour comprendre la colère des jeunes, il faut faire un tour au quartier Travaux, c’est-à-dire Koumpentoum côté Nord. Dans cette partie de la ville, d’ailleurs la plus peuplée, les populations souffrent d’un manque d’eau criard, malgré l'existence de borne-fontaine publiques et comme privées qui servent à rien, faute d'approvisionnement. Alors question, pourquoi une ville qui bénéficie d’un forage, d’ailleurs récemment rénové, peut-elle avoir un problème d’eau ? Pourquoi ce forage qui est géré par l’ASUFOR, n’arrive pas à couvrir totalement la ville ? 

Pour trouver la réponse à ces questions, il faut faire un tour au siège de l’ASUFOR, sis au quartier Guinaw Rails du côté Sud de la ville. Selon les agents trouvés sur place, le manque d’eau dans cette partie de la ville est du à la vétusté du réseau. En effet, l’installation qui date des années 80 pose un très sérieux problème à la circulation normale de l’eau. La seule solution à leurs yeux est le renouvellement complet du réseau qui se chiffre à des centaines de millions. Seulement voilà, l’ASUFOR et la commune ne peuvent  pas à elles seules supporter ce coût. L’Etat est donc interpellé. 

Mais si le Nord de Koumpentoum, souffre d’un manque d’eau, du  côté Sud de la ville, c’est l’électricité qui hante le sommeil des populations. Et pourtant là aussi paradoxe : en effet, la SENELEC a raccordé toute la ville à la haute tension, mais cette nouvelle installation et selon toute invraisemblance très mal faite. N’eût été la vigilance des populations des quartiers Escale 4 et 5, c’est tout un quartier qui serait détruit par un court-circuit parti d’un poteau de la SENELEC. D’ailleurs, à la suite de cet incident toute la partie Nord de la ville est restée 28 heures d’affilée sans électricité. En cette période de chaleur,  où les températures varient entre  35° et 42°, les populations ont souffert le martyr. Et même après le retour de l’électricité, elles ne sont pas au bout de leur peine, car des baisses de tension, à longueur de journée, ont fini par détruire des appareils électro-ménagers qui ne seront jamais remboursés. Voilà une ville où il sera difficile de parler d’émergence, tant les besoins primaires que sont l’eau et l’électricité font défaut. En attendant, les populations devront prendre leur mal en patience, car rien ne bouge pour trouver des solutions définitives. Tous croisent les bras, prient et attendent. Mais jusqu’à quand ?
Mardi 5 Mai 2015




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