L’IGE à la rescousse du mensonge d’Etat

‘’ Si j'avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi; si je meurs, vengez-moi." - Henri de La Rochejaquelein.


L’IGE à la rescousse du mensonge d’Etat
Sous l’autel de leurs manigances juridiques fondées sur le vide, le pouvoir en place a jugé nécessaire de sortir, à la veille du procès politique de Karim Wade, un rapport de l’IGE écorné tant au niveau du fond que de la forme. Ce tissu de mensonge à la fois indécent et pathétique, rédigé par le fils de l’ancien ministre socialiste Jean Collin, a, contre toute attente et sans la moindre retenue,  omis les forfaits de Macky Sall qui ne saurait être disculpé de ses scandales financiers antérieurs. C’est sous son magistère à la tête du ministère de l’énergie que la SAR (Société Africaine de Raffinage) a connu une perte commerciale de 89 000 000 000 FCFA.
 
Au panthéon de leurs commérages politiques, ces inspecteurs à deux sous de l’IGE se sont servis d’argumentaires infantiles pour salir la réputation du Président Karim Wade mais surtout pour le faire passer sous les traits d’un vil prédateur des ressources publiques afin de légitimer sa condamnation. Cet acharnement injustifié a pour but de lui faire endosser, les détournements répétitifs orchestrés à la SAR par le sumo de la présidence, lorsqu’il fut successivement ministre de l’énergie (2001-2003) et premier ministre (2004-2007).
 
A l’époque, aveuglé par sa gloutonnerie maladive, l’affairiste Macky SALL a été implicitement impliqué dans la dilapidation impunie du patrimoine financier de la SAR, géré comme une boutique au mépris souverain des règles élémentaires de bonne gouvernance. La gestion de cette manne pétrolière était caractérisée à l’époque par des excès de surfacturations, des marchés passés de gré à gré où les pots de vin constituaient le critère le plus décisif pour l’attribution des marchés et pire où les justificatifs des dépenses effectués étaient fallacieux.
 
Ces pratiques de gangstérisme d’Etat ont eu lieu sous le complice suicidaire de ses hommes de main et exécutants tels que Jean Michel SECK (Directeur général pour le compte de Total), Camara Touré (PCA) et Ibrahima GUEYE (DAF), qu’il avait fini de placer aux postes stratégiques. Ces malfrats accoutumés à des pratiques répréhensibles, n’ont cessé de fouler aux pieds les règles primaires de bonne gestion, mutant ainsi les recettes de la SAR en argent de poche pour le premier ministre Macky SALL. Cette association de malfaiteurs, dénuée de tous scrupules, a provoqué, en 2006, un déficit abyssal de 89 000 000 000 FCFA au niveau de la SAR.
 
Ce nébuleux scandale, scrupuleusement classé dans les tiroirs, n’a jusqu’ à ce jour, jamais été élucidé. Après avoir décelé des indices aussi grossiers qu’indécents incriminant Macky SALL, l’ouverture illico-presto d’une information judiciaire en toute impartialité, pour faire la lumière absolue sur cette boucherie tout à fait abominable et même inexcusable, parait nécessaire. Il faut situer la responsabilité des uns et des autres, afin qu’ils répondent de leurs actes peccants devant dame justice car le peuple Sénégalais a droit à la vérité.
 
Ce n’est donc qu’ après avoir razzié les fonds de la SAR, que le cancre de la présidence rompu à des pratiques de vol de denier public, tente de se blanchir des faits dont lui-même est le principal responsable en attendant d’accomplir d’autres forfaits qu’il attribuera à des innocents comme c’est le cas présentement avec le Président Karim Wade, tout bonnement parce qu’il est assuré d’un semblant d’ impunité. Si ce cleptomane veut réellement rendre service à ce peuple qu’il a tant dépouillé, il n’a qu’à extirper de son gros ventre ballonnant les 89 000 000 000 de FCFA qu’il a malhonnêtement subtilisé à la SAR.
 
Par ailleurs, nous mettons en garde Macky Sall contre toute tentative de vouloir liquider, le Président Karim Wade, à l’issue de ce procès piloté depuis le palais de la République. Ce pouvoir qui n’a plus aucune assise populaire ne peut se permettre d’éliminer le prochain Président du Sénégal par des alchimies juridiques. Une condamnation arbitraire, illégitime et illégale du Président Karim Wade entrainera le début du commencement de la fin de ce régime et ce avant l’élection présidentielle de 2017. Aux prix de nos vies, nous n’accepterons jamais qu’une telle forfaiture se produise sous nos yeux. La contestation en Tunisie a débuté suite à une altercation avec un marchand ambulant, celle du Sénégal commencera avec toute décision qui sera contraire à la libération de cet otage politique. Ce peuple qui dans sa majorité a tourné le dos à ce système aux abois n’attend que le signal des contestations de la rue pour déloger celui qui a prématurément perdu la légitimité populaire.

Moïse RAMPINO
Mercredi 30 Juillet 2014




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