L'Etat va appuyer le Tribunal des pairs du CORED, assure Macky Sall


L'Etat va appuyer le Tribunal des pairs du CORED, assure Macky Sall

Le président de la République a assuré mercredi à Dakar que le Tribunal des pairs du Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (CORED), installé officiellement le même jour, "bénéficiera de l’appui institutionnel de l'Etat" pour un fonctionnement normal.

La République sera désormais "vos côtés pour appuyer le fonctionnement de ce tribunal des pairs. Le gouvernement, les institutions et l'Etat en général seront là pour vous aider", a notamment dit Macky Sall.

Il présidait la cérémonie officielle d'installation du Tribunal des pairs du CORED. Outre le chef de l'Etat, la rencontre a réuni plusieurs ministres dont Mbagnick Ndiaye (Culture et Communication) et Mankeur Ndiaye (Affaires étrangères).

Le secrétaire d'Etat à la communication Yakham Mbaye, des députés, autorités religieuses et coutumières ainsi plusieurs autres segments représentatifs de la société sénégalaise et de la corporation des journalistes et techniciens de la communication sociale du Sénégal, étaient également présents.

Le président a salué cette initiative consistant à mettre sur pied cet organe d'autorégulation de la profession journalistique et invité le Tribunal des pairs à veiller au respect de bonnes pratiques indispensables à l'ancrage d'une culture d'excellence au Sénégal.

"Chaque journaliste doit être en vérité son propre juge dans sa quête de traiter et de publier l'information. Il faut être soucieux de sa propre image et de l'accès des citoyens à une information crédible. L'objectivité, la vérité et l'intérêt général ne sont pas des notions abstraites. Elles sont au cœur de l'exigence démocratique", a encore dit le président Sall.

Selon le chef de l'Etat, la promotion de pratiques professionnelles fortes et le respect des règles d'éthique et de déontologie resteront vaines si elle ne sont accompagnés par "un effort constant d'assainissement de la profession, une sécurité matérielle et morale des journalistes et un renforcement des entreprises de presse".

"Chaque profession doit avoir son propre mécanisme d'autorégulation. (…) J'invite toute la profession à s'accorder autour de ce tribunal des pairs dont la crédibilité des membres ne fait aucun doute", a encore dit Macky Sall.                  

APS            

Mercredi 27 Août 2014




1.Posté par Paco le 27/08/2014 17:42
Quelle pertinence aura cette instance... Le journaliste, faut surtout pas l'oublier est l'une des professions les plus libérales qui soit. Ne peut pas être médecin, avocat, dentiste ou ingénieur qui veut sans passer par une formation académique poussée. Ce qui justifie ces ordres. Le journalisme par contre ne nécessite pas une formation obligatoire. Beaucoup de grands professionnels au Sénégal et ailleurs ont été formés sur le tas par le terrain et d'autres encadreurs. Il est vrai que la formation permet de conjurer certains manquements mais ne résout pas tout comme le démontrent les nombreux manquements des professionnels formés. Le grand problème de la presse au Sénégal et ailleurs demeure son incapacité à s'ajuster aux rapides mutations technologiques et surtout à revoir leur mode de fonctionnement depuis que le public n'est plus cet acteur passif qui reçoit, mais qui a aussi la possibilité de diffuser ses propres infos. Le problème majeur reste cependant la connexion entre les patrons de presse et les groupes politiques et économiques. Si on veut réguler ce milieu, c'est là où il faut commencer car nombreux sont les patrons de presse actuellement dont l'objectif principal n'est pas d'informer utilement le citoyen(donc en encadrant son personnel et en se dotant des outils de vérification nécessaires avant la publication des infos) mais surtout de servir de paravent et de microphone à ces groupes de pression politiques, économiques...

2.Posté par Xeme le 27/08/2014 18:49
Ne comptez surtout pas sur Macky pour moraliser la presse. Il est trop en compromission avec les plus grands menteurs d’entre eux. Par exemple, on aura beau lui rappeler les insultes que Jules Diop à son égard, il en restera obligé de le maintenir pour le service identique qu’il lui rend, mais cette fois un service dirigé vers les autres. Un autre exemple, son conseiller en communication, Yakham Mbaye, est l’inventeur de la troisième arme du meurtre de Ndiaga Diop. Quand Barthélémy dit: »J’ai tué un homme », le journaliste lui dit: »Non, tu n’as tué personne. Tu tirais avec deux armes, mais il y avait quelqu’un qui a tiré avec une autre arme que je suis seul à voir. » Quand un président a besoin de pareils journalistes pour régner, il ne faut pas attendre de lui une belle presse. Une presse de courtisans, oui, une presse de diabolisation de ses adversaires, oui. Mais pour le reste, il ne faut pas rêver.



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