KOLDA : Les populations de la commune de Mampatim réclament de l’électricité permanente et le retour du poste de gendarmerie.


Les populations de la commune de Mampatim réclament du courant continu et le retour du poste de  gendarmerie. Ils l’ont fait savoir au cours d’un point de presse organisé ce week-end dans leur collectivité territoriale. Selon ces populations, le courant est un droit pour tous, donc vivre dans l’obscurité c’est cohabiter avec l’insécurité. 

Amadou Baldé porte-parole du jour d’avancer : «l’objet de notre point de presse s’articule autour de deux points, à savoir l’obtention de l’électricité et le retour du poste de gendarmerie. En ce qui concerne l’électricité, aujourd’hui on s’est rassemblé une énième fois pour réclamer l’électricité qui est un droit pour tous. Ce n’est pas la première fois que nous réclamons l’électricité. Depuis 2004, et cela fait aujourd’hui 16 ans, nous la réclamons sans gain de cause. On ne peut pas se développer sans courant et toutes nos activités économiques sont plombées à cause du manque de l’électricité. Néanmoins, nous avons de l’électricité de 18 heures à minuit ou à une heure du matin. Nous avons 6 heures d’électricité par jour à Mampatim et ceci grâce aux populations qui se cotisent mensuellement pour assurer cette électricité. Les 6 heures d’électricité diurnes multipliées par 30 jours et divisées par 24 heures, ceci équivaut à une semaine d’électricité. Et nous payons à cause de cette situation des importantes  sommes comprises entre 10. 000 f, 15.000 ou 20.000 f par mois. Et nous avons ras-le-bol de cette situation ».

Il ajoute en rappelant «nous réclamons un courant continu depuis 2004 où il y’a eu mort d’homme à cause de cette situation. Il y’ a des cambriolages, et nous ne sommes pas en sécurité, car nous ne parvenons pas à dormir du fait de cette situation. Pendant le mois de ramadan, nous achetons le sachet de glace à des prix élevés à 300 f ou à 600 f. Et dire que nous sommes sur la nationale N6 en étant chef lieu d’arrondissement.  Aujourd’hui, les populations sont fatiguées de vivre ce calvaire. Le directeur de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) est venu nous promettre l’électricité continu au mois d’août 2018. Et même le président de la République nous l’avait promis pendant la campagne électorale. L’administration territoriale est obligée de travailler la nuit pour saisir les notes recueillies pendant le jour. Notre arrondissement seul dans tout le pays vit cette situation. Nous nous sentons abandonnés parce que c’est comme si Mampatim ne fait pas partie du Sénégal. Nous vivons dans le noir. Et nous avions un poste de gendarmerie que nous avons réfectionné, mais hélas... Nous réclamons le retour du poste de gendarmerie car nous sommes frontaliers avec la Gambie, la Guinée Bissau et proche du marché hebdomadaire de Diaobé... » 

Lundi 3 Février 2020




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