Jugé pour meurtre : Le dossier de l’ancien militaire Abdoulaye Sidibé renvoyé pour expertise médicale


Jugé pour meurtre : Le dossier de l’ancien militaire Abdoulaye Sidibé renvoyé pour expertise médicale
C’est sans doute le dossier qui a cristallisé les attentions, à l’audience de  la Chambre criminelle de Dakar (ex-Cour d’assises) qui s’est ouvert, au palais de justice Lat-Dior. Il s’agit de cette affaire qui implique l’accusé Abdoulaye Sidibé alias Ablaye Cissé (62 ans), un ancien militaire détenu à la Maison d’arrêt de Rebeuss. Selon l’accusation, l’accusé a égorgé avec une arme blanche pointue, son frère, Boubacar Sidibé, en mai 2012, à Arafat (commune de Grand-Yoff) avant de prendre la fuite.
«C’est Abdoulaye qui est entré le premier à la maison et a demandé après son jeune frère. Je lui ai dit qu’il est allé en ville chercher des médicaments pour moi. Au retour de mon mari, nous avons bu du thé, mon mari, son frère et moi, puis je me suis retirée pour aller faire mes ablutions. Grande a été ma surprise quand j’ai entendu mon fils crier, j’ai accouru et mon mari était là, au sol, dans un bain de sang», confie Awa Sow, épouse de la victime qui va témoigner au procès.
 Seulement, l’accusé qui attend son jugement depuis cinq ans est présenté comme une personne ne jouissant pas de toutes ses facultés mentales. Avec une expertise médicale prouvant son état de démence en main, ses avocats comptent plaider l’application de l’article 50 du Code pénal, pour qu’il soit interné dans un établissement psychiatrique. La disposition en question indique qu’«il n’y a ni crime ni délit lorsque le prévenu était en état de démence au temps de l’action ou lorsqu’il a été contraint par une force à laquelle il n’a pu résister». Une demande réitérée par l’Association pour le soutien et la réinsertion des détenus (Asred), dans un communiqué publié hier. L’accusé Ablaye Cissé comparaît pour «assassinat, faux et usage de faux dans un document administratif
 Abdoulaye Sidibé alias Abdoulaye Cissé n'a cessé de délirer en ces termes( daniouma beugeu rey  ci kasso bi. Chaque jour daniou may diam ay pikir pour ma dé. Mais tey lep  dina lerr).  Appelé par le président de l'audience,, subitement Abdoulaye s'est dévêtit tout nu. Et quand il a été question de le rhabiller par les forces de l'ordre, il  a catégoriquement refusé. N'empêche le caftan et les menottes lui ont été encore remis.
L’affaire a été renvoyée au 5 décembre pour expertise médicale.
Jeudi 19 Octobre 2017
Dakar actu




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